Le Premier ministre Benyamin Netanyahou convoquera son Cabinet restreint pour une réunion ce mercredi 27 avril pour discuter des différentes stratégies à mettre en place vis-à-vis de la nouvelle flottille qui se prépare à briser le blocus de Gaza.
Les ministres pourraient envisager d’autoriser les bateaux à entrer dans les eaux de Gaza une fois les contrôles de sécurité effectués à Ashdod. La flottille, qui était prévue pour accoster au mois de mai n’embarquera finalement que mi-juin, ses organisateurs préférant attendre les résultats des élections législatives en Turquie.
En attendant, le comité d’examen nommé par Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations-Unies, pour enquêter sur l’affaire du Mavi Marmara, devrait rendre ses conclusions d’ici deux semaines.
La nouvelle flottille, qui est organisée par des groupes de gauche d’Europe et des Etats-Unis ainsi que par l’IHH turque, est destinée à marquer le premier anniversaire du voyage controversé du Mavi Marmara. Lors de l’intervention militaire israélienne sur la flottille le 31 mai dernier, Tsahal avait éliminé neuf militants turcs après qu’ils aient utilisés des armes contre les soldats.
La nouvelle flottille devrait comprendre une vingtaine de bateaux, dont le Mavi Marmara. Ces dernières semaines, le Mavi Marmara a clairement fait savoir que, contrairement à l’année dernière, le convoi actuel ne partirait pas des ports tucs mais plutôt des pays méditerranéens.
Toute cette affaire, dont le délai attendu de la date de départ de la flottille, a conduit les responsables du ministère israélien des Affaires étrangères à faire l’hypothèse que les organisateurs du nouveau convoi ne souhaitaient pas embarrasser le gouvernement turc. »De tels faits reflètent en réalité le renforcement des liens entre le gouvernement turc et les organisateurs de la flottille », a déclaré une source du ministère des Affaires étrangères.
Pour l’heure, le gouvernement Netanyahou n’a pas encore décidé de modifier la politique en vigueur l’année dernière, ce qui signifie que tout vaisseau tentant de briser le blocus de Gaza sera arrêté par la force. Toutefois lors de la réunion de ce mercredi, des scénarios alternatifs seront sans doute discutés. L’une des possibilités, proposée par des responsables du ministère des Affaires étrangères et des officiers des forces de défenses israéliennes, consiste à laisser les bateaux atteindre Gaza, une fois qu’ils se seront soumis aux contrôles de sécurité du port d’Ashdod ou de tout autre port neutre.
Le comité Turkel, qui a examiné les évènements survenu sur le Mavi Marmara le 31 mai 2010, a vivement critiqué la politique du gouvernement qui a précédé l’affaire. Le rapport a en effet constaté que le Cabinet restreint ne s’était réuni qu’une seule fois, cinq jours avant l’arrivée de la flottille, et avait omis d’envisager d’autres scénarios que celui du raid armé sur les navires entrants.
Lors de la réunion de mercredi 27 avril, des responsables du ministère de la Défense et des Affaires étrangères présenteront les dernières évaluations des services de renseignements concernant le statut actuel de la nouvelle flottille. Ils examineront également les ouvertures diplomatiques qui ont été accomplies, notamment avec la Turquie, dans le but d’empêcher le départ d’autres flottilles. Un certain nombre de pays dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Irlande ont publié des avertissements exhortant leurs citoyens et la flottille à ne pas se rendre sur les côtes de la Bande de Gaza via la flottille.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, se rendra jeudi 28 avril à Chypre pour assister à une réunion avec ses homologues chypriotes, bulgares et grecs concernant l’immigration illégale, notamment en provenance de la Turquie. Il a prévu à cette occasion de soulever le problème épineux de la flottille.
Marie-Rose Granget
Guysen.com
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