img

Entre l’Irak et la Syrie, il y a, selon les derniers décomptes des services de renseignement, 376 Français présents dans les zones de combats au Proche et Moyen-Orient. Et certains d’entre eux manifestent leur envie de rentrer en France. Problème : la fermeté affichée aujourd’hui à l’égard des candidats au djihad ou combattants de retour dans l’Hexagone leur promet à coup sûr des démêlés judiciaires. Ainsi, pour examiner la faisabilité ou l’opportunité de cette marche arrière, certains d’entre eux contactent des avocats en France.

Contacté les services, au risque de « balancer ». Europe 1 a notamment pu prendre connaissance du cas d’un jeune Français d’une vingtaine d’années, désireux de retraverser la Méditerranée. C’est un garçon à la tête bien faite, qui a mené des études supérieures. Il est parti au début de l’été 2014, dans le but, selon ses proches, d’apporter son aide aux enfants. Mais sur place, le jeune homme aurait rapidement déchanté : on lui a notamment confié la mission de faire la police dans la ville de Raqqa, le bastion de l’Etat islamique.

Avant de rentrer en France, le jeune homme voudrait savoir s’il est fiché par les services de renseignement et ainsi de connaitre ses « chances » d’être interpellé à son retour. Problème : l’avocat chargé par un proche d’étudier la question n’en sait rien. Et la situation semble inextricable puisque s’il prend attache avec la police ou la justice, il « balance » son client de fait.

La détention provisoire à coup sûr. Dans d’autres cas, des familles ont contacté un avocat de leur propre chef. Comme notamment une mère qui prépare le terrain d’un éventuel retour de son enfant, sans que ce dernier ne l’évoque tout à fait. Elle est convaincue que son fils, qui dit avoir froid à cette période de l’année, ne tiendra pas longtemps en Syrie. Un avocat contacté par Europe 1, explique également être entré en relation avec les autorités françaises pour prendre le pouls. Le problème, assure-t-il, c’est que la justice ne négocie pas. Le tarif est le même pour tous : une mise en examen avec détention provisoire afin d’écarter tout forme de risque sur le territoire français.

L’intox des prédicateurs sur place. C’est ainsi que nombre de ces aspirants à un retour continuent d’hésiter. Comme ce père dont les jeunes enfants sont en France. Il sait que s’il rentre, il ne les reverra pas pour autant. Et pour enfoncer le clou, un autre avocat contacté par Europe 1 explique qu’un jeune homme avec qui il est en lien en Syrie est convaincu que la police française torture. C’est ce que ces prédicateurs et supérieurs lui jurent là-bas.
Le retour, « interdit par Allah ». Cette tentation du retour en terre de « mécréance » a été évoquée dimanche par un certain Omar Omsen. Dans une interview donnée à Al-Jazeera, ce Franco-Sénégalais soupçonné d’être l’un des principaux recruteurs de combattants dans l’Hexagone, qualifie une telle marche arrière « d’humiliation ».

« Si une personne vient et me dit qu’elle veut rentrer en France, je lui ferais un rappel et lui dirais que retourner en terre de mécréance est interdit. Allah l’interdit car ils vont être immédiatement arrêtés et c’est une humiliation », assure-t-il.

[Europe1Article original

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Richard

Allez savoir, ils vont bientôt nous dire qu’il ne s’agissait que de centres aérés pour « nos jeunes des banlieues…… », ou de sorties pédagogiques pour nos Zones d’Islamisation Prioritaires.

André

{Il est parti au début de l’été 2014, dans le but, selon ses proches, d’apporter son aide aux enfants. Mais sur place, le jeune homme aurait rapidement déchanté : on lui a notamment confié la mission de faire la police dans la ville de Raqqa, le bastion de l’Etat islamique.}
Sans blague, il nous prend vraiment pour des cons celui-là et ses « avocats » aussi…

Alors comme ça cette « tête bien faite » ne savait pas vraiment où elle mettait les pieds alors que depuis 2 ans on ne parle que de ça et que des centaines de vidéos tournées par les jihadistes eux-même ne laissent planer aucun doute sur ce qu’ils y font ? Que des centaines de reportages, d’articles et de livres sérieux à travers le monde ont déjà été écrit sur cet « Etat islamique » ?

JD NICE

Je suis contre le retour d’extrémismes Musulmans, car ils font courir trop de risques à la France, que se soit aux niveaux de l’embrigadement d’autres personnes, ou le risque d’actes de terrorisme…

Si ces djihadistes ont une double nationalité, il serait normal qu’ils soient renvoyés dans leur pays d’origine Algérie, Maroc, Tunisie ou autres…

On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre,
la France, on la respecte, ou on la quitte !

Ils ne veulent pas des valeurs occidentales, pourquoi pas ?!

Mais dans ce cas retour, dans vos pays d’origines…
où il y a le respect de vos propres valeurs, c’est pas du racisme,
c’est de la logique !!!