Défis et perspectives du nouveau chef d’état-major israélien

Le 6 mars prochain, le général Ayal Zamir prendra les rênes de l’armée israélienne en tant que 24ᵉ chef d’état-major. Sa nomination intervient à un moment où Israël fait face à des défis sécuritaires sans précédent, nécessitant une vision stratégique claire et une action déterminée.

Ancien directeur général du ministère de la Défense, Zamir a joué un rôle clé dans le renforcement des relations avec les nations arabes modérées. Après l’élimination de Hassan Nasrallah, il a reçu un message inattendu d’un dirigeant arabe : un simple emoji d’applaudissements. Ce geste symbolique illustre les liens personnels que Zamir a su tisser, ouvrant la voie à des collaborations sécuritaires régionales renforcées.

Sa carrière militaire est marquée par des expériences opérationnelles significatives. En 2002, en tant que commandant de brigade lors de l’opération « Rempart » à Jénine, il a constaté l’importance cruciale de la préparation et de la réactivité des forces terrestres. Cette leçon souligne la nécessité d’une armée toujours prête, tant en termes de plans opérationnels que d’équipement et de personnel qualifié.

À la tête de l’armée, Zamir devra restaurer la confiance du public envers les forces armées et renforcer la coopération avec le gouvernement. Les récentes secousses au sein de l’état-major exigent une réévaluation des stratégies et une mise en œuvre rigoureuse des leçons tirées des opérations passées. Il est impératif de retenir les talents au sein de l’armée et de restructurer le commandement pour faire face aux menaces actuelles.

La relation avec les États-Unis demeure un pilier central de la stratégie de défense israélienne. Zamir, ayant établi des liens solides avec le Pentagone, comprend l’importance d’une collaboration étroite avec Washington. Malgré les tensions politiques, il a réussi à sécuriser des accords d’armement dépassant les 8 milliards de dollars pour la prochaine décennie, incluant avions, hélicoptères et systèmes de défense avancés. Cette alliance stratégique est essentielle pour dissuader les adversaires et garantir la supériorité militaire d’Israël.

L’année 2025 s’annonce comme une période de défis persistants. Les ressources humaines et financières seront sollicitées pour maintenir un état de préparation optimal. Zamir est conscient que le capital humain est la clé de la réussite : motiver les jeunes officiers, valoriser les réservistes et soutenir les familles des militaires sont des priorités. De plus, le développement de capacités offensives, notamment en ce qui concerne les menaces émanant de l’Iran, et la consolidation d’alliances régionales avec les pays du Golfe sont des axes stratégiques majeurs.

La modernisation des forces terrestres est également cruciale. En tant qu’ancien commandant des forces terrestres, Zamir a toujours plaidé pour des unités capables de mener des manœuvres décisives, combinant mobilité et puissance de feu. Cependant, ces ambitions nécessitent des investissements substantiels, et l’augmentation de la production nationale de matériel militaire pourrait atténuer la dépendance aux fournisseurs étrangers, bien que cela implique des ajustements budgétaires significatifs.

Parallèlement, la question du recrutement reste épineuse. Avec un nombre croissant de soldats souffrant de traumatismes et incapables de servir, il est essentiel de réformer la loi sur la conscription pour assurer un afflux constant de nouvelles recrues. Zamir devra naviguer habilement entre les impératifs militaires et les sensibilités politiques pour préserver l’efficacité opérationnelle de l’armée.

En conclusion, le général Ayal Zamir est appelé à diriger l’armée israélienne à travers une période complexe et exigeante. Son expérience, sa vision stratégique et ses relations internationales sont des atouts majeurs pour renforcer la sécurité nationale. En consolidant les alliances régionales et en modernisant les forces armées, Zamir contribue à positionner Israël comme une nation résiliente et proactive, prête à relever les défis futurs avec détermination et confiance.

Jforum.fr

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

2 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Asher Cohen

La valeur de ce nouveau chat d’État Major est loin d’être évidente. Il est possible que Netanyahou ait attendu si longtemps pour remplacer Halévy, parce qu’il ne voyait personne à mettre à cette fonction.

Quand après 16 mois de guerre, des milliards de dollars dépensés, on n’a pas réussi à ratisser une bande de terre de 40 km sur 10, soit 400 km2, face à un ennemi dépourvu de blindés, artillerie, ni aviation, c’est qu’on a perdu, et les tueurs du Hamas s’en sortent avec tous leurs crimes et viols. Tout le reste n’est que de la littérature et du commentaire. Les compromis d’Israël sont du pipeau. Notre Rationalité Juive, éprouvée depuis 3000 ans, nous a toujours montré combien la vie n’admet jamais de compromis. Si on fait un compromis entre la vie et la mort, c’est la mort qui gagne ; entre le Bien et le Mal, c’est le Mal qui gagne ; entre la nourriture et le poison, c’est le poison qui gagne ; et donc entre le hamas et Israël, c’est toujours le hamas qui gagne.

En Réalité, cette guerre montre clairement combien Israël n’est pas du tout un pays sécurisé. Non seulement des dizaines de milliers de Juifs émigrent de ce pays, mais de plus il n’est pas attractif pour les Juifs tentés par l’alyah, et qui s’orientent alors vers d’autres destinations. Restaurer la confiance du Peuple Juif envers ses forces armées est loin d’être acquis. La dépendance des États-Unis n’est sûrement pas une solution à long terme, et prétendre raisonner en termes d’économies d’échelle est bien ridicule quand on n’est même pas capable de soumettre le hamas. C’est bien le côté théorique et pompeux des Askénazim de gauche.

La modernisation des forces terrestres, c’est d’abord le développement massif de l’AI et la production de robots de combat et chars sans pilotes permettant d’épargner la vie de nombreux hayalim. Or, les systèmes d’AI, hasbora et Lavender ont lamentablement échoué à identifier les cibles cruciales. Zamir ne semble pas avoir l’esprit ouvert à la révolution technologique actuelle. Je n’insiste pas sur la miniaturisation des réacteurs à fusion nucléaire, ni sur le porte-avions Juif, alors que l’Iran avance le sien.

 » le général Ayal Zamir est appelé à diriger l’armée israélienne à travers une période complexe et exigeante. ». J’aime beaucoup cette expression de faiblesse. Réaliser des choses difficiles rendra Israël plus fort, et donc l’armée ne doit pas fuir la difficulté de soumettre le hamas et libérer les otages, elle doit plutôt chercher à relever ce défi. Les CV de généraux hautement accomplis montrent une longue progression de réalisations que la plupart des gens n’auraient pas le courage d’entreprendre. C’est dans ces objectifs difficiles à atteindre que les Juifs se prouvent eux-mêmes et forgent leur caractère. Dans le Monde des affaires, politiques et militaires, le terrain est jonché de carcasses de gens qui croyaient que les bons sentiments importaient plus que les résultats. Or, le Monde réel est brutal, et le hamas le montre. Ce chef d’État Major pense que sa fonction ne lui demande pas d’entreprendre des choses difficiles, Or, il n’aura de la crédibilité que s’il a entrepris des choses incroyablement difficiles, et se retenir de les entreprendre est le pire type d’échec.

Alain

Si vis pacem, para bellum