Jean-Marie Le Pen/AFP
Toujours fidèle au poste, Jean-Marie Le Pen poursuit ses commentaires de l’actualité dans son «journal de bord» hebdomadaire. L’occasion pour l’octogénaire de dispenser ses analyses et ses bons mots, flirtant régulièrement avec l’outrance à tonalité raciste. Une limite allègrement franchie dans le dernier numéro de l’émission présentée par son assistante Marie d’Herbais, qui a suivi «son président d’honneur» dans l’exil, aux marges du FN. La sortie de route du jour concerne l’analyse que fait le «Menhir» de la série de violences qui ont visé ces derniers jours le corps enseignant. «Pas un jour ne passe sans qu’un enseignant ne soit agressé, de l’école primaire en passant par le collège jusqu’au lycée, quelle est la raison de cette débâcle?», lance Marie d’Herbais.

Pour Jean-Marie Le Pen, «il y a beaucoup de raisons». «L’une d’entre elle tient à l’attitude laxiste et complaisante du corps enseignant (…) L’enseignement public, et par contagion, peut-être un peu le privé, est profondément marxisé, ou peut-être même pire encore anarchisé. Il était de bon ton de considérer que l’enfant est roi. Il n’y a pas d’autre accès à la connaissance que le travail, l’effort. Et cela ne se fait pas dans une ambiance de vacances permanentes», vilipende l’ancien parachutiste.

L’autre explication de ces évènements se trouve selon lui dans «l’ambiance de melting-pot (brassage ethnique, ndlr) physique». L’eurodéputé regrette de voir mis «dans la même classe des jeunes Africains de 14 ans avec de jeunes Européens du même âge». «Mais ils n’ont pas le même âge biologique, ni le même âge mental, ni le même niveau de connaissance et d’éducation», estime Jean-Marie Le Pen, dans la lignée des saillies ethno-différencialistes dont il a le secret. «Un enfant qui ne suit pas la classe, l’enseignement, il s’ennuie. Quand il s’ennuie, il s’amuse et se détend, ou s’exprime par des violences, et nous allons donc voir s’aggraver ces violences», juge encore le père de Marine Le Pen, qui n’hésite pas à voir là un début de «désintégration du système» scolaire. «Système qui ne peut reposer que sur l’ordre, sur l’autorité, sur la hiérarchie, sur des valeurs que l’enseignement français a niées pendant des décennies», brocarde le pourfendeur de «la migrance».

Ce n’est pas la première fois que Jean-Marie Le Pen utilise son journal de bord pour diffuser des propos propres à susciter de vives polémiques. En juin 2014, encore intégré au FN, il avait notamment promis de faire «une fournée» d’une série d’artistes, dont Patrick Bruel. Une boutade selon Jean-Marie Le Pen, dont les accents antisémites avaient provoqué l’éclatement d’un nouveau conflit politico-familial. Un affrontement qui a conduit Marine Le Pen à suspendre son père du parti et à la priver des moyens nécessaires au tournage et à l’hébergement du journal de bord. Jean-Marie Le Pen dispose donc désormais de son propre site et ses vidéos sont notamment relayées par le site du polémiste d’extrême droite Alain Soral.

Le Figaro

 

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tor

Il a bien sûr raison !!!
seul le politiquement correct et la lâcheté généralisée favorisée par l’hyperdémocratie peut croire le contraire.