D’autres aéroports sous la menace de Daesh après l’attentat d’Istanbul
Ni le maillage dense des renseignements américains en Syrie et en Turquie, ni les services de renseignements turcs ou israéliens n’ont su intercepter les ordres venus de Raqqa pour frapper l’Aéroport Atatürk par un triple-attentat à la bombe. 

Mise à jour : L’infâme terroriste tchétchène Chatayev a été identifié comme le planificateur du triple-attentat de l’Aéroport d’Istanbul. 

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L’homme qui a planifié le triple-attentat du mardi 28 juin 2016 à l’aéroport International Atatürk d’Istanbul, dans lequel près de 50 (42) personnes ont perdu la vie, a été identifié comme étant Akhmed Chatayev, un Russe Tchéchène recherché par les services de renseignements et de sécurité tout autour du monde. Il a entraîné la cellule terroriste constituée de nationaux d’Ouzbekistan, du Kyrgyzstan et de Russie, qui ont commis l’attentat. Jeudi, les forces anti-terroristes turques ont mené un certain nombre de raids et arrêtés 13 individus recherchés, dont certains étrangers. Dans certains des localisations fouillées, on a retrouvé de la propagande de Daesh.

DEBKAfile 30 juin 2016, 4:54 PM (IDT)

 

 

Les Etats-Unis, l’Europe et le Moyen-Orient refusent une fois encore d’établir les liens nécessaires, concernant la menace terroriste, rappelant ainsi le déni qui a marqué le paroxysme de la période des atrocités d’Al Qaïda au début des années 2000.

Alors que le Secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter claironnait la victoire de Falloujah sur l’Etat Islamique, le 27 juin (veille de l’attentat d’Istanbul), il a négligé de dévoiler que les véritables vainqueurs étaient les Iraniens et pas du tout les Irakiens. Le lendemain, la triple attaque de Daesh contre l’Aéroport International Atatürk d’Istanbul est venu faire de l’ombre à ce succès, en tuant au moins 41 personnes et en blessant plus de 239 autres personnes.

Alors que l’Administration Obama peine à dissimuler au public en Occident sa nouvelle « stratégie » qui consiste à utiliser les milices chiites afin d’enfoncer les lignes de Daesh en Irak et en Syrie, les terroristes sunnites répliquaient à Istanbul et pas simplement là.

Sept terroristes-suicide, certains à motocyclette, se sont faits exploser le lundi 27 juin, dans un village chrétien de la Vallée de la Beqa’a près de Ba’albek au Liban. Une semaine auparavant, un terroriste-suicide de Daesh se faisait exploser aux portes d’une vaste base militaire jordanienne à la frontière syrienne.

Les relations entre ces différents théâtres de terreur pour Daesh et les causes de ces événements sont disponibles pour quiconque accepte de les voir.

Daesh dispose d’un stock complet et renouvelable de terroristes-suicide qui ne veulent qu’une chose, se faioe exploser et pas parce que ce sont des « fanatiques extrémistes » ou des « voyous » comme insiste le Président Obama pour les définir, mais parce qu’ils croient combattre dans le cadre d’une guerre de religions : les Sunnitres contre les Chiites, les Sunnites contre les Chrétiens, les Kurdes, les Yazidis… et les Sunnites contre les Juifs. Sur ce point, Obama est en déni complet depuis toujours.

Le Président sunnite de Turquie, Tayyip Recep Erdogan, a été immédiatement puni pour avoir conclu un accord politique et de renseignements militaires avec l’Etat Juif. Le même jour, trois terroristes-suicide, qui attendaient probablement depuis des mois dans un abri sûr près de l’aéroport d’Istanbul, ont reçu l’ordre, depuis les quartiers-généraux syriens de Daesh à Raqqa, d’entrer en action. Mais pas plus la densité du maillage des renseignements américains dans la région, que les renseignements turcs ou israéliens n’ont réussi à intercepter cet ordre.

Les sources des renseignements proches de Debkafile soulignent que l’aéroport Atatürk, censé être hautement sécurisé et le troisième aéroport le plus vaste sur le continent européen, est loin d’être le seul où les unités-suicide de Daesh sont tapies et prêtes à frapper.

Les données disponibles au sein des renseignements américains et européens soulignent leur présence  près d’au moins deux ou trois autres aéroports en Europe. Le vrai problème est que le renseignement reste très général, pointant des intentions, sans détails spécifiques ni pays ni aéroport précis.

On n’informe peu ou pas le public en Occident et au Moyen-Orient, sur les « petites » victoires marquées par Daesh sur le champ de bataille. Par exemple, les forces de Daesh ont réussi à bloquer l’avance du Hezbollah et de l’armée syrienne vers l’autoroute menant de Palmyre à Raqqa, infligeant de lourdes pertes au clan Assad-Nasrallah, en dépit de la couverture aérienne russe.

En Israël, où l’alerte sécuritaire est élevée d’habitude, personne ne sait rien ou presque de l’engagement triomphant de Daesh au carrefour des trois frontières de Syrie, d’Israël et de Jordanie, bordant le Golan israélien, contre les rebelles entraînés et armés par les Etats-Unis, qui combattent pourtant sous couverture de l’artillerie jordanienne.

En d’autres termes, Daesh s’est établi à la frontière israélienne, à quelques kilomètres de la Mer de Galilée et de Tibériade.

L’Etat Islamique est pleinement orienté pour répondre à des pertes comme Fallujah en allant remporter des victoires compensatoires stratégiques sur le terrain et en infligeant des représailles horribles à ses victimes par la réactivation à distance de cellules dormantes de terroristes-suicide. Plutôt que d’être « dégradé », comme le prétend Obama, Daesh est pleinement équipé pour prendre ses victimes pour cibles sur plusieurs continents, presque simultanément.

Mardi, l’aéroport d’Istanbul a été choisi pour cible. Maintenant, allons-nous rester les bras croisés à attendre pour voir qui sera le prochain sur sa liste?

 

DEBKAfile Reportage Spécial 29 juin 2016, 12:57 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

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