Des responsables israéliens et syriens tiennent des entretiens directs rares, selon une source israélienne.
Israël et le nouveau régime syrien ont récemment eu des pourparlers directs, selon une source israélienne proche du dossier – une indication de l’évolution de la dynamique entre les anciens ennemis alors qu’Israël étend sa présence militaire dans le pays.
Les pourparlers ont eu lieu en Azerbaïdjan et ont été suivis par le chef de la direction des opérations de l’armée israélienne, le général de division Oded Basyuk, a indiqué la source, ajoutant que Basyuk a rencontré des représentants du gouvernement syrien en présence de responsables turcs.
Les Forces de défense israéliennes (FDI) n’ont pas confirmé ni nié que les pourparlers en Azerbaïdjan aient eu lieu, mais ont déclaré qu’il n’y avait pas eu de discussions directes entre les responsables de Tsahal et les représentants du gouvernement syrien.
Damas n’a fait aucune déclaration concernant des négociations directes avec Israël.
Cette semaine, le président américain Donald Trump a rencontré Sharaa – un ancien djihadiste désigné terroriste par les États-Unis en 2013 – en Arabie saoudite. Trump s’est engagé à lever les sanctions paralysantes imposées au régime de Bachar el-Assad. Ce dernier a été renversé par un soulèvement mené par Sharaa et a fui la Syrie en décembre.
La Maison Blanche a déclaré que Trump avait exhorté Sharaa à prendre une série de mesures, notamment la normalisation avec Israël, l’expulsion des « terroristes » étrangers et palestiniens et l’aide aux États-Unis pour empêcher la résurgence de l’EI.
Depuis la chute du régime d’Assad, Israël a conquis de nouveaux territoires en Syrie et mené de multiples attaques visant, selon lui, à empêcher la reconstitution de capacités militaires et à éradiquer les militants susceptibles de menacer sa sécurité. Initialement présentée comme temporaire, l’entrée d’Israël en territoire syrien a depuis été annoncée comme un séjour indéfini.
Israël a également déclaré une zone tampon dans le sud de la Syrie, dans le but déclaré de protéger la minorité druze syrienne. Il occupe également le plateau du Golan, qu’il a conquis à la Syrie lors de la guerre de 1967, puis annexé.
La perspective d’un retour des sanctions tous les six mois
Le Trésor américain a déclaré jeudi qu’il travaillait selon les directives de Trump concernant les sanctions contre la Syrie et qu’il visait à mettre en œuvre « les autorisations nécessaires qui seraient essentielles pour attirer de nouveaux investissements en Syrie ».
Il a ajouté dans un message sur X que « les actions du Trésor peuvent aider à reconstruire l’économie, le secteur financier et les infrastructures de la Syrie et pourraient mettre le pays sur la voie d’un avenir brillant, prospère et stable ».
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a précisé que les États-Unis accorderaient des dérogations aux sanctions contre la Syrie et ne les abrogeraient pas complètement pour le moment.
« Au fur et à mesure que nous progressons, nous espérons être bientôt en mesure, ou un jour, d’aller au Congrès et de leur demander de lever définitivement les sanctions », a déclaré Rubio à Antalya, en Turquie, ajoutant que l’administration Trump espérait finalement abroger les dérogations car la perspective de voir les sanctions revenir tous les six mois est un frein à l’investissement.
Un responsable israélien a déclaré plus tôt à CNN que le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait demandé à Trump de ne pas lever les sanctions contre la Syrie, affirmant qu’il craignait que cela ne conduise à une répétition des événements du 7 octobre 2023, lorsque des militants dirigés par le Hamas ont attaqué Israël.
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