MARDI 19 MARS 2019
Bonjour
 Je vous invite à me retrouver le mardi matin à 7h05 sur Radio J 94.8 FM pour ma chronique économique et financière. 
De plus, j’invite toute personne intéressée par l’information économique sur l’Afrique,  à consulter le site « economiesafricaines.com » Merci  Dov ZERAH
L’Europe connait des temps difficiles.
Au-delà de la crise des migrants, le continent doit affronter :
  • La déchirure du BREXIT
A un moment où le continent doit affronter les défis lancés par les Etats-Unis avec la remise en cause du libre-échange, par la Chine dont les différents dumping, monétaire, social et environnemental remettent en cause le modèle économico-social européen, l’Europe se divise.
Alors que le devenir de l’OTAN est tributaire des objectifs de Washington qui demande une augmentation de la participation financière européenne, les Européens doivent s’assumer et prendre en charge le fardeau de la protection du continent, le BREXIT est handicapant car l’armée britannique est avec l’armée française la plus importante, et il est difficile, au moins dans l’immédiat, ce concevoir une défense européenne sans une de ces deux armés ; l’Allemagne doit augmenter son effort de défense, actuellement à 1,23 % de son PIB pour le porter à un niveau aussi proche que possible de 2 %.
  • La montée des populismes, des extrêmes
L’intensité et l’ampleur de la crise économique et la crise des migrants a entrainé l’émergence des extrêmes de gauche et de droite. Après les succès politiques des populistes dans les pays du centre européen, le succès électoral du mouvement d’extrême droite AFD, en Allemagne a remis en cause le leadership de la Chancelière Angela MERKEL, et fragilisé le système politique allemand. Ce fut ensuite l’arrivée à Rome des nouvelles autorités italiennes avec l’alliance de ces deux extrêmes.
Tous les régimes européens sont aujourd’hui en difficulté avec des mouvements remettant en cause fondamentalement nos démocraties.
  • La dégradation de la conjoncture économique
Les dernières prévisions économiques de l’OCDE et de la Banque centrale européenne ne sont pas bonnes. La croissance mondiale est revue à la baisse, et par voie de conséquence celle de l’Europe également. Les prévisionnistes ont diminué la perspective de croissance, à 1,1 % en 2019 contre 1,7 il n’y a pas si longtemps. La chute est de taille. Deux principales raisons : la guerre commerciale qui touche principalement l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni, ainsi que le BREXIT.
Le plus impressionnant est la baisse de la croissance allemande pour 2019, de 1,7 à 0,7 %, 1 % en moins, et après 1,4 % en 2018. Avec des exportations représentant 47 % du PIB, le pays est totalement tributaire de l’extérieur ; la remise en cause de certains tarifs douaniers a entrainé un ralentissement de la croissance, et les deux mouvements se sont conjugués pour frapper l’économie allemande ; la spirale négative risque de s’accentuer d’autant que le Président Donald TRUMP vise particulièrement l’Allemagne et ses automobiles ; pour mémoire les Etats-Unis ont eu avec l’Allemagne, en 2018, un déficit commercial de 68 Md$ sur un total de 891 Md$. Alors qu’elle accumule des excédents budgétaires et engrange les devises, l’Allemagne s’interroge sur son modèle.
Tout aussi inquiétante est la confirmation de la récession en Italie dont je vous ai parlé début février. Mais au-delà de cette situation globale, L’Italie conclurait avant la fin du mois avec la Chine un partenariat qui la positionne sur « la route de la soie » visant l’Europe par son flanc sud.
Depuis une vingtaine d’années, nous assistons à l’expansionnisme chinois de par le monde, selon une stratégie claire et appliquée dans la durée avec une détermination sans faille.
La stratégie chinoise pour conforter ses positions européennes passe par certains investissements comme l’aéroport de Toulouse, Peugeot, ou le port du Pirée ; la Grèce était la première tête du dragon chinois en Méditerranée, extrémité de la « route de la soie », l’autre extrémité étant Gwandar au Pakistan. Maintenant, l’Italie conforterait la percée chinoise ; elle serait le 68ème pays et le 1er membre du G7.
L’accord serait signé à l’occasion de la visite du Président Xi JINPING à Rome. Si tel devait être le cas, une grave atteinte serait portée à l’unité européenne.
Il faut défendre l’Europe qui risque d’être encerclée entre la Chine qui cherche à l’acheter après avoir mis à mal son industrie, les Etats-Unis qui ne veulent plus se battre pour les Européens, et la Russie de Poutine à la recherche de sa gloire passée soviétique.
Les divisions européennes n’ont apporté que guerres et malheurs, comme les deux guerres mondiales. Les Européens doivent s’unir pour se défendre. A défaut, ils seront la proie de prédateurs qui mettront à mal la civilisation européenne.
Dov ZERAH

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Charles DALGER

Ce plaidoyer pour « défendre l’Europe » illustre à la perfection, cette pusillanimité des « notables juifs français », dont parle Pierre LURCAT, dans son commentaire, sur « La France sans les Juifs ».

Bien sûr le mot « pusillanimité » est un euphémisme poli.

C’est tragique de croire encore qu’il faille défendre une institution activement anti-juive, enfin « antisioniste » si l’on veut paraître « politiquement correct, sous prétexte de défendre la civilisation européenne.

C’est d’autant plus tragique que l’institution européenne est elle même activement suicidaire en organisant « le grand remplacement » des populations blanches et chrétiennes, par des arabes, et des africains essentiellement musulmans.

Et pour un Juif, c’est proprement débile de continuer d’agiter l’épouvantail « populiste » qui menacerait l’avenir.

Bref, cet article n’est qu’une opinion pour le statu quo. Or les Juifs français et européens vivent au quotidien la réalité antijuive de ce statut quo.

D’octobre 2000 à l’été 2013, j’ai très modestement une opinion juive différente. Depuis, fort heureusement, la majorité des Juifs d’Europe sont désormais conscients de l’antisémitisme « officieux » des pays où ils résident encore. Mais hier, je n’ai pu m’empêcher d’exprimer ma rage et ma colère, contre les authentiques antijuifs israéliens qui verrouillent la vie politique. Et je n’ai pu le faire que dans un organe populiste. https://ripostelaique.com/israel-a-cause-de-juges-gauchistes-un-parti-nazislamiste-va-avoir-des-elus.html