Dans le Grand Dictionnaire Larousse du XIXe siècle publié en 1875, à l’entrée « Jérusalem », on lit : « Ville de Turquie d’Asie, capitale de la Judée, chef-lieu d’un sandjak du pachalik de Saïda. La population ne peut guère être évaluée à plus de 18 000 ou 20 000 habitants : 8 000 juifs, 5 000 musulmans, 3 000 Grecs, 1 500 Latins, 1 000 Arméniens, 100 à 200 Syriens et Coptes. » En 1899, Jérusalem compte 70 000 habitants, dont 45 000 juifs.

Si Jérusalem est le coeur du monde juif, si c’est là son centre religieux et politique, il suffit de déplacer le regard d’un peuple à l’autre pour ressentir qu’il est aussi un des points névralgiques du monde musulman, même s’il fut longtemps délaissé. La Mosquée d’Omar est inscrite dans le paysage de Jérusalem, c’est un symbole qui pourrait appartenir aux deux peuples, même si les juifs ont interdiction de prier sur le lieu le plus saint du judaïsme, le mont du Temple.

L’enthousiasme, l’ardeur et la dévotion du peuple juif ont arraché Jérusalem à la poussière d’une indifférence glorieuse. Grâce à lui, la Jérusalem à demi morte est redevenue une capitale.

Selon le plan de partage des Nations unies, Jérusalem devait rester une ville internationale dont le statut aurait été décidé ultérieurement. Ce plan a été accepté par les juifs et rejeté par les Arabes. L’ONU elle-même, « dépassée par les événements », selon ses propres termes, au lieu de mettre au point un statut définitif, a laissé les événements le dicter pour elle. Le statut de Jérusalem a été abandonné à cette imprécision, dans l’attente que l’histoire débrouille par elle-même un écheveau trop compliqué.

Il suffit pourtant de se rendre dans les villages arabes de Jérusalem-Est pour saisir que l’on n’y est pas en Israël. Dans ces villages, quand les ambulances israéliennes viennent chercher les malades, elles essuient parfois des coups de feu et souvent des jets de pierres. Combien de fois, quand j’y étais soldat, avons-nous dû escorter les ambulances jusqu’au domicile des malades arabes pris en charge par les hôpitaux israéliens !

La paix est pourtant simple : partage de Jérusalem, solution innovante pour la Vieille Ville, renonciation à un droit de retour, impossible à obtenir, pour les réfugiés palestiniens et leurs descendants. Aucun gouvernement israélien ne peut accorder un tel droit qui ferait des juifs une minorité dans leur propre Etat. Les Palestiniens contrôleraient démographiquement les trois terres qui constituaient la Palestine historique : Israël avec plus de 50 % de Palestiniens, la Palestine avec 100 % de Palestiniens et la Jordanie avec plus de 60 %. Les réfugiés palestiniens et leurs descendants doivent être indemnisés, mais il faudra aussi indemniser les centaines de milliers de juifs qui ont dû fuir les pays arabes en abandonnant leurs possessions.

La racine du conflit, ce n’est ni Jérusalem ni l’étendue des territoires dévolus au futur Etat palestinien : l’écrasante majorité des Israéliens s’accorde pour un retour aux frontières de 1967 avec des échanges de territoires à condition de ne pas recevoir de roquette sur la tête comme lorsqu’ils se sont retirés du Liban sud ou de Gaza. Il semble encore que cela soit possible d’accepter Israël comme l’Etat du peuple juif. Et c’est pour cela que remettre en selle le Hamas est une nouvelle funeste…

Quand je suis pessimiste, je me dis que les choses évolueront de manière bien plus dramatique. Le leadership palestinien appellera à la constitution d’un Etat unique entre le Jourdain et la Méditerranée (Israël et Cisjordanie) et demandera le principe d' »un homme, une voix ». Cette demande trouvera de fervents supporteurs dans tous les pays arabes, en Europe, dans une partie de l’intelligentsia juive en diaspora et, pis encore, parmi les Arabes israéliens, lesquels organiseront des manifestations qui dégénéreront.

Israël se trouvera de plus en plus isolé et sera comparé à l’Afrique du Sud d’avant Nelson Mandela. Les ingrédients de cette situation explosive existent et il n’y a pas grand-chose à faire. Les menaces stratégiques pour l’avenir démocratique et démographique d’Israël sont réelles. Surtout, enfin, je vois mal comment les dirigeants palestiniens pourraient proposer à leur peuple une solution qui leur apporterait moins que ce qu’ils auraient pu obtenir pacifiquement voici plus de soixante ans.

Quand je suis optimiste, je me dis que jamais ceux qui entraient dans les chambres à gaz n’auraient pu imaginer que plus de 5 millions de juifs vivraient libres dans leur propre Etat. Les deux peuples ont tant à gagner s’ils s’entendent et tant à perdre s’ils continuent à se battre. L’Allemagne et la France ont sacrifié des millions de leurs enfants pour la Grande Guerre, dont les petits Français et les petits Allemands seraient bien incapables de désigner les causes.

Arno Klarsfeld, ancien avocat.

NDLR – Claude Allègre disait : la science n’est pas exacte, elle consensuelle. Il en va de même de l’histoire, et de la vérité. À force de nous rabâcher des sottises certains d’entre nous finissent par y croire. Est-ce le cas d’Arno Klarsfeld qui semble prêt à partager Jérusalem pour, on ne sait quelle contrepartie ? C’est une opinion, pas la nôtre.

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Michel Jas

Merci Monsieur Klarsfeld !
L’intelligence est dans la modération (Proverbes 1/7)

Mordeh'ai Marseille

pour ce qui est du feed back , c’est pas mal. Pour ce qui est du contenu, je me demande à quoi sert les mots réchauffés et sans aucune portée concernant Yerushalaim de la part de quelqu’un qui n’y vit pas et ne connait de la Torah que ce qu’il a appris lors d’une conversion réformiste, fais tu shabat au moins ? Klarsfeld, va , étudie et reviens!!!!

ABEL

JERUSALEM, une ville à partager : Ni Israël, ni un seul centimètre carré de l’Etat d’Israël ! Pourquoi ? Si nous relisons l’histoire du Moyen-Orient, que constatons-nous ?
l°) Que les conquêtes arabes ont eu comme conséquence de vider ou de convertir tous les juifs qui vivaient dans les contrées conquises par le croissant !
2°) En 1923, les grandes puissances de l’époque, avec en-tête, la Grande-Bretagne (cette grande fouteuse de merde ! Et le mot n’est pas fort) a pratiquement tout donné aux Arabes !…
3°) Avec la décolonisation des pays arabes, nous constatons la fuite des Juifs, qui rappelons-le, vivaient là avant la conquête du Croissant – souvent contre rançon – Maroc du sultan Mohamed V, pour ne citer qu’un cas (dix mille dirhams de l’époque, par personne,ce qui représentait une somme relativement importante); la fuite des Juifs ayant eu pratiquement pour conséquence de  » déjudaïser  » les pays arabes !!!…
4°) La résolution onusienne 181 du 29 novembre 1947 décide de partager la Palestine entre Juifs et Arabes : Les premiers acceptent, les seconds refusent ! Plusieurs guerres s’ensuivent, qui ont fait plus de 20 000 (vingt mille morts du côté juif ! De l’autre côté, cette compta morbide n’est pas mon problème, l’agresseur étant toujours l’Arabe (l’Autre, comme disent les intellos !)
5°) Les Arabes (ou arabo-musulmans) ont toujours crié haut et fort qu’ils veulent la mort d’Israel, sans qu’aucun gouvernant de l’Occident, pas même l’ONU se croient obligé de crier au Scandale !!!…
6°) L’éducation des enfants arabes forme des antisémites, anti-israéliens, appelez cela comme vous voudrez ! Le fait est là !
7°) Nous avons vu les résultats des départs du Sud-Liban et de Gaza ! En remerciements, des roquettes, mortiers et autres engins de mort reçus sur la tête !

EN CONCLUSION : Surtout ne rien concéder (je n’ai pas écrit donner) car chaque concession est perçue par l’Arabe comme un acte de faiblesse ! La force, il ne comprend et ne respecte que cela !
Et comme disent si bien les francmaçons :  » Espérons, espérons ! » qu’il comprendra (l’Autre) qu’un jour il aura tout à gagner de faire la paix avec le Juif, probablement plus que ce dernier, qui vit bien en Israël, quand  » l’Autre  » vit dans la crasse et la pourriture qui sévissent dans pratiquement toutes les contrées arabes !
Donc, ne rien céder, et quand ce principe érigé en stratégie sera compris par tous, y compris les occidentaux, nous aurons la paix en Israël !
ABEL

« monter en Palestine  » !
Le

 » en Palestine !
Le

viable,  » « monter » en Palestine !
Le

Armand Maruani

Je profite de l’occasion pour dire à toi et tes parents: que D….vous bénisse et que nous ne serons jamais assez reconnaissants pour tout ce que vous avez fait , avec courage et persévérance pour notre peuple.
Chabath Shalom

Armand Maruani

Arno , j’ai un grand respect pour le nom que tu portes . Mais je ne te suis pas. Je n’arrive pas à croire quen toi , un Klarsfeld , tu aies pu écrire celà.

bernard

Presque tous les prospectus et affiches à vocation touristique mettent en bonne place, au centre de la photo ou de la peinture le fameux dôme doré.
Pour tous ceux qui ne sont pas avertis il semble que ce soit l’attrait principal de cette ville.
Il serait grand temps de choisir des momuments incontestablement juifs comme emblème de cette magnifique ville.

André-Beseder

Le droit d’aînesse, historique, religieux, du sol…. Le Judaïsme la première religion monothéiste, la première présente à Yéroushalaim, des siècles avant tous !!…..

C’est vraie Arno, que personne n’a l’intérêt de se battre, au lieu de construire le présent et le futur, oui mais les voisins d’Israël, ne veulent pas la paix et ils ne sont pas prêt, autant dans leur conception de la vie, que psychologiquement. Ils ont une vision de la vie avec d’autres civilisations, des concepts de vie encore trop éloigné de notre civilisation et de nos valeurs juive pour « vivre en harmonie avec nous ».

Déjà entres les divers mouvements du judaïsme, comme pour de nombreux ashkénazim et sépharadim, le vivre ensemble pose problème.
Alors avec des arabes et surtout des musulmans, l’histoire encore le démontre, « pour eux un bon juif, c’est un juif dhimmi ».

Peut être « un jour » cela sera possible ??.., mais pas encore aujourd’hui.

Avis à tous ceux qui « veulent partager » Yéroushalaim ou Israël….

Vous vous trompez lourdement, l’histoire le démontre encore et toujours hélas. Ils ont toujours refuser les accords même les plus avantageux pour eux, « les musulmans et les arabo-musulmans en particulier », veulent tout simplement revenir aux frontières d’avant, oui bien sur, mais non pas de 1967 ou autres, mais au maximum celle de 1947, tout simplement d’avant la création du nouvel état d’Israël.

Vous, vous voulez donner plus pour avoir la paix, mais vous aurez quand même toujours la guerre, car ils veulent tout !!….

Le reste n’est que ruse et démagogie !!….

Tous ont le droit d’exprimer leurs opinions, Juifs et Amis du Peuple Juif !!..

Sincères salutations à toi Arno et à tes parents.

La Famille Klarsfeld, une famille hautement respectable, envers qui chaque Juif a le devoir de respect et qui ont à mon avis, largement gagné le droit de s’exprimer librement.

cayam2

JE CONNAIS ARNO KLARSFELD ET JE DIS QUE CE TYPE EST FOU A LIER POUR UN MEC QUI A PERDU TOUTE SA FAMILLE DANS LES CAMPS ET VOULOIR DONNER JERUSALEM UNIE ET INDIVISIBLE AUX ARABES JE DIS CE ARNO EST DEVENU MARBOUL …MOI JE LUI REPONDS CECI // ISRAEL DOIT TOUT FAIRE POUR FAIRE COMPRENDRE AUX PALESTINIENS QUI SONT UN PEUPLE INVENTE ET SONT UN RAMASSIS DE PEUPLE ARABES DU PROCHE ORIENT ET CELA A ETE INVENTE PAR ARAFAT ET NASSER MAIS LA GAUCHE ISRAELIENNE EST TOMBEE DANS LE PANNEAU POUR VOULOIR DONNER NOTRE TERRE JUIVE DE JUDEE SAMARIE ET MEME JERUSALEM EST …A CE PEUPLE D ASSASSINS QUI DETESTENT LES JUIFS EN PLUS §

LA MOSQUEE D OMAR IL FAUT LA RENDRE SYNAGOGUE COMME ON FAIT EN ALGERIE OU AILLEURS LES MUSULMANS ONT ISLAMISER LES SYNAGOGUES POUR EN FAIRE DES MOSQUEES … ET FAUT ARRETER DE DONNER LE CONTROLE DE JERUSALEM AU MUFTI .. MOSHE DAYAN ET LES PM SUCCESSIFS AURAIENT PU CHANGER TOUT CELA DE DONNER LE CONTROLE DE LA VILLE AUX ARABES VIA LE MUFTI .. MEME MENACHEM BEGIN UN SOI DISANT NATIONALISTE N A RIEN PU FAIRE LUI AUSSI .. AVEC LA FORCE DE LA GAUCHE ISRAELIENNE QUI DEMANDE QU ISRAEL FASSE DES CONCESSIONS A NOS ENNEMIS §
ILS ONT UN HOMELAND QUI S APPELLE JORDANIE .. ISRAEL A QU A TOUT FAIRE POUR DESTABILISER CETTE JORDANIE POUR APRES METTRE TOUS LES ARABES D ISRAEL ET DE JUDEE SAMARIE ET GAZA COMME NOUS REPRENDRONS POSSESSION DE NOS TERRES JUIVES TRANSMISES AU FATAH SOUS OSLO ET MEME QUE BIBI QUAND IL A GAGNE EN MAI 1996/99 A CONTINUE LA MEME POLITIQUE D OSLO AU LIEU DE L ANNULER PAR UNE LOI A LA KNESSET .. CETTE DROITE LIKUD EST UNE DROLE DE DROITE POUR TRAHIR LES DESSEINS NATIONALISTE D ISRAEL ..REGARDEZ QUAND ARIK SHARON A CREE SON PARTI DE TRAITRES KADIMAH QUI A ETE REJOINT PAR PAS MAL DE DEPUTES COMME TSACHI HANEGBI .. MEIR SHITRIT… YAKOV EDERI … SHAOUL MOFAZ … YOEL HASSON EX PDST DES ETUDIANTS BETAR QUI A TRAHI SON IDEOLOGIE …ETC.. ET SURTOUT TSIPPI LIVNI QUI NE JURE QUE SUR OSLO ET DE CONCESSIONS DANGEREUSES SI CE PARTI DE TRAITRES VENAIT A DIRIGER ISRAEL .. ON POURRA DIRE VITE ADIEU SI CES TRAITRES SERAIENT AU POUVOIR .. ILS DONNERAIENT POUVOIR POUR CONCEDER DANS TOUTES LES DIRECTIONS VERS LES PALESTINIENS EN LEUR DONNANT TOUT CE QU ILS VEULENT ET VERS LA SYRIE EN LEUR RENDANT LE GOLAN .. VOILA CE QU EST KADIMAH ILS SONT COMME MAARAKH ET MERETZ QUI NE JURENT QUE SUR OSLO .. ET COMMENT DES EX LIKUDS ONT PU TRAHIR LEUR NATIONALISME DU HEROUTH … ET JE PENSE QUE MEME BIBI FERA LA MEME CHOSE PARCE QU IL EST UN FAIBLE ET SERAIT PRET A TOUT AFIN QU ISRAEL SOIT EN PAIX .. BIBI EST AUTANT DANGEREUX QUE LA GAUCHE ET KADIMAH ET LES ISRAELIENS DOIVENT REFLECHIR A CELA AVANT DE VOTER ….MOI JE PREFERERAIS VOTER POUR UN VRAI PARTI QUI ANNULERA OSLO ET FERA TOUT AFIN QUE CA SOIT LA JORDANIUE CE FUTUR ETAT PALOS ET QU ON DEPLACERA CES ARABES D ISRAEL QUI HAISSENT ISRAEL ET LEURS FRERES DE JUDEE SAMARIE ET GAZA VERS L ARABIE SAOUDITE ET LA JORDANIE ..AFIN QU ISRAEL SOIT EN PAIX §§ N AI JE PAS RAISON ???

SHABATH CHALOM A TOUS

Béatrice

Si la population juive était majoritaire dans la Palestine de la fin du XIX ème s., on peut à juste titre se demander s’il n’eût pas mieux valu ne pas créer l’État de toutes les discordes 50 ans plus tard. Autant que je sache par le récit d’Israéliens ayant vécu à Jérusalem avant 48, les relations entre familles juives et arabes y étaient plus sereines avant qu’après la « naqba » ou l’Indépendance (en dehors des terribles pogroms d’Hébron et d’autres que j’ignore). Mais je ne veux pas vous (et me) ravir la joie, l’espérance de la création d’Israël… Je viens de lire les textes bibliques du jour selon la tradition catho (que je ne suis pas, mais vos textes sacrés sont universels donc un peu cathos!) et me suis étonnée de constater que la prophète s’adressait aux îles lointaines, aux peuples éloignés et que celui qui devait ramener Israël dans ses frontières devait aussi être « la lumière des nations ». J’ai bien sûr mon idée là-dessus, vous l’aurez deviné… Je voudrais simplement signaler que pour éclairer les nations lointaines, il faudrait commencer par éclairer celles qui sont les plus proches, à savoir les populations arabes et autres d’Israël et des territoires. Or le fait est que la plupart des Israéliens se sont débrouillés pour ne plus les voir et vivre comme autrefois dans des ghettos, souvent la tradition religieuse en moins. Force est de constater comme le fait notre jeune « ancien avocat », qu’en pénétrant dans Jérusalem-Est ou dans un village arabe, on est dans un autre monde. Comment faire? Partager encore lorsqu’on connaît les conséquences désastreuses des dernières concessions israéliennes? « Le problème d’Israël, disait un rabbin dont j’ai oublié le nom, ce ne sont pas les Arabes, mais notre relation à D. » Ouvrir les yeux pour voir l’Autre avec l’aide de D.? Peut-être même, toujours avec l’aide de D. bien sûr, le bénir? Suis tombée hier sur FB sur le mur d’un Berbère anti-arabe infesté de blagues horribles postées par un Juif. C’est triste… Ces quelques réflexions ne sont pas des conseils, encore moins des leçons, peut-être juste une prière ou une peine partagées?
Livre d’Isaïe 49,1-6.
Écoutez-moi, îles lointaines ! Peuples éloignés, soyez attentifs ! J’étais encore dans le sein maternel quand le Seigneur m’a appelé ; j’étais encore dans les entrailles de ma mère quand il a prononcé mon nom.
Il a fait de ma bouche une épée tranchante, il m’a protégé par l’ombre de sa main ; il a fait de moi sa flèche préférée, il m’a serré dans son carquois.
Il m’a dit : « Tu es mon serviteur, Israël, en toi je me glorifierai. »
Et moi, je disais : « Je me suis fatigué pour rien, c’est pour le néant, c’est en pure perte que j’ai usé mes forces. » Et pourtant, mon droit subsistait aux yeux du Seigneur, ma récompense auprès de mon Dieu.
Maintenant le Seigneur parle, lui qui m’a formé dès le sein de ma mère pour que je sois son serviteur, que je lui ramène Jacob et que je lui rassemble Israël. Oui, j’ai du prix aux yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force.
Il parle ainsi : « C’est trop peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob et ramener les rescapés d’Israël : je vais faire de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. »