Les rebelles syriens, postés dans la vieille ville de Homs, offraient lundi une résistance acharnée aux tentatives des troupes de Bachar al-Assad et des combattants du mouvement chiite libanais Hezbollah d’entrer dans leurs quartiers, ont affirmé une ONG et un militant sur place.Les combats, qui opposent depuis trois jours les insurgés à la troupe, se déroulent aux abords des quartiers rebelles, précise l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui souligne que le Hezbollah combat aux côtés de l’armée, comme ce fut le cas à Qousseir il y a près d’un mois.

« Les bombardements des régions rebelles de Homs se poursuivent avec violence mais l’armée n’avance pas et pour le moment elle n’a pu s’emparer d’aucune position », a précisé à l’AFP son directeur Rami Abdel Rahmane.

Les forces du régime pilonnaient lundi Khaldiyé un quartier dans le nord et la Vieille ville, assiégés depuis plus d’un an, a indiqué l’observatoire, qui s’appuie sur un large réseau de sources médicales et de militants.

« Les accrochages se déroulent aux abord de ces quartiers. L’armée et ses supplétifs ont déjà perdu 32 hommes en deux jours », a souligné M. Abdel Rahmane.

« Nous pouvons affirmer maintenant que le Hezbollah prend part aux combats à Khaldiyé et utilise le quartier de al-Zahira (est, majoritairement alaouite) comme base arrière », a-t-il ajouté.

Le ville de Homs, qui se trouve au centre de la Syrie, comptait avant le début du conflit 800.000 habitants environ dont 25% alaouites, confession du chef de l’Etat, 65% de sunnites, 8% de chrétiens et 2% de chiites et ismaéliens. C’est dans cette ville que les conflits confessionnels ont été les plus sanglants.

Un militant sur le terrain a affirmé que l’armée tentait de s’emparer de ces quartiers par quatre axes. « Elle n’a pas avancé du tout mais les bombardements continuent »,a assuré à l’AFP Yazane al Homsi, contacté par l’AFP via Internet.

Interrogé sur la situation de la centaine de familles qui s’y trouvent encore, il a répondu « qu’elles vivent dans des abris depuis des mois », à cause des obus.

Surnommée dans le passé « capitale de la révolution » par les militants anti-régime, Homs est stratégique car la ville est au centre du pays et relie le nord et le sud du pays. Elle contrôle ainsi les principales routes d’approvisionnement.

Dans le reste du pays, l’armée poursuivait ses bombardements dans et autours de Damas, a ajouté l’OSDH. Le principale cible est le camp palestinien de Yarmouk, dans le sud de la ville, Qaboune dans l’est et Daraya dans le sud-est, a-t-il dit.

Depuis le début en mars 2011 du conflit en Syrie, qui a débuté par un soulèvement populaire pacifique et s’est militarisé face à la répression menée par le régime, plus de 100.000 personnes ont péri selon l’OSDH.

01-07-2013/AFP

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