Les recherches ont été renforcées en mer d’Andaman et dans l’océan Indien.


Des membres de l’aviation malaisienne lors de recherches du vol MH370 dans le détroit de Malacca le 14 mars 2014 ( Mohd Rasfan (AFP) )

Des données radars laissent croire que le vol MH370 de Malaysia Airlines, qui a disparu il y a six jours, s’est dirigé vers les îles Andaman, selon deux sources proches de l’enquête interrogées vendredi par Reuters.

Un avion non identifié et qui pourrait être le Boeing 777 en question suivait un cap prédéfini, ce qui suppose qu’une personne ayant des compétences en matière de pilotage était aux commandes lorsqu’il a été repéré pour la dernière fois par des radars militaires au large de la côte nord-ouest de la Malaisie, dit-on de mêmes sources.

D’après un membre de la police malaisienne, l’hypothèse selon laquelle une personne ayant des notions de pilotage aurait pris les commandes du vol Kuala Lumpur-Pékin serait de plus en plus en vogue.

« Ce que je peux dire, c’est que nous cherchons du côté d’un sabotage, sans écarter la piste d’un détournement », a-t-il déclaré.

Les recherches ont donc été renforcées en mer d’Andaman et dans l’océan Indien.

« L’appareil n’a toujours pas été retrouvé et la zone de recherche a été étendue », a déclaré à la presse le ministre malaisien des Transports, Hishammuddin Hussein. « Avec nos partenaires internationaux, nous étendons nos recherches vers l’Est en mer de Chine méridionale, et vers l’Ouest dans l’Océan indien ».

Il a indiqué ne pas avoir de nouvelles pistes sur ce qui a pu se passer dans la nuit de vendredi à samedi dernier, lorsque le Boeing a disparu des radars une heure après avoir décollé à minuit 40 de Kuala Lumpur, à destination de Pékin.


Un hélicoptère de la Royal Malaysian Navy se prépare à partir pour une mission de recherche du vol MH370 le 13 mars 2014 ( Royal Malaysian Navy (Royal Malaysian Navy/AFP) )

Des médias américains, citant des enquêteurs eux aussi américains, affirment que le vol MH370, avec 239 personnes à bord, a continué de transmettre un signal automatique pendant quelque quatre heures après avoir disparu des radars. Les systèmes de transmission ont régulièrement cherché à se connecter à un ou plusieurs satellites relais, selon ces mêmes sources.

« Nous ne voulons pas commenter des déclarations que des responsables anonymes auraient faites dans les médias », a déclaré le ministre. « Nous ne souhaitons rien d’autre que de retrouver l’avion aussi vite que possible. Mais les circonstances nous ont poussés à élargir notre zone de recherches ».

Les recherches ont été étendues car rien n’a été trouvé dans la zone scrutée depuis près d’une semaine, à savoir à l’est et à l’ouest autour de la péninsule malaisienne, a indiqué Hishammuddin Hussein.

La Marine américaine a envoyé un navire et un avion vers l’Océan indien, a indiqué à l’AFP un responsable de la Marine américaine, sous couvert de l’anonymat.

La Maison Blanche a qualifié ces informations de « pas nécessairement concluantes, mais nouvelles ».

Les autorités malaisiennes, critiquées pour leur gestion jugée chaotique de cette crise, ont à nouveau souligné le caractère exceptionnel de la disparition du vol MH370.

« Ce n’est pas une enquête +normale+ ». Dans cette affaire, les informations dont nous disposons nous poussent à chercher de plus en plus loin ».

Échiquier et terrain de football

« Je ne me souviens pas d’une autre affaire de ce type, où l’on disposait d’aussi peu d’indices sur ce qui s’est passé », déclare Ravikumar Madavaram, expert en aérospatial au cabinet de consultants Frost & Sullivan Asia Pacific.


Des proches de passagers du vol MH370 disparu, à Pékin le 14 mars 2014 ( Goh Chai Hin (AFP) )

Les recherches s’étaient d’abord concentrées dans un premier temps en mer de Chine méridionale, à l’est de la Malaisie, le long de la route que devait emprunter le Boeing 777. La dernière position connue était à mi-chemin entre les côtes de Malaisie et du Vietnam.

Avec l’extension vers l’Océan indien, la troisième mer la plus vaste au monde dotée d’une profondeur moyenne de presque 3.900 mètres, la zone à balayer est immense.

C’est comme passer d' »un échiquier à un terrain de football », a indiqué sur CNN le commandant William Marks, de la 7e flotte américaine. La Marine américaine continue d’opérer sous la coordination de la Malaisie, a ajouté le militaire.

En raison de l’orientation des recherches vers l’Océan indien, très loin de ses côtes, le Vietnam a ramené de cinq à trois le nombre de ses avions déployés.

Fausses pistes, informations contradictoires et rumeurs les plus folles ont émaillé les recherches du Boeing 777, dont la disparition mystérieuse déroute experts et autorités.

Les tentatives d’explication vont de l’explosion à bord au détournement, en passant par de graves problèmes techniques, la frappe d’un missile, voire le suicide du pilote. Le Boeing 777 est l’un des appareils les plus sûrs au monde.

« Il y a tellement d’histoires qui circulent. Ce matin, un homme m’a assuré que l’avion avait atterri en Afrique », déclare Subramaniam Gurusamy, un Malaisien de 60 ans dont le fils était à bord. « Comment vais-je expliquer à mes petits-enfants que personne ne sait où est leur père? ».

Si l’avion s’est abîmé en mer, il s’agirait de la catastrophe aérienne la plus meurtrière d’un avion de ligne depuis 2001, date de l’accident d’un Airbus A300 d’American Airlines qui avait fait 265 morts aux Etats-Unis.

(avec AFP)

i24news.tv Article original

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