La consommation du numérique sous toutes ses formes – smartphones, tablettes, télévision, etc. – par les nouvelles générations est astronomique.

  • « Le message de la littérature scientifique disponible est clair, cohérent et indiscutable : plus les élèves, lycéens, collégiens et étudiants consacrent de temps à leurs joujoux numériques et plus leur niveau scolaire baisse. Jamais sans doute, dans l’histoire de l’humanité, une telle expérience de décérébration n’avait été conduite à aussi grande échelle. »
  • « 30 à 60 minutes par jour d’exposition aux réseaux sociaux, à la télévision ou aux jeux vidéo suffisent à affecter le développement intellectuel et les résultats scolaires de l’enfant. »
  • « Si vous voulez assurer l’acquisition et la maîtrise du langage chez l’enfant : éloignez-le des écrans, parlez-lui, lisez-lui des histoires et offrez-lui des livres ; et si vraiment les romans ne passent pas, essayez les bandes dessinées dont la richesse langagière est souvent stupéfiante. »

Dès 2 ans, les enfants des pays occidentaux cumulent chaque jour presque 3 heures d’écran. Entre 8 et 12 ans, ils passent à près de 4 h 45. Entre 13 et 18 ans, ils frôlent les 6 h 45. En cumuls annuels, ces usages représentent autour de 1 000 heures pour un élève de maternelle (soit davantage que le volume horaire d’une année scolaire), 1 700 heures pour un écolier de cours moyen (2 années scolaires) et 2 400 heures pour un lycéen du secondaire (2,5 années scolaires).

Contrairement à certaines idées reçues, cette profusion d’écrans est loin d’améliorer les aptitudes de nos enfants. Bien au contraire, elle a de lourdes conséquences : sur la santé (obésité, développement cardio-vasculaire, espérance de vie réduite…), sur le comportement (agressivité, dépression, conduites à risques…) et sur les capacités intellectuelles (langage, concentration, mémorisation…). Autant d’atteintes qui affectent fortement la réussite scolaire des jeunes.

« Ce que nous faisons subir à nos enfants est inexcusable. Jamais sans doute, dans l’histoire de l’humanité, une telle expérience de décérébration n’avait été conduite à aussi grande échelle », estime Michel Desmurget. Ce livre, première synthèse des études scientifiques internationales sur les effets réels des écrans, est celui d’un homme en colère. La conclusion est sans appel : attention écrans, poisons lents !

Michel Desmurget est docteur en neurosciences et directeur de recherche à l’Inserm. Il est l’auteur de TV Lobotomie (Max Milo, 2011) et de L’Antirégime (Belin, 2015), qui ont tous deux remporté un large succès public.

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