Abou Bakr Al-Baghdadi, le chef de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), devenu l’Etat islamique, a appelé ses partisans à venger les torts causés aux musulmans à travers le monde, dans un message sonore rendu public mardi à l’occasion du mois de jeûne du ramadan.Autoproclamé « calife » depuis dimanche, il lance un appel à la conversion et à la guerre sainte (djihad) et demande à tous les musulmans de se rendre dans son « Etat islamique » de part et d’autre de la frontière irako-syrienne. S’installer dans « la maison de l’islam » est un devoir, assure-t-il.
« Terrifiez les ennemis d’Allah et cherchez la mort dans les endroits où vous pouvez la trouver, la vie matérielle prendra fin et l’au-delà durera éternellement ».
Dans une longue tirade, Abou Bakr Al-Bagdadi livre surtout sa propre définition du terrorisme : « adorer Allah comme il vous l’a ordonné », « refuser l’humiliation, la soumission et la subordination ».
« Le terrorisme n’est pas le massacre des musulmans en Birmanie (..), la guerre contre la chasteté et le hijab en France et en Tunisie », ajoute-t-il en multipliant les exemples.
IMPASSE POLITIQUE
Face à l’offensive djihadiste qui menace le pays d’éclatement, le pouvoir politique irakien est au plus mal. Le Parlement irakien a levé mardi sa séance dans le désordre général sans réussir à enclencher le processus de formation d’un gouvernement.
La séance a été émaillée d’échanges d’invectives et de récriminations de Kurdes et de sunnites à l’égard du gouvernement du premier ministre sortant chiite, Nouri Al-Maliki, présent dans la salle et dont les chances de briguer un 3e mandat s’amenuisent devant l’avancée des insurgés et l’échec de son armée à la contenir
AFP