De nouvelles espèces de papillons arrivent à la mer Morte

Le Brephidium exilis, natif des Amériques, s’est installé dans le Golfe persique au cours des 30 dernières années. Personne ne sait comment il se retrouve aujourd’hui en Israël

Les passionnés de papillons et les lépidoptéristes sont en émoi suite à l’apparition soudaine, aux environs de la mer Morte, d’une espèce appelée, de son nom scientifique, le Brephidium exilis, l’espèce la plus petite de toute l’Amérique du nord qui s’est également installée dans le Golfe persique, ces dernières années.

S’il est commun au sud-ouest des États-Unis, de la Californie jusqu’à l’Ouest du Texas et du Mexique jusqu’au Venezuela, ce papillon a fait une première apparition aux Émirats arabes unis, vers 1990, et il est ensuite parti vers le nord, jusqu’au Koweït.

Une théorie est qu’il serait arrivé aux EAU sous la forme d’œufs sur un spécimen de sesuvium, une plante du désert succulente qu’une personne liée au département d’État américain avait pu apporter dans le royaume du désert en souvenir de sa terre natale.

Le sesuvium, connu aussi sous le nom de Halimione portulacoides – une plante qui se développe également à l’état sauvage aux Émirats – est prisé par le Brephidium exilis, ce qui signifie que le papillon aime y laisser ses œufs. Ce qu’il fait aussi sur d’autres plantes du désert présentes sur le territoire américain, dans le Golfe persique ou dans le désert israélien. Parmi ces plantes, les suaeda, les nitraria et les atriplex halimus.

Brephidium exilis – les ailes du mâle sont bleues à l’intérieur – a été pour la première fois aperçu en Israël le 3 août par un amoureux des papillons qui était en vacances dans un hôtel de la mer Morte. Le papillon se tenait sur un sesuvium, dans le jardin de l’hôtel.

Selon le docteur Oz Ben-Yehuda, membre éminent de l’Association israélienne des Papillons et enseignant en zoologie, en écologie et en évolution au sein de deux institutions universitaires, personne ne sait comment l’espèce est arrivée en Israël. Mais les conditions de vie, aux alentours de la mer Morte, sont idéales pour le lépidoptère, ce qui lui a permis de s’implanter et, d’ores et déjà, de se multiplier.

« Est-ce que quelqu’un qui s’est rendu aux Émirats arabes unis l’a ramené ? Est-ce qu’il est arrivé des États-Unis ? Nous l’ignorons », dit-il. « C’est difficile de croire que l’un d’entre eux ait survolé toute l’Arabie saoudite et la Jordanie et qu’il soit arrivé ici, et qu’il ait pondu des œufs ».

Il y a environ 140 espèces différentes de papillons au sein de l’État juif.

Selon Ben-Yehuva, ce nouvel arrivant inattendu est la troisième espèce seulement à entrer dans le pays depuis des contrées étrangères.

Une est arrivée avant de disparaître tandis que l’autre, Cacyreus marshalli, est partie d’Afrique vers l’Espagne, s’établissant ensuite lentement dans toute l’Europe avant de pénétrer en Israël – peut-être depuis la Turquie. Aucun dégât à l’écosystème local n’a été signalé que ce soit dans le cas du Brephidium exilis ou du Cacyreus marshalli, qui est dorénavant bien implanté dans l’État juif.

Par SUE SURKES 12 août 2021, 09:32  fr.timesofisrael.com

Un papillon Brephidium exilis sur du Sesuvium dans les îles Caïman. (Crédit : Charles J. Sharp/Wikimedia Commons, CC BY-SA 4.0)

 

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Machinchose

de son vrai nom hebraÎQUE OLE HADACHE