Samir Geagea, un pilier de l’opposition libanaise et l’un des hommes politiques les plus virulents envers le régime syrien et son allié le Hezbollah, a annoncé mercredi avoir été victime d’une tentative d’assassinat. M. Geagea, chef du parti chrétien des Forces libanaises, a expliqué aux
journalistes avoir été visé par deux balles alors qu’il se promenait avec ses
gardes du corps à l’extérieur de sa résidence sécurisée à Meerab, au nord-est
de Beyrouth.

« J’ai entendu deux tirs, je me suis alors aplati par terre », a-t-il
souligné, précisant que les balles ont fait deux trous dans un mur de la
résidence.

Il a mis en cause « des snipers », après que les services de sécurité se sont
rendus sur place.

Ces services ont confirmé l’incident et ouvert une enquête.

M. Geagea, l’une des personnalités les plus critiques de Damas et du
Hezbollah qui domine le gouvernement libanais avec ses alliés,
s’est dit
convaincu que « ceux qui se tiennent derrière cette opération ont voulu que
cela soit un message définitif », sans accuser aucune partie.

De 2004 à 2008, le Liban a connu une série d’assassinats de personnalités,
hostiles au pouvoir à Damas, notamment celui en 2005 de Rafic Hariri,
ex-Premier ministre devenu opposé à la tutelle syrienne sur son petit voisin.

Pointé du doigt dans cet assassinat et sous la pression de la communauté
internationale, Damas s’est vu obligé de retirer ses troupes du Liban après 30
ans d’hégémonie.

Un tribunal international a par la suite accusé quatre membres du Hezbollah, un parti armé, d’être impliqué dans ce meurtre.

M. Geagea, qui avait combattu l’hégémonie syrienne durant la guerre civile
(1975-1990), est le seul « seigneur de la guerre » à avoir été détenu pendant
plus de 11 ans pour des faits commis pendant le conflit civil, avant d’être
libéré en 2005.

Depuis l’éclatement de la révolte en Syrie, l’opposition libanaise ne cesse
d’exprimer son soutien aux adversaires du président Bachar al-Assad et de
critiquer le soutien du Hezbollah à ce régime.

Le chef de file de l’opposition, l’ex-Premier ministre Saad Hariri (fils de
Rafic Hariri), a dénoncé les tirs ayant visé M. Geagea comme un « attentat
terroriste » et une « tentative de supprimer l’un des symboles politiques de
poids au Liban ».

BEYROUTH, 4 avr 2012 (AFP)

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