Venu d’Israël, le cri d’une femme qui ne supporte plus ni ces monstruosités, ni le silence qui les entoure.
« Il ne les touchait pas.
Il les violait! Il violait dans une école maternelle à Jérusalem, des gamins de 5 ans en utilisant de la vaseline et en les menaçant avec une hache. Plusieurs de ces petits bonhommes sont issus de l’immigration française. Or, PAS UN MOT dans nos médias francophones » .
« Stop ! Il faut en parler ! Il faut arrêter l’omerta ! N’ayons pas peur ni du lachone hara, ni du hilloul H’. Parlons ! DÉNONÇONS LES VERMINES ! Faisons du bruit pour briser le silence! Crevons l’abcès pour éviter d’autres crimes ! »
« Et parlons à nos enfants. Expliquons leur que leur corps leur appartient. Que personne ne peut y toucher s’ils ne le souhaitent pas. Ne les forçons pas à être pris sur les genoux ,dans les bras ,à dire bonjour en embrassant s’ils ne le désirent pas.  Acceptons les comme ils sont .Qu’ils n’aient jamais peur de venir nous parler sous peine d’être punis ou jugés.
Et que cette pourriture ait le sort qu’il mérite ! »
(Fin de ce message de colère terrible et d’incompréhension). Bien sûr, il y a ceux qui vont demander les preuves, de garder son calme, de voir si en fait les choses ne sont pas exagérées, si ces bambins. Impossible de continuer).
Cette affaire survient lors qu’est annoncée la prochaine sortie d’un livre  aux Etats-Unis   écrit par Elana Sztokman « When Rabbis Abuse: Power, Gender, and Status in the Dynamics of Sexual Abuse in Jewish Culture » sera publié le 14 juin par Lioness Books and Media.(Lorsque des rabbins abusent: Pouvoir, genre et statut dans la dynamique des abus sexuels dans la culture juive).

Ainsi l’auteure déclare-t-elle que les rabbins, à bien des égards, ne sont pas différents des  officiants d’autres cultes qui se livrent à des abus et à du harcèlement sexuels. Ils ont tendance à exploiter leurs positions de pouvoir et d’autorité, ainsi que la possibilité de fournir des conseils pendant les moments de vulnérabilité, pour cibler et manipuler leurs victimes. Mais de nombreux rabbins maltraitants, comme l’a découvert Sztokman, ont quelque chose d’autre en commun qui les distingue de leurs homologues d’autres confessions.« Les Juifs ont tendance à vénérer les rabbins qui ont du charisme  ce qui arrive souvent dans la culture juive, c’est que nous avons tendance à confondre le charisme, et surtout la capacité à performer, avec bienveillance et même confiance – et c’est un énorme problème. En effet, souhaitant réaliser au départ une étude qui aurait porté sur l’ensemble de la Communauté et ses différentes fonctions, finalement, il est apparu que chez les Rabbins se trouvaient le problème le plus aigu. Il y eut cet éminent rabbin, Rabbi Barry Freundel, de Washnigton DC qui avait secrètement filmé ses fidèles dans le bain rituel de la synagogue et a finalement passé six ans en prison. Sa biographie, disparue depuis, mentionnait qu’il avait été à la tête du comité des conversions du Conseil rabbinique d’Amérique et vice-président régional du Vaad, un conseil de rabbins. Il y eut aussi en début d’année l’horrible histoire de ‘Haïm Walder, celui qui devait aider les enfants et les brisait. Après l’audition de 84 victimes, Elena Sztokman a décidé d’écrire ce livre et de créer une maison d’édition dédiée à faire entendre les voix des victime, si inaudibles et si mal accueillies.

Et ici?

Rien à voir, bien sûr, mais circulez, merci. L’essentiel est que chacun reste à sa place et surtout de ne pas faire de Lachon Harah. Alors, si un circonciseur a pu, durant des années, agir en toute impunité alors que « tout le monde » – au moins ceux qui se targuent d’avoir des responsabilités – savait, puisqu’il lui était interdit de pratiquer dans certaines synagogues, l’essentiel n’est-il pas de ne pas avoir pris le risque de faire du Lachon Harah? Les victimes, les victimes, toujours les victimes, en plus c’était des femmes. Il a été mis en examen il y a déjà cinq ans et  un jour, un procès serait prévu, peut-être lorsque ceux qui étaient aux responsabilités ne seront plus là? En attendant, les victimes sont des femmes. Quant aux problèmes de rabbins, de violences conjugales mais rien, pas l’ombre d’un chapeau à avaler. Ce ne sont que médisances et Lachon Harah. Et puis  » c’est du privé ». Un mari épouvantable, violent, méprisant, humiliant, menaçant, incitant les enfants à rejeter, voire à frapper occasionnellement leur mère, cela n’a aucune importance, s’il fait bien son travail de Rabbin et surtout qu’il parle d’une voix posée du Chalom Baït, c’est à dire la paix du foyer, cela n’a aucune importance. Faîtes ce que je dis, mais pas ce que je fais, reste un adage toujours apprécié. L’essentiel est de faire taire ceux et celles qui veulent parler, n’oublions pas d’ailleurs que les procédures bâillons sont là pour ça, c’est bien connu. En attendant tout est bon pour écarter ceux et celles qui mettraient en cause l’absolue et totale respectabilité des porteurs de titres plus ou moins validés et légitimes. Bien sûr, le livre qui paraîtra en anglais ne sera pas traduit en français et ne fera l’objet d’aucune communication: il ne faudrait pas ouvrir la porte qui permettrait d’entendre des voix étouffées.

Evelyne Gougenheim – FB Gr – Amazon

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