img
Armée égyptienne vdans le Sinaï.

Quatre évènements significatifs, concernant la sécurité, au cours de ces dernières 48h, des deux côtés de la frontière, ne font qu’ajouter à leur inquiétude : lors de son cabinet hebdomadaire, à Jérusalem, dimanche 4 janvier, le gouvernement a mis en place une commission ayant pour mission d’accélérer le transfert de l’essentiel des installations de Tsahal du centre vers le sud du pays.

Au même moment, ces Israéliens vivant dans le Sud à la portée des projectiles du Hamas qui dirige Gaza ont vu partir les soldats, alors qu’on leur demandait de mettre toute leur confiance dans des « escouades paramilitaires préparées » à prendre la relève de l’armée. La population locale est persuadée qu’elles ne sont pas à la hauteur de la tâche, pour les sauvegarder contre de nouvelles agressions terroristes – qu’il s’agisse de missiles, de tunnels ou d’intrusions.

Dimanche, également, l’Egypte a commencé à étendre sa zone de sécurité le long des 14 kms de la frontière entre Gaza, le Sinaï et Israël, en doublant sa largeur, d’un demi à un kilomètre entier. La plupart des habitants palestiniens de cette zone a été évacué.

Samedi 3 janvier, les troupes égyptiennes ont lancé des raids sur trois villes du nord Sinaï : Rafah ( qui est située en partie dans la Bande de Gaza), El Arish et Seikh Zuweid, tuant 7 terroristes d’Ansar Baït al Maqdis, qui a prêté serment d’allégeance à l’Etat Islamique et lancé le Jihad contre l’Egypte et Israël.

Quelques heures plus tard, un expert en explosifs de l’armée égyptienne a été tué et plusieurs soldats blessés, quand une bombe puissante déposée sur une route de Sheikh Zuweid a explosé, alors qu’ils tentaient de la démanteler.

Samedi soir, le Commandant de la Division de Gaza pour Tsahal, le Général de Brigade Itaï Virov a tenté de calmer l’inquiétude des habitants proches de la bande de Gaza, alarmés par le retrait de leur filet militaire de sécurité. Il s’est adressé aux membres du Kibboutz Nahal Oz, avec un rare éclat de franchise. Il a parlé de la politique militaire, mais, à n’en pas douter, ses paroles reflétaient la pensée stratégique du Premier Ministre Binyamin Netanyahu, du Ministre de la Défense Moshe Ya’alon, du chef d’Etat-Major sortant, le Lieutenant-Général Benny Gantz et de son successeur à paretire du mois prochain, le Général-Major Gadi Eisenkott.

Le Général pourrait se voir réprimander pour avoir mis sur la table la vérité concernant la politique officielle. Cela dit, au lieu de calmer son auditoire, il a mis à nu des évaluations qui peuvent provoquer bien des nuits d’insomnie, aussi bien au reste de la population du pays.

img
Gen-Brig Itaï Virov

Voici quelques points importants de sa conférence de Nahal Oz :

•Israël ne peut pas dissuader les Palestiniens de Gaza d’avoir envie de reprendre la guerre, parce qu’ils n’ont pas d’autres options. Par conséquent, la dissuasion, dans un cas pareil, estune valeur dénuée de sens.

•Israël a délibérément évité de mettre toute sa puissance pour éliminer le Hamas et lui retirer le pouvoir à Gaza,lors de la guerre de cet été, parce que les Jihadistes salafistes, Etat Islamique et Al Qaïda se seraient mis en marche pour le remplacer. On a supposé que c’était mieux de s’appuyer sur l’Egypte, qui prend cette menace terroriste à bras-le-corps, plutôt que d’y impliquer directement Tsahal.

•Le Général de Brigade Virov a désigné cette dernière opération comme une campagne fondée sur une doctrine de prévention, plutôt que sur le principe d’un guerre offensive (ou agressive).

•La Branche politique du Hamas veille sur sa population et recherche la paix et la tranquillité, alors que sa branche armée n’a pas perdu de temps dans la restauration des tunnels qu’Israël avait fait sauter, en conduisant un grand nombre de tirs d’essais de roquettes et en s’entraînant trèsu dur pour le prochain cycle de combats avec Israël.

Israël n’a, par conséquent, aucune autre option que de se préparer à des duplicatas de l’opération Bordure Protectrice, 2, 3 et même 4. Le Hamas peut bien se retrouver fort dégradé sur le plan militaire, à chaque fois – mais pas au point d’être danbs l’incapacité de conforter le régime du Hamas à Gaza.

La conclusion qu’on puisse tirer des paroles du Général Virov, c’est que le gouvernement Netanyahu a offert au Hamas une forme de garantie de sécurité (ou plutôt de survie) politique et militaire.

Comme toutes les politiques, même celles qui sont le mieux pensées, celle-ci comporte un prix à payer.

Le Général a parlé du Hamas dans des termes qui le définissent comme une entité indépendante dont l’impact des opérations n’a d’influence que sur la Bande de Gaza. Il s’est absternu de mentionner que, pas plus tard qu’en décembre dernier, les deux branches du Hamas, politique et militaire, ont grimpé dans le navire de l’alliance irako-syrienne et hezbollahnie dirigée par l’Iran. Ce groupe palestinien est, désormais, assujetti aux directives et décisions politiques de Téhéran. Un tel scénario est, déjà, esquissé [dans les derniers propos de NasrallahArticle original, au Liban. Cette omission du cadre des calculs politiques d’Israël pourrait s’avérer fort dangereuse. Clairement, un Hamas jamais réellement défait demeure une menace durable, qui, éventuellement, se renforce en proportion.

Les décisions de Téhéran concernant le Hamas peuvent avoir un effet global, ayant éventuellement trait aux gestes faits par le Président Barack Obama.

La politique israélienne visant à se fier à l’armée égyptienne pour contenir les réseaux jihadistes du Sinaï, ont aussi un prix.

Jusqu’à présent, Israël a tranquillement consenti au déploiement d’une vaste force de grande envergure de l’armée d’Egypte, entrée dans le Sinaï : une division et demie, dont des escadrons de combattants et des bataillons de tanks ont pris position, annulant ainsi la clause majeure de démilitarisation du traioté de paix Sadate-Begin de 1979.

Et cela ne fait que commencer.

[DEBKAfileArticle original Reportage spécial 4 janvier 2015, 7:52 PM (IDT)

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
MarcBRZ

Du fait de l’imbroglio et des désaccords inter-palestiniens, dans le cadre de leur « réconciliation » d’après l’opération, et du fait de l’entente stratégique relative entre l’Egypte et Israël, qui contrôlent les deux côtés, c’est, plus ou moins, implicitement en cours, puisque seulement 100 millions de $, sur les 5, 4 milliards promis par les grands contributeurs, sont parvenus dansq la Bande. Et encore, c’est déjà trop, puisqu’on neutralise difficilement les pratiques de détournement de matériaux, pouvant, éventuellement servir au rechapage des tunnels d’attaques.

Du coup, et du fait que le Hamas reste en place, et ne compose rien du tout avec le Fatah ou de plus « réformistes », peut-être style Dahlan, à la place de Mister Universe Abbas, l’acheminement continue de se faire au compte-goutte, sans réelle perspective de redressement économique et résidentiel.

Pour qu’il en aille autrement, il faudrait une instance autonome de planification des travaux qui empêche l’essentiel des détournements,

que la population, retrouvant un semblant de vie, se détourne, au contraire, du Hamas,

un soutien aux dissidents capables de fonder quelque chose d’alternatif, etc.

A ce stade, on rêve complètement, parce que rien de tel ne peut prendre racine et le Hamas continue de pourrir la vie des gens des deux côtés de la frontière.

madpax

Le militaire est une solution à court terme. Seule solution à long terme, l’asphyxie economique. Malheureusement, personne n’acceptera cela, et on continuera à alimenter le hamas et autres organisations terroristes.