Un homme et une femme dans la trentaine ont été tués, et une deuxième femme de 54 ans également grièvement blessée lorsqu’un Palestinien (connu des services de sécurité) a ouvert le feu à l’arme automatique (pistolet-mitrailleur artisanal Carl Gustav) dans la zone industrielle de Barkan en début de matinée dimanche. Le tireur s’est enfui. Les ambulanciers et paramédicaux se sont précipités sur les lieux et ont trouvé les deux premières victimes inconscientes, -dont la femme, Kim Levengrond Yehezkel, 28 ans, retrouvée attachée et fusillée, semble t-il-, avant leur transfert à l’hôpital. Une enquête préliminaire a révélé qu’un Palestinien de 23 ans est arrivé dans la zone industrielle de Samarie, où Israéliens et Palestiniens travaillent ensemble, a grimpé jusqu’à l’étage du bureau avant de commencer à tirer. Les forces de sécurité sillonnent la zone pour retrouver le Palestinien armé, qui a été identifié comme venant d’un village appelé Shweika, près de Tulkarem.

L’identité du terroriste est connue des forces de sécurité. En outre, un grand nombre d’hommes de troupes se sont dispersés dans la région pour effectuer des recherches et des contrôles », a déclaré l’armée.

Les médias palestiniens ont signalé des fermetures de routes et de postes de contrôle dans le nord de la Samarie, alors que les forces de sécurité recherchaient le suspect.

L’agresseur présumé est un Palestinien d’une vingtaine d’années originaire de la ville de Qalqilya, selon des sources de défense.

« Le motif de l’incident n’est pas encore connu et toutes les possibilités sont en cours d’examen », a déclaré l’armée israélienne.

Le président du Conseil régional de Samarie, Yossi Dagan, a affirmé que la fusillade était une attaque terroriste.

Toutefois, le suspect aurait récemment été licencié par l’une des entreprises du groupe, le groupe Alon, qui fabrique des systèmes de gestion des déchets (mais qui visiblement a omis d’en traiter un), ce qui laisse penser que la fusillade aurait pu constituer un acte de vengeance contre ses employeurs (double-motif personnel et terroriste).

Les entreprises du parc industriel Barkan, situé près de la ville d’implantation en Judée-Samarie d’Ariel, emploient environ 8 000 personnes, dont environ la moitié sont des Israéliens et l’autre moitié des Palestiniens.

«C’est un incident très difficile à vivre. Jusqu’à présent, il n’y a pas eu d’incident de sécurité ici. Pendant des décennies, les zones industrielles ont servi de pont à la coexistence », a déclaré Dagan.

En 2015, un Palestinien a poignardé et blessé deux agents de sécurité dans le même parc industriel. Les gardes sur les lieux ont tiré et tué l’assaillant au cours de cet incident.

La femme de 54 ans a été évacuée vers l’hôpital Beilinson du centre médical Rabin à Petah Tikva. Elle est dans un état grave après avoir reçu une balle dans le ventre, elle s’est stabilisée et son état est actuellement défini comme modéré.

Elle n’est plus en danger de mort.

La police et des forces de l’armée israéliennes ont fermé la zone et cherchent le Palestinien résidant dans le village de Shweika, près de Tulkarem. Selon les estimations, il est toujours armé. La police a déclaré que le contexte de la fusillade n’était pas clair. Cependant, les responsables de la sécurité estiment que l’incident était une attaque terroriste.

Selon l’enquête initiale, le suspect serait arrivé armé d’un pistolet-mitrailleur artisanal Karl Gustav dans l’un des bureaux de la zone industrielle de Barkan, symbole de la coexistence entre Arabes et Juifs qui y travaillent ensemble. Le suspect est monté au deuxième étage et a ouvert le feu, blessant trois personnes.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a parlé de l’attaque terroriste à l’ouverture de la réunion du gouvernement.

« Au nom du gouvernement et des miens, j’adresse mes condoléances aux familles qui ont perdu leurs proches et souhaite un rétablissement rapide et complet à la famille de la survivante », a ajouté le Premier ministre.

Yossi Dagan, président du conseil régional de Shomron, a qualifié l’incident de « grave incident de sécurité ».

« Il s’agit d’un incident grave dans une zone qui symbolise un pont de coexistence en Cisjordanie. Plus de 8 000 employés travaillent dans la zone industrielle de Barkan, la moitié d’entre eux étant juifs et la moitié résidant dans l’Autorité palestinienne », a-t-il expliqué.

« Je vois ici des Arabes et des Juifs qui s’assoient ensemble et pleurent », s’est-il exclamé.

« Je tiens à souligner une chose. Cet incident est très grave, mais ils ne nous briseront jamais. L’entreprise sioniste continuera à fonctionner de manière vigoureuse en Judée-Samarie et dans tout Israël », a-t-il affirmé.

« Nous allons continuer à construire des implantations de peuplement et à développer l’éducation dans le secteur. Cet incident ignoble ne nous découragera pas. Nous ne romprons jamais », a-t-il déclaré.

L’organisation terroriste du Hamas a salué l’attaque terroriste. « Les tirs à Barkan constituent un nouveau chapitre de notre résistance en Cisjordanie », a déclaré le Hamas.

« L’incident a prouvé que les tentatives de l’Autorité palestinienne de normaliser ses relations avec l’occupant sioniste échouaient ».

« La jeunesse palestinienne veut la confrontation », a ajouté l’organisation terroriste.

Daoud Shehab, porte-parole du Jihad islamique, a décrit l’attaque par balles comme une réponse aux « crimes de guerre israéliens commis à Gaza, à Jérusalem, dans le village bédouin de Khan al-Ahmar et aux dommages causés par Israël à la mosquée Al-Aqsa ».

« Nous appelons notre peuple à se soulever contre la terreur des « colonies » de peuplement jusqu’à ce que la Cisjordanie en soit libérée », a-t-il ajouté.

Le président Reuven Rivlin a également parlé de l’attaque terroriste en déclarant: « Je suis consterné par l’épouvantable attentat terroriste perpétré dans la zone industrielle de Barkan. Mon cœur va aux familles des victimes et je prie pour le rétablissement de la femme qui a survécu. C’était une attaque contre l’idée que des Israéliens et des Palestiniens coexistent et vivent paisiblement côte à côte.

« J’appelle les dirigeants palestiniens à condamner cette ignoble attaque terroriste et à se joindre aux efforts visant à retrouver l’assaillant et ses complices », a déclaré Rivlin.

« Nous ne n’aurons aucun répit jusqu’à ce que la loi en ait fini avec les auteurs », a-t-il ajouté.

Le porte-parole de Tsahal, le brigadier général Ronen Manelis,  a expliqué qu’une poursuite était en cours pour capturer les terroristes, alors que le Shin Bet enquêtait sur l’incident.

Manelis a déclaré que même si le terroriste avait un permis de travail, le fait qu’il ait réussi à entrer dans l’usine avec un fusil n’a pas encore été suffisament examiné pour s’expliquer.

« Le terroriste peut avoir d’autres motivations (qui ne sont pas motivées par des considérations nationalistes), mais cela ne change rien au fait qu’il s’agit d’une attaque terroriste », a-t-il ajouté.

« La zone industrielle est une zone de coexistence où des Palestiniens titulaires d’un permis de travail sont utilisés aux côtés des Israéliens. Nous allons examiner cet incident et décider de la suite à donner à cette affaire. Néanmoins, préserver la coexistence est l’une des missions de l’armée », a déclaré le porte-parole de Tsahal. a continué à dire.

Il a également noté que 3 300 Palestiniens titulaires d’un permis de travail sont actuellement employés à Barkan, ainsi qu’un nombre similaire de Juifs israéliens.

Le ministre de la Défense, Avigdor Lieberman, a tweeté: « Tsahal et les forces de sécurité organisent une chasse à l’homme pour capturer le terroriste. Ce n’est qu’une question de temps avant que nous ne l’appréhendions (et que nous ne le traduisions en justice) »

Jforum avec Debkafile, Ynet et autres agences

 7 octobre 2018 @ 9:13 Terreur palestinienne , Samarie

Israeli man and woman murdered by Palestinian gunman at Barkan, 2nd woman badly hurt