Le monde francophone de Jérusalem a appris avec stupeur le décès du Rav Moshe Botschko disparu à l’âge de 92 ans à l’heure de la traditionnelle prière de Kol Nidré qui marque début du rituel de Yom Kippour, la journée la plus solennelle du calendrier juif. Il a été enterré à Jerusalem le samedi soir à l’issue de Yom Kippour, accompagné par des centaines de ses anciens élèves, du moins ceux qui ont pu être contactés à l’issue de la fête. (Votre web serviteur a appris la nouvele en consultant ses mails apres le diner qui suit le jeun, et il a la chance non seulement d’habiter Jérusalem mais d’avoir une ligne d’autobus directe qui lui a permis d’arriver pile).Né à Montreux en Suisse, et fils du Rav Yerehmiel Eliahou Botschko qui a fondé en 1927 la Yeshiva Ets-Haïm dans cette ville surplombant le Lac Léman et qu’il a dirigé jusqu’a sa mort en 1956, date à laquelle le Rav Moshé lui succéda. A cette époque, avant et après la deuxième guerre mondiale, il y avait fort peu de yechivot en Europe occidentale.

Après un passage par la France où son fils le Rav Shaoul-David Botschko a dirigé la Yeshivat Ets Haïm à Eliasabethville puis à St-Maur , l’institution talmudique fait son Alyah en 1985 et s’installe d’abord à Jérusalem puis dans la localité voisine de Kochav Yaacov où elle s’appelle désormais Heichal Eliahou en hommage à son fondateur et parce qu’il existait déjà à Jérusalem une yeshiva portant le nom de Ets Haim (rue Yaffo, près du marché Mahané Yehouda). Elle est dirigée conjointement par le Rav Moché et son fils.

Outre son installation à Jérusalem vers la fin des années 80 , les liens de la Yeshiva et de ses dirigeants avec la Capitale d’Israël sont particulièrement forts puisque déjà à Montreux ils ont été des précurseurs en Europe pour célébrer de facon festive et liturgique le « Yom Yerouchalayim » , qui commemore la réunification de Jérusalem. (Cela ne lui a pas amené que des amis, notamment dans certaines familles ultra-orthodoxes européennes qui ont retiré leurs enfants de la Yeshiva). Le « Yom Yeroushalaim » y est devenu à ce point central que chaque année c’est l’unique journée où les milliers d’anciens elèves -de Suisse, de France et maintenant d’Israel- sont invités a se rencontrer a la Yechiva pour la cérémonie.

C’est donc naturellement que le Rav Moshé Botshko a été inhumé à Jérusalem dans le cimetière de Sanhedria, au côtés de son père le Rav Yerehmiel Eliahou Botschko, fondateur de la Yechiva.

La Yeshiva Heichal Eliahou appartient au programme Hesder, c’est à dire que pendant près de 5 ans les etudiants alternent etudes talmudiques et service militaire. L’enseignement se fait en hebreu mais etant donne son riche passe en Suisse romande et en Region parisienne, elle propose un programme d’integration des etudiants de pays francophones. (Pour ce faire l’Agence Juive subventionne les etudes a la yechiva de Kochav Yaacov pour les jeunes gens venant de France).

L’humilité a toujours caracterisé le Rav Moshe Botshko. Dans son testament il n’a demandé que trois choses:

Qu’il n’y ait pas d’oraison funèbre à son enterrement.
Qu’on étudie des Michnaiot (traités du Talmud) à sa mémoire,
Que l’on lise les livres qu’il a écrit (en hébreu). Contactez la Yeshiva pour se le procurer

Que son souvenir soit une bénédiction pour tous les amoureux de Jérusalem

Hommage au Rav Moshé BOTSCHKO – Chalom Jérusal’aime

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HOMMAGE AU RAV Moshé BOTSCHKO – AKADEM.

Rav Moshé Botschko z »l
Un homme d’harmonie

Le Rav Moshé Botschko est décédé jeudi soir à Jérusalem, une heure avant l’entrée de Yom Kipour, à l’âge de 94 ans.

Fils du Rav Eliahou Botschko z »l, fondateur de la Yeshiva Ets Haïm de Montreux, il dirige celle-ci à partir du milieu des années cinquante. Il impulse alors un changement majeur en transformant la yeshiva en « Lycée-yeshiva », la première du genre en France qui ouvre l’établissement à l’enseignement des matières non religieuses.
Elle formera des générations de jeunes juifs français. En 1985, il prend la décision de faire « monter » sa yeshiva en Israël, d’abord à Jérusalem puis à Kora’h Yaacov, en Samarie. Il en confie alors la direction à son fils Saül David, responsabilité qu’il assume encore aujourd’hui.

Figure du judaïsme francophone, il a marqué sa génération par la mise en œuvre d’un judaïsme moderne et respectueux de la tradition tout entier tourné vers la réalité de la société contemporaine et la centralité d’Israël. Homme d’une grande discrétion, il a marqué ses contemporains par sa recherche permanente de consensus et d’harmonie entre les individus, mais aussi entre enseignements profane et sacré, judaïsme ashkénaze et judaïsme séfarade, Israël et la diaspora, comme l’a souligné son fils en lui rendant hommage lors de son inhumation dimanche matin.

En 2007, à l’occasion du 80ème anniversaire de la yeshiva et des 90 ans du Rav, Akadem avait eu la chance de rencontrer les représentants de trois générations de cette lignée, le père Moshé, le fils Saül David et le petit fils Nahum.

Akadem vous propose en guise d’hommage de revoir cette rencontre.

http://www.akadem.org/sommaire/themes/histoire/6/5/module_2242.php

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