Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, le 4 août 2009 à Téhéran.
© 2009 AFP (Behrouz Mehri)
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré mercredi que le scrutin présidentiel du 12 juin était le début de « changements importants en Iran et dans le monde », lors de son discours d’investiture devant le Parlement.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a prêté serment mercredi et promis que son nouveau mandat serait « le début de changements importants en Iran et dans le monde » tandis qu’une manifestation de l’opposition a été dispersée.

« L’épopée de l’élection présidentielle du 12 juin est le début de changements importants en Iran et dans le monde », a déclaré le président devant le Parlement.

A l’extérieur du Parlement, la police a dispersé plusieurs centaines d’opposants qui tentaient de se rassembler et « qui scandaient des slogans contre Mahmoud Ahmadinejad », selon un témoin.

« Nous résisterons face aux (pays) oppresseurs et nous allons continuer à agir pour changer les mécanismes discriminatoires dans le monde, au bénéfice de toutes les nations », a ajouté Mahmoud Ahmadinejad.

« Ils (les pays occidentaux) ont dit qu’ils reconnaissent les élections (en Iran) mais qu’ils n’enverraient pas de message de félicitations. Cela signifie qu’ils veulent la démocratie seulement pour leurs propres intérêts et ne respectent pas les droits des peuples », a-t-il estimé.

« Sachez qu’en Iran, personne n’attend vos messages de félicitations », a-t-il lancé.

La séance du parlement a été présidée par son président Ali Larijani.

« Certains gouvernements occidentaux se sont ridiculisés par leur comportement précipité et les Iraniens, unis et d’une seule voix, répondront le moment venu à leurs calomnies », a déclaré M. Larijani dans son discours.

L’ex-président Akbar Hachémi Rafsandjani, qui préside deux institutions clés du pouvoir, le Conseil de discernement et l’Assemblée des experts, n’a pas assisté à la cérémonie, selon un journaliste de l’AFP. Les sièges de la salle n’étaient pas tous occupés, selon des images diffusés par la télévision.

La cérémonie a commencé par la récitation de verset du Coran.

Depuis le 12 juin et la réélection du président dès le premier tour avec près de 63% des voix, l’Iran est plongé dans sa plus grave crise politique depuis l’instauration de la République islamique en 1979, avec des manifestations monstres.

Une trentaine de personnes ont été tuées, environ 2.000 ont été arrêtées et plus d’une centaine sont jugées par le tribunal révolutionnaire de Téhéran.

Le président ultraconservateur avait été confirmé dans ses fonctions lundi par le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei.

Il disposera après l’investiture de deux semaines pour présenter les membres de son nouveau gouvernement aux députés en vue d’obtenir un vote de confiance.

Alors que les leaders de l’opposition Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi réclament toujours l’annulation de l’élection pour fraude, le chef du pouvoir judiciaire, l’ayatollah Mahmoud Hachemi Chahroudi, a appelé mardi à l’unité.

Le journal d’opposition Etemad Melli avait laissé entendre mardi que l’opposition pourrait ne pas prendre part à la prestation de serment.

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