Photo : Halil Batini
Les chefs militaires du Jihad islamique à Gaza confrontés au destin d’Abou al-Attar
Avec la mort de Baha Abu al-Attar, plusieurs candidats sur le point de monter dans les rangs de l’organisation dans la bande de Gaza pourraient se trouver fermement dans la ligne de mire d’Israël, même s’ils tentent de rester à l’abri de la lumière des projecteurs.
Les hauts gradés de l’aile militaire du jihad islamique dans la bande de Gaza, parmi lesquels Baha Abu al-Ata, liquidé dans son sommeil par Israël dans le cadre d’une frappe à l’aube, sont très déterminés à ne donner aucune indication sur là où ils se terrent.
Ils essaient de rester hors des projecteurs, pour ne révéler ni leurs noms ni publier leurs photos.
La mise en lumière d’Abou al-Ata par Israël il y a sept mois était le signe d’actions imminentes de Tsahal à son encontre. Puisque le chef d’état-major Aviv Kochavi a averti que de nouvelles éliminations ciblées sont toujours envisagées, ses associés pourraient également se retrouver dans la ligne de mire d’Israël.
Chef de la branche militaire : Akram al-Ajouri
Dans le cadre de son rôle en tant que chef de l’aile militaire de l’organisation, Ajouri est essentiellement l’adjoint du chef du Jihad islamique, Ziyad al-Nakhalah.
Sa maison en Syrie a été attaquée par Israël mardi matin, de façon synchronisée avec l’attaque contre Abu al-Ata, entraînant la mort de son fils et de son garde du corps. On pense qu’Ajouri a également été grièvement blessé.
Ajouri est né à Gaza et vit en Syrie et au Liban. Il a d’abord été membre de la branche internationale du Jihad islamique, où il a gravi les échelons pour devenir un membre éminent du conseil militaire de cet organe.
Son autre rôle est celui de gardien principal du financement de l’organisation. Il entretient des liens très étroits avec l’Iran, notamment avec le chef de la division Al-Qods des Gardiens de la révolution, Qasem Soleimani et le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dont il est la courroie de transmission vers Gaza.
Chef de la division sud de Gaza: Halil Batini
Batini réside dans le quartier de Tuffah à Gaza. Il appartient à une famille longtemps synonyme d’appartenance à l’organisation et de fidélité à son idéologie. Des sources palestiniennes disent à Ynet que Batini est un soldat impressionnant.
Son entraînement s’est déroulé en Iran, puis il a traversé l’Égypte sur le chemin du retour. Il a été arrêté pendant plusieurs mois par la police égyptienne.
Il convient de noter que c’est ainsi qu’il a rejoint l’Iran la première fois, du Caire à Téhéran, sans la moindre entrave par les autorités. À sa libération, le Jihad islamique a célébré son retour à Gaza.
Dès son plus jeune âge, Batini a été marqué par la grandeur du Jihad islamique. Son frère, Muhamad Batini, militant armé au sein de l’organisation, a été tué par Tsahal en 2006 à la suite du retrait d’Israël de la bande de Gaza.
Au cours de l’opération Bordure Protectrice en 2014, l’armée israélienne a détruit sa maison lors d’une frappe aérienne.
Ceux qui l’ont rencontré disent qu’il agit comme un homme recherché et qu’il va rarement voir sa famille.
Il était responsable de plusieurs attaques contre des cibles de Tsahal, ce qui l’a aidé à accélérer son ascension dans les rangs.
Il est décrit comme un homme religieux, bien qu’il ne soit pas aussi religieux que ce qu’on peut attendre d’un haut responsable d’une organisation qui a fait de la religiosité fanatique son credo de mission.
Chef de la division Rafah: Khaled Mansur
Mansur supervise le secteur sud de la bande de Gaza, y compris les itinéraires de contrebande utilisant des armes en provenance d’Iran, via l’Egypte.
Il est l’un des principaux partisans de la coopération avec le Hamas, bien qu’il soit considéré comme un ennemi juré du Hamas depuis plusieurs années et qu’il ait été arrêté à plusieurs reprises.
Contrairement au Hamas, le Jihad islamique n’a pas de direction centralisée à Gaza. Les dirigeants des différentes divisions se réunissent au sein d’un conseil pour coordonner leurs actions et reçoivent les ordres directs des dirigeants du groupe en Syrie.
Selon des sources, Abu al-Ata était le meilleur chien de guerre à Gaza, et on ne sait pas qui le remplacera.
De manière générale, la division nord a toujours eu plus d’influence et de pouvoir que sa contrepartie sud, ce qui rend encore plus difficile de savoir qui montera au sommet de la branche de l’organisation à Gaza.
IL NE FAUT PAS QU’ILS S’INQUIETENT,LEUR HEURE VA BIENTOT SONNER !!!!!
Ces deux-là ont un pied dans la tombe…