Des journalistes du Daily Beast ont rencontré, en Arizona, le détenu avec lequel la plaignante se serait entretenue au téléphone.
« Je sais qu’il (DSK) a fait ce qu’il a fait » a entre autres expliqué Amara Tarawally aux journalistes du site d’informations Daily Beast, qui l’ont rencontré mardi 12 juillet dans l’après-midi au pénitencier d’Eloy, en Arizona.

Ce Sierra-Léonais de 35 ans est celui qui, selon le site américain, s’est entretenu au téléphone avec Nafissatou Diallo dimanche 15 mai, le lendemain de l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn à la suite des accusations de la femme de chambre du Sofitel.

Il se présente comme son « fiancé » et non son mari

Les mots « ne t’inquiète pas, ce type a beaucoup d’argent, je sais ce que je fais », que Nafissatou Diallo aurait prononcés à cette occasion, selon le New York Times, auraient donc été adressés à cet homme qui se présente comme son « fiancé » (et non comme son mari, malgré les informations du JDD affirmant qu’ils s’étaient mariés religieusement il y a un an) et affirme avoir rencontré la plaignante pour la première fois il y a « six ou sept ans ».

Lors de leur entretien, les journalistes américains l’ont trouvé « calme et posé », mais assez confus, pointant des contradictions dans ses propos. « Il s’est précipité sur certaines questions, notamment celles concernant la personnalité de la femme de chambre, et a complètement refusé de répondre à d’autres, particulièrement celles sur son propre passé et ses liens avec des délinquants, ou alors il a répondu par des démentis sans conviction » écrit en substance le Daily Beast.

Il aurait escroqué une de ses compagnes

Selon les journalistes américains, cet homme, qui aurait plusieurs compagnes en même temps, aurait tenté d’escroquer au moins l’une d’elle, qui explique au quotidien qu’il a tenté de lui soutirer de l’argent. Menacé d’expulsion, il aurait demandé à cette femme 17.000 dollars pour l’aider à éviter cela. Elle confie au site avoir eu l’impression d’avoir été manipulée.


Il dit avoir reçu un appel de N. Diallo après la visite d’un policier

Amara Tarawally a dit aux journalistes américains qu’il avait parlé au téléphone avec Nafissatou Diallo plus d’une fois depuis l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn. Il a également précisé que la conversation au cours de laquelle les mots « ne t’inquiètes pas, je sais ce que je fais » a eu lieu après la venue d’un policier de la NYPD dans sa prison de l’Arizona. Il explique avoir alors conseillé à Nafissatou Diallo de parler de la visite de ce policier à ses avocats. Ce à quoi elle aurait répondu : « je sais ce que je fais. »

Toutefois, comme le relève le Daily Beast, qui rappelle que la conversation dont l’expression est extraite a supposément eu lieu le 15 mai, il est peu probable que la NYPD ait été au courant de l’existence de cet homme dès le lendemain des faits supposés. D’autant plus qu’il semblait jusqu’ici que la traduction de cette conversation (que les avocats de la plaignante contestent et demandent à entendre en intégralité) du fulani vers l’anglais avait pris plus de temps que prévu. Selon le site américain, Amara Tawarally n’a pas souhaité commenter cette interrogation, de la même manière qu’il n’a pas souhaité préciser le nombre exact de fois où il a parlé à la plaignante depuis le 14 mai.

« Une femme bien et très honnête »

Interrogé par les journalistes sur la personnalité de Nafissatou Diallo, le détenu a répondu qu’elle était « une femme bien et très honnête », une « musulmane dévouée », qui n’a arnaqué personne par le passé et n’est pas liée à un quelconque trafic de drogue ou blanchiment d’argent. Egalement questionné sur le fait qu’il puisse être celui qui a déposé d’importantes sommes d’argent sur le compte bancaire de la femme de chambre, Amara Tarawally répond que c’est « complètement faux. » Il dément aussi « catégoriquement » le fait qu’elle se prostitue occasionnellement.

Revenant sur les faits dont Nafissatou Diallo accuse DSK, le détenu, lui-même accusé de trafic de cannabis, affirme « je sais qu’il (DSK) a fait ce qu’il a fait », ajoutant elle « n’avait aucune raison de mentir ». Selon lui, ni elle ni lui n’avait jamais entendu parler de DSK avant l’incident. Selon lui, toujours, elle « ne s’en remettra jamais. »

Le Nouvel Observateur

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Armand Maruani

Bonnie au secours de Clyde

Armand Maruani

A t il parlé sous l’effet d’un joint ou simplement pour défendre ses propres intérêts ? Car si le coup monté avait réussi , il aurait eu sa part. Un couple diabolique qui a tout échoué . Chacun dans son domaine . L’un est déja en prison . Attendons pour sa princesse.