Il aurait été incohérent, alors que j’ai exprimé un désaccord, que je reste au gouvernement», a expliqué Benoît Hamon au 20 Heures de France 2 lundi. | (LP/Olivier Corsan.)

Il range sa trousse et son cartable sans même avoir fait une seule rentrée scolaire. En annonçant officiellement lundi soir qu’il quittait le gouvernement, Benoît Hamon a dit sa «grande fierté d’avoir été ministre de l’Education nationale» et assuré que la rentrée scolaire avait été «bien préparée».

Mais que restera-t-il de son bref passage rue de Grenelle ?

Après seulement cinq mois dans ce ministère qui a vu défiler plus d’une vingtaine de ministres sous la Ve République, difficile de dresser un bilan de Benoît Hamon. «Les choses commençaient à cette rentrée. On n’a pas eu le temps d’avoir sa philosophie sur le rôle de l’école» estime Bernadette Groison, secrétaire générale de la puissante fédération de l’éducation FSU.

Depuis avril, Benoît Hamon a essentiellement déminé les dossiers explosifs de l’Education nationale, à commencer par la généralisation contestée des nouveaux rythmes scolaires en l’assouplissant. Il a aussi enterré l’ABCD de l’égalité sur la lutte contre les stéréotypes filles-garçons. La refonte des programmes a été retardée et la prérentrée des enseignants repoussée au 1er septembre.

Ces décisions ont suscité des critiques, entraînant coup sur coup la démission du directeur de l’enseignement scolaire et du président du Conseil supérieur des programmes.

Des questions et des inquiétudes

A une semaine de la rentrée scolaire, le départ du locataire de la rue de Grenelle suscite inquiétudes et questions chez les enseignants et les parents d’élèves.

«Heureusement, tout est organisé depuis longtemps. Les problèmes techniques qui pourront survenir la semaine prochaine relèvent des académies et des établissements», rappelle Philippe Tournier, le secrétaire général du SNPDEN, le syndicat des personnels de direction. «Mais tout le monde sait qu’il faut du temps pour réformer l’éducation.» Ce changement va-t-il coïncider avec une cure d’austérité dans l’Education nationale ? Garde-t-on toujours l’objectif de créer 60 000 postes ?» s’interroge Frédérique Rollet, cosecrétaire général du SNES. «Ce nouveau remaniement est surtout symbolique de la tension qui touche la société et l’école», estime de son côté, Sébastien Sihr, le secrétaire général du SNUipp-FSU.

«Les ministres se remplacent. Mais quel qu’il soit, j’aimerais que la feuille de route soit donnée franchement, car pour l’heure, le compte n’y est pas. Le décret Hamon, qui assouplissait les nouveaux rythmes scolaires, a été la douche froide. La réforme du collège prend du retard. On fait un pas en avant, deux pas en arrière… Ils vont finir par se mettre tout le monde à dos» prévient pour sa part Paul Raoult, président de la fédération de parents d’élèves FCPE (classée à gauche).

LeParisien.fr Article original


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