© 2009 AFP
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a demandé mardi à la France des gestes en faveur de détenus iraniens, alors qu’il était interrogé par France 2 au sujet d’une éventuelle grâce en faveur d’une jeune universitaire française, Clotilde Reiss, bloquée en Iran.Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a demandé à la France des gestes en faveur de détenus iraniens, alors qu’il était interrogé par France 2 au sujet d’une éventuelle grâce en faveur d’une jeune universitaire française, Clotilde Reiss, bloquée en Iran.

« Mais vous devez savoir qu’il y a quelques Iraniens qui sont en prison en France depuis des années. Ce sont des prisonniers qui, eux aussi, ont une famille, eux aussi ont un père, une mère », a déclaré le président iranien dans cet entretien diffusé mardi.

Interrogé sur une éventuelle grâce en faveur de Clotilde Reiss, il a répondu: « Malheureusement nous n’avons vu aucune action du gouvernement français en faveur de ces prisonniers ».

La jeune universitaire française avait été arrêtée à Téhéran le 1er juillet, pour avoir participé à des rassemblements de protestation contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejad, le 12 juin dernier. Elle avait été emprisonnée pendant 45 jours, avant d’être libérée le 16 août, à condition de demeurer à l’ambassade de France à Téhéran, dans l’attente de son jugement.

Le Figaro a révélé mardi que la France étudiait la possibilité de renvoyer à Téhéran Ali Vakili Rad, un Iranien condamné en 1994 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 18 ans, pour l’assassinat en 1991 de l’ancien Premier ministre iranien, Chapour Bakhtiar.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad lors d’un discours à Téhéran le 22 septembre 2009

L’avocat de ce dernier, Me Sorin Margulis, a confirmé mardi avoir demandé mi-août la libération conditionnelle assortie d’une expulsion de son client. Il a néanmoins tenu à souligner que cette demande de libération de M. Vakili Rad était étrangère à d’éventuelles négociations sur la libération de Clotilde Reiss.

Selon le Figaro, le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a reçu il y a quelques jours une demande d’expulsion en urgence absolue d’Ali Vakili Rad.

M. Vakili Rad a obtenu le 2 juillet la fin anticipée de sa période de sûreté en raison de son « attitude » exemplaire », a dit par ailleurs son avocat.

Il a souligné que son éventuelle libération était soumise à l’avis d’une commission pluridisciplinaire, pas attendu avant fin 2009/début 2010, puis à un jugement du tribunal d’application des peines.

De son côté, le ministère de la Justice a indiqué n’avoir « absolument aucune information » tant sur le cas de Clotilde Reiss que sur la demande de libération conditionnelle d’Ali Vakili Rad.

Enfin le quai d’Orsay n’a fait aucun commentaire, la porte-parole adjointe, Christine Fages, déclarant simplement au sujet de Clotilde Reiss: « Elle est innocente. Nous attendons qu’elle soit autorisée à rentrer en France le plus rapidement possible ».

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires