Le ministre iranien de la Défense Ahmad Vahidi, a affirmé que son pays était prêt à aider l’armée libanaise, lors d’une rencontre dimanche avec le Premier ministre libanais Saad Hariri, selon le site de la télévision d’Etat.

« Nous l’avons déclaré à plusieurs reprises et nous le déclarons encore aujourd’hui, nous sommes aux côtés de l’armée libanaise et prêts à coopérer » avec elle, a déclaré M. Vahidi.

Symboliquement, M. Vahidi a offert à M. Hariri un pistolet-mitrailleur iranien Tondar (Tonnerre), destiné à la guerre urbaine. La télévision iranienne a montré les images de cette arme, dorée, dans son coffret en bois.

M. Hariri a de son côté émis l’espoir que sa visite permettrait de développer la coopération entre l’Iran et le Liban dans le domaine de la Défense, selon la même source qui ne cite pas directement le chef du gouvernement libanais. M. Hariri, arrivé samedi à Téhéran pour une visite officielle de trois jours, a fait cette déclaration après avoir visité une exposition consacrée aux acquis de l’Iran en matière de défense et d’armement.

« La stabilité, la sécurité et l’unité du Liban jouent un rôle très important pour régler les questions internes et régionales (…) De ce fait, je voulais venir en Iran et me rendre compte de vos acquis militaires, même si cela est contraire à la position de nos ennemis », a ajouté M. Hariri cité par la même source. M. Vahidi a également salué le rôle de l’armée libanaise face à Israël. « Nous avons été fiers de voir les affrontements de l’armée libanaise avec le régime sioniste car nous avons constaté que cette armée pouvait défendre les droits de la nation libanaise », a-t-il déclaré.

NDLR – « Le gouvernement libanais avait à choisir entre la honte et la guerre. Il a choisi la honte. Et il aura la guerre. ». Mais aussi et surtout il va perdre l’appui des occidentaux et des Etats-Unis qui un temps avaient suspendu leur aide militaire, reprise il y a peu après un engagement libanais que cette aide ne serve pas au Hezbollah.

COMPLEMENT D’INFORMATION.

TEHERAN – Le Premier ministre libanais Saad Hariri a entamé samedi une première visite officielle « historique » en Iran, destinée à poursuivre une normalisation des relations bilatérales dans un contexte de forte tension politique au Liban.

Le déplacement de M. Hariri, appuyé par l’Occident, a lieu un mois après une première visite au Liban du président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui avait été accueilli en héros par les partisans du puissant mouvement chiite Hezbollah soutenu par Téhéran et Damas.

Il intervient au moment où un bras de fer oppose M. Hariri au Hezbollah au sujet de l’enquête du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) sur l’assassinat en 2005 de l’ex-Premier ministre Rafic Hariri, père de Saad.

Le Hezbollah, qui accuse le TSL d’être à la « solde d’Israël », a dit s’attendre à un acte d’accusation mettant en cause des membres du parti. Cette éventualité a suscité les craintes d’un regain de violences au Liban et d’un effondrement du gouvernement d’union Hariri, auquel participe le Hezbollah.

Durant sa visite de deux jours en Iran, M. Hariri, accompagné de plusieurs ministres, doit rencontrer les dirigeants iraniens dont M. Ahmadinejad.

Lors de premiers entretiens, le premier vice-président iranien Mohammad Reza Rahimi a assuré que l’Iran n’avait « aucune limite pour développer dans tous les domaines ses relations avec le Liban », selon le site de la télévision d’Etat.
M. Hariri a souhaité pour sa part « le développement des relations économiques et politiques » avec l’Iran, selon la même source.

Pour l’ambassadeur d’Iran à Beyrouth, Ghazanfar Roknabadi, cité par l’agence officielle Irna, la visite de M. Hariri est « historique et très importante ».

« Elle intervient dans un contexte sensible et compliqué au Liban », a reconnu le vice-ministre iranien des Affaires étrangères pour le Moyen-Orient, Mohammad Reza Sheibani, dans une interview au quotidien Khabar. « Les questions liées au TSL ont profondément affecté la situation au Liban ».

De source ministérielle libanaise, on a estimé que la visite « était importante en raison de son timing, en pleine crise au Liban » sur le TSL créé par l’ONU.

« Les Iraniens vont tenter de rapprocher les points de vue entre le Hezbollah et Saad Hariri », a-t-elle ajouté, soulignant qu’en retour « Saad Hariri soutiendra le développement des capacités nucléaires à des fins civiles et pacifiques » en Iran.
M. Hariri a déclaré à Irna que l’Iran avait « un rôle naturel dans la région, particulièrement dans le règlement des crises et le renforcement de la stabilité au Liban ».

Mais sa visite « ne peut être réduite à la question du TSL, qui est une affaire interne », a souligné le quotidien gouvernemental Iran Daily.

« Le renforcement des relations irano-libanaises est dans l’intérêt commun et renforcera la résistance face au régime sioniste », a affirmé en écho M. Sheibani.
L’Iran est régulièrement accusé par l’Occident et ses alliés arabes de chercher à déstabiliser la région pour y renforcer son influence.

Le chef de la diplomatie égyptienne Ahmed Aboul Gheit a encore affirmé vendredi que Téhéran devait « laisser l’Irak tranquille, de même que le Liban ».
Téhéran lui a répondu de s’occuper plutôt des affaires de l’Egypte, soulignant en revanche que le rapprochement irano-libanais s’était accompagné de contacts au plus haut niveau entre Téhéran et Ryad, l’un des principaux soutiens à M. Hariri.

La visite de ce dernier « peut être considérée comme un signe de l’évolution positive des relations irano-saoudiennes », selon Iran Daily.

Elle devrait également permettre de développer la coopération, dans la foulée des 17 accords ou protocoles d’accord signés lors de la visite de M. Ahmadinejad au Liban.

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