Face à la pénurie de main d’œuvre, le gouvernement israélien décide de relever le quota de Palestiniens autorisés à travailler en Israël.

Réuni à Jérusalem dimanche dernier, le conseil des Ministres a débattu de la pénurie de main d’œuvre qui s’accentue dans certains secteurs d’activité en Israël. Pour y faire face, le gouvernement a décidé d’accroître le nombre de permis de travail accordés aux ouvriers palestiniens.

Le nombre de permis supplémentaires qui seront délivrés en 2017 pourra se monter jusqu’à 22.000. Ce supplément de main d’œuvre sera principalement destiné à la construction et à l’agriculture : «En raison de la pénurie de travailleurs dans les secteurs de la construction et de l’agriculture, il est proposé de relever le quota de permis de travail dans ces secteurs» annonce clairement le texte voté en conseil des Ministres.

PÉNURIE DE MAIN D’ŒUVRE

Avec un taux de chômage de 4,5%, l’économie israélienne est proche du plein-emploi ; ce qui explique que 102.000 emplois proposés ne trouvent pas de preneurs. Les ouvriers palestiniens de la Cisjordanie sont donc une source importante de main d’œuvre pour les entreprises israéliennes, en particulier dans la construction et l’agriculture.

À l’heure où le gouvernement israélien tente d’accélérer le rythme de la construction de logements, il était important de faciliter l’accès des Palestiniens au marché du travail en Israël. En 2016 déjà, 52.000 permis de travail ont été délivrés à des Palestiniens ; en 2017, ce seront 22.000 ouvriers supplémentaires qui seront autorisés à venir travailler quotidiennement en Israël.

Le texte de la décision votée en conseil des Ministres stipule que 9.300 permis supplémentaires seront affectés à la construction, 3.500 permis iront à l’agriculture et 2.200 à l’industrie ; le reste sera réparti entre les différentes activités de services.

Si au total, les ouvriers palestiniens ne représentent que 1,5% de la population active d’Israël, leur part est forte dans certains secteurs : ils représentent 15% de la main d’œuvre de l’agriculture et jusqu’à 20% dans la construction.

MEILLEURES CONDITIONS DE TRAVAIL

Le gouvernement a aussi décidé d’assouplir les conditions d’emploi des Palestiniens en Israël, dans la construction en particulier. Dorénavant, les constructeurs ne seront plus limités en effectif de main d’œuvre étrangère ; de plus, les Palestiniens pourront offrir leurs services au plus offrant et passer, à volonté, d’un promoteur à un autre.

Par ailleurs, le gouvernement israélien voudrait mettre fin au paiement des salaires en espèces : cette pratique explique le développement d’un vaste marché noir alimenté par des travailleurs clandestins qui échappent à tout contrôle administratif ou fiscal. Une équipe d’experts, coordonnée par le directeur général du ministère des Finances, a été chargée d’examiner les moyens à mettre en œuvre pour garantir aux Palestiniens de meilleures conditions de travail et le respect de leurs droits sociaux.

Jacques Bendelac (Jérusalem)

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