Le nœud de discorde entre Etats-Unis et Israël sur le timing d’une option militaire repose sur une seule donnée: la décision des autorités supérieures iraniennes – spécialement l’ayatollah Khamenei – de fabriquer la bombe atomique. Selon les services secrets américains, cette décision n’aurait pas encore été prise, même si les travaux effectués dans certaines centrales sont dirigés vers cet objectif.

Un Rapport des Renseignements israéliens publié dimanche confirme cette thèse.

Pour Washington, ce n’est qu’après cette décision qu’une opération militaire pourrait être envisagée, alors que pour Jérusalem, il sera peut-être trop tard ou tout simplement, il n’est pas sûr que cet ordre de l’ayatollah soit perçu par les services secrets.

La thèse israélienne semble être confirmée par un article de fond paru dans le
« New York Times » qui indique « que l’Iran est un terrain encore plus difficile pour le travail des services secrets que le Corée du Nord ».

La question que pose le quotidien est la suivante:

« La CIA et le Mossad auront-ils la capacité de constater que l’ordre stratégique de construire la bombe atomique aura été donné en haut-lieu? »

Des responsables américains du Renseignement semblent indiquer que la réponse est négative.

Un agent secret avoue « qu’il est presque impossible d’agir sur le terrain en Iran et de saisir si les autorités iraniennes ont ordonné de reprendre le programme nucléaire militaire interrompu un temps. »

Des spécialistes indiquent « qu’il est plus aisé de découvrir des activités d’enrichissement d’uranium dans certains sites ou des activités militaires liées aux missiles balistiques que de déceler des activités liées directement à la fabrications d’une bombe atomique ».

Il n’y a en effet que très peu de savants iraniens impliqués dans ces activités et il est pratiquement impossible de les atteindre.

De manière générale, les Etats-Unis sont spécialisés dans l’espionnage électronique (écoutes téléphoniques, satellites, drones, senseurs électromagnétiques etc.) alors qu’Israël fait davantage confiance à l’espionnage humain sur le terrain, plus fiable mais qui est très difficile à mettre en place et comporte de nombreux risques.

Pour le « New York Times » Israël est en contact avec des associations d’exilés iraniens qui vivent en Irak et qui sont eux-mêmes en contact avec des proches ou amis en Iran.

Par ailleurs, Israël active des Kurdes qui se trouvent au nord de l’Irak et qui peuvent entrer en Iran et en sortir assez facilement.

Mais là aussi, certains membres des Renseignements US émettent des doutes sur la fiabilité de toutes les informations qu’Israël reçoit de ces cercles et rappellent les fausses informations fournies aux Américains par un exilé chiite, et qui a mené à l’entrée en guerre contre l’Irak.

Ainsi, s’il existe à l’heure actuelle une certaine identité de vue entre services américains et israéliens sur le fait que la « décision officielle n’a pas encore été prise », la question cruciale est de savoir si le moment venu, les Renseignements seront capables de la déceler, car il est fort probable que l’ayatollah Khamenei ne l’annoncera pas lors d’une conférence de presse!

Et en attendant, l’Iran poursuit ses préparatifs.

par Shraga Blum / Israel 7

http://www.israel7.com/2012/03/iran-les-renseignements-sont-ils-surs/

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Lucid111

Tendancieuse l’attitude US qui consiste à s’excuser de l’intervention en Irak sous prétexte de fausses informations, pour justifier son attentisme avec l’Iran, pour cause électorale.
Les armes de destruction massives existaient bel et bien, mais sous forme d’unité mobiles, donc non localisables. Cela est bien différent avec des structures nucléaires.
N’empêche que la France qui s’était démise de son soutien aux USA, risque bien maintenant d’en pâtir de ses armes chimiques et biologiques qui se déplacent on ne sait où, de la Lybie au Magreb islamique..
Pour les USA, c’est pareil, ils risquent bien d’en pâtir des missiles nucléaires, s’ils attendent le feu vert des Ayatollah !