Israël poursuit avec la Finlande des discussions en vue de sa participation éventuelle à une conférence consacrée à la dénucléarisation du Proche-Orient à Helsinki, a indiqué mercredi le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères. La conférence doit se tenir en décembre à Helsinki, sur fond de tensions
autour du nucléaire iranien, l’Occident accusant Téhéran de vouloir se doter
de l’arme atomique sous couvert de programme civil, ce que l’Iran dément.
« Un représentant finlandais était récemment en Israël.
Mais, ce n’est pas un secret. C’était une rencontre normale », a déclaré à l’AFP Yigal Palmor à propos d’une visite la semaine dernière du sous-secrétaire d’Etat finlandais aux Affaires étrangères Jaakko Laajava dont le journal Haaretz a fait état mercredi.
« Aucune décision n’a été prise sur la participation d’Israël à la
conférence, et les discussions continuent », a ajouté M. Palmor sans autre
précision sur la teneur de la récente rencontre.
La présence simultanée de l’Iran et d’Israël, deux ennemis jurés, à la
conférence d’Helsinki serait le gage de son succès, selon des sources
diplomatiques.
Israël est considéré comme la seule puissance nucléaire au Proche-Orient.
Il est membre de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), mais
n’est pas signataire du traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
En août dernier, le chef de l’AIEA, Yukiya Amano, a demandé à Israël
d’adhérer au TNP, à la suite d’une résolution non contraignante adoptée par
les membres de l’AIEA en septembre 2009, dans laquelle ils exprimaient leur
« inquiétude au sujet des capacités nucléaires d’Israël » et enjoignaient l’Etat
hébreu à signer le TNP.
L’Iran qui a adhéré au TNP ne s’est pas prononcé sur sa participation à la
conférence d’Helsinki.
M. Laajava a été chargé de tenter de convaincre Israël et l’Iran de
participer à ladite conférence.
En mars, l’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Ron Prosor, avait affirmé qu’un
accord sur la dénucléarisation du Proche-Orient était impossible sans le
préalable d' »un accord global de paix » dans la région.
Le TNP est en vigueur depuis 1970, et 189 pays y ont adhéré.
L’Inde, le Pakistan et Israël ne l’ont pas signé.
« Nous parlons de prolifération (des armes nucléaires), et aucun système
n’est crédible si la région est instable.
Il faut aussi attendre que les régimes arabes se stabilisent », a affirmé à l’AFP un haut responsable israélien qui a requis l’anonymat, en allusion aux révoltes qui agitent le monde arabe depuis 14 mois.
JERUSALEM, 11 avr 2012 (AFP)