Dayan HaEmet

Nous venons d’apprendre une terrible nouvelle, notre ami Michaël Bar-Zvi zal, né Michel Herszlikowicz, est décédé hier soir, le 29 Mai 2018 à l’âge précoce de 68 ans, à l’hôpital Georges Pompidou. Il sera inhumé demain à Petah Tikvah à 18h.

Sioniste convaincu depuis son plus jeune âge, il n’a cessé de défendre Israël contre ses ennemis….. Il collaborait à JForum depuis les débuts de cette revue en ligne et nous apportait ses éclairages et commentaires chaque semaine, sur les événements en cours. JForum s’associe à la douleur de sa famille et de ses proches. 

בצער רב ובלב כואב אנו מודיעים על פטירתו של אהובינו
מיכאל (מישל) בר צבי 
ההלוויה תתקים ביום חמישי בשעה 18:00
31.05.18 יז’ בסיוון
בבית העלמין ירקון שער פתח תקוה

יושבים שבעה בבית המנוח
רודנסקי 8 תל אביב קומה 2
המשפחה האבלה

C’est avec une grande tristesse et douleur que nous annonçons le décès de Michael (Michel) Bar-Zvi, les funérailles auront lieu jeudi à 18h00 le 31/05/18
au cimetière Yarkon Porte Petah Tikva

Philosophe et ancien directeur du Département de l’Education de l’Agence Juive, Michaël Bar-Zvi (zal) est décédé mardi 29 mai, à l’âge de 68 ans. Cet intellectuel israélien, élève d’Emmanuel Levinas et Pierre Boutang, analysait, livre après livre, la relation entre pensée juive et philosophie politique, proposant une réflexion originale sur l’histoire du sionisme et son apport à la civilisation.

Extrait : Vous rappelez cette idée du philosophe Vladimir Jankélévitch pour qui l’antisionisme est « la permission d’être démocratiquement antisémite ». L’ancrage de cette idée dans certains esprits européens depuis la guerre des Six Jours constitue-t-il la vraie victoire des partisans de la cause palestinienne ?

M.B-Z. : Oui je crois. Ce que l’on peut appeler le narratif palestinien, qui est bien différent des faits, est devenu dominant. Beaucoup de gens pensent que les Juifs n’ont jamais habité cette terre et qu’ils ont expulsé les Palestiniens. On ignore que les Juifs sont majoritaires à Jérusalem depuis le début du XIXe siècle. La présence juive en Eretz Israël n’a jamais cessé à travers l’Histoire. La cause palestinienne a gagné parce que les Palestiniens se sont liés à plusieurs causes populaires dans la pensée dominante : les révolutionnaires, les tiers-mondistes, les tenants d’un discours anti-colonisateurs. Les Palestiniens ont su imposer un narratif faisant d’eux des victimes. De mon point de vue, les personnes les plus dangereuses ne sont pas celles désignées par la vindicte populaire. Il faut plutôt les chercher dans certaines universités, chez ceux qui rejettent le nom d’Israël. Autrement dit, Alain Badiou est pour moi plus dangereux que Dieudonné. L’alliance entre la gauche radicale et l’islamisme constitue la véritable menace. Et l’on voit ce système fonctionner lorsque le moindre remous d’une guerre de l’Etat d’Israël donne lieu à des manifestations violentes en France.

Adieu mon ami , adieu mon frère d’arme , peu auront comme toi , eu l’intelligence et la culture nécessaires pour écrire pourquoi et comment la France et Israel étaient charnellement unies depuis la nuit des temps.

“Israël et la France. L’alliance égarée”, de Michaël Bar-Zvi

Michaël Bar-Zvi nous amène, avec son livre Israël et la France. L’alliance égarée, dans une magistrale Histoire des relations de la France d’abord avec ses Juifs, puis ensuite avec Israël.

israel et la france alliance egaree michael bar-zviIl s’agit du 4ème livre de la collection “Israël et la France” éditée par Les Provinciales.

Présenté comme un cri de colère, ce livre est sans doute aussi un cri d’alerte qu’il devient plus qu’urgent d’entendre.

Michaël Bar-Zvi commence par les apports de l’exemple d’Israël dans la royauté française, puis retrace l’âge d’or Juif en France avec l’époque de Rachi et de ses élèves. Cependant la Révolution Française et le siècle des Lumières arrive avec l’émancipation des Juifs, et l’anti-judaïsme se transforme en antisémitisme.

Alors, dans ce contexte, Michel Bar-Zvi met en lumière avec brio les mécanismes qui, partant de l’émancipation, arrivent en quatre phases à l’anti-sionisme actuel. Il s’appuie sur de nombreuses analyses dont celles de Bernard Lazare, de Théodore Herzl, de Zeev Jabotinsky ou encore de Bat Yé’or. Et là, les liens privilégiés du Moyen-Âge s’oublient, s’écartent, se distendent.

Petit à petit on perçoit une France qui se perd à mesure que ses liens avec les Juifs de France et d’Israël s’abîment. Et pourtant, à chaque période, des voix diverses se lèvent pour mettre en garde et tenter d’enrayer cet éloignement et les méprises susceptibles d’accélérer les choses ou conséquences de celles-ci.

Il faut enfin noter en post-scriptum un éloge de Pierre Boutang et de sa perception du sionisme. Celui-ci fut le maître puis l’ami de l’auteur. Mais est-il utile de le préciser ?

Sophie MASSON pour Cultures-J.com.

Israël et la France. L’alliance égarée, de Michaël Bar-Zvi, aux éditions Les Provinciales. 155 pages. 15,00€.

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

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CALVO Michael

Mes condoleances a sa famille.
Nous nous sommes connus sur les bancs du lycée Turgot à Paris 3eme en 1968. Il étais en section philo. J’étais en section sciences. Il étudiait avec Pierre Boutang, qui était notre professeur de philo. Boutang me fascinait tellement que j’allais l’écouter en plus mes cours, dans la section philo et chez lui à Saint Germains en Laye. Là j’y retrouvais Michel (Michael) Herlikowitz (Bar Zvi) et d’autres élèves de philo.
Nous nous sommes retrouvés en Israël après de très nombreuses années sans nous voir. Il m’a fait lire ce que Boutang avait dit en 1967. Il faut lire ce livre que Michael Bar Zvi a publié chez Les Provinciales, La Guerre de Six Jours. Déjà Boutang avait dit quel est le role d’Israel sur sa terre.
Lisez c’est trés prophétiques, derrière une analyse complète des faits historiques.
Puis j’ai revu plusieures fois Michael et dernièrement à une conférence à Jerusalem et j’ai été trés surpris de l’entendre parler de sa vie, de Boutang, de son retour à ses racines, à l’invitation de Pierre Boutang. J’ai profité de cette conference pour lui donner avant sa conference mon dernier livre The Middle East and World War III – Why No Peace? et échanger des idées sur son contenu. Sa conference a été filmée.
Je vais donc demander à Rony Akrich de mettre sur youtube le film que David Szerman a fait lors de cette conférence. Edifiant. C’est Presque un testament ou un rapport sur son évolution, sa pensée, son histoire et ses conclusions avant de rejoindre ses pères.
Nous avons perdu un grand homme et un grand philosophe politique.
Lisez ses livres…et ceux de Boutang qu’il a publié avec ses commentaires.
Tous ses livres, il les a tous publiés chez Les Provinciales (allez sur internet).
Michael tu aurais tant voulu voir le Massiah se manifester, toi qui en percevait déjà sa venue… Tu verras donc cela de la haut!
A D.ieu ami. Passe mon bonjour à Boutang.

alexandra

J’aimais beaucoup écouter ses chroniques (sur différentes radio et chaines), toujours sur un ton paisible. Ce grand connaisseur d’Israël va me manquer.
Condoléances à ses proches et à ses nombreux amis.
Mes pensées avec vous.

schoonejans Sonia

Un grand homme nous quitte, un mensch aux vues souvent plus larges que certains hommes politiques. Nous regrettons déjà de ne plus entendre sa voix commenter les évènements. Adieu. Repose en paix.

Line Houdion

Esaïe 57:1
« le juste périt, et nul ne prend la chose à cœur; les hommes de bien sont enlevés, et nul ne comprend que le juste est enlevé pour échapper au malheur. Il entrera dans la paix. Il reposera sur sa couche, celui qui suit le droit chemin »
Sincères condoléances à vous tous qui êtes dans la tristesse.
Une ami chrétienne

Galil

Toutes mes condoléances à la famille de ce grand Monsieur que j’ai eu le plaisir de rencontrer..

C. Hamon

Je l’ai toujours apprécié, jamais énervé, il disait les choses très calmement.

Un homme honnête et sincère,
Qu’il repose en Paix.

Soliloque

je suis vraiment triste d’apprendre que nous ne pourrons plus entendre ce grand monsieur; j’adhérais à ce qu’il disait, me sentais si proche de ce qu’il pensait; et ne me lassait pas de l’écouter.
c’était réconfortant de savoir qu’il existait des penseurs comme lui et de cette taille;
restent ses ouvrages, et nous pourrons encore l’entendre à travers eux.