77.500 étudiants de familles modestes, qui ne touchaient pas de bourse, auront droit à 1.000 euros par an pour l’année 2014-2015, a annoncé lundi le ministre de l’Education nationale Benoît Hamon.
Il s’agit d’étudiants situés à l’échelon zéro, qui étaient jusque-là « exonérés des frais d’inscription » à l’université mais qui ne percevaient pas d’argent de l’Etat, a expliqué M. Hamon lors d’un déplacement sur le campus de Paris XIII, à Bobigny (Seine-Saint-Denis), avec la secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur, Geneviève Fioraso.

« Ca cible les étudiants des classes moyennes les plus modestes, c’est-à-dire ceux qui ont l’impression de toujours passer entre les mailles du filet et de n’être concernés par aucun dispositif », a ajouté le ministre.

Ce plan de 80 millions d’euros porte à 450 millions d’euros l’effort financier consenti en faveur de l’aide sociale étudiante depuis deux ans. « C’est les deux tiers de l’augmentation du budget de l’enseignement supérieur et de la recherche » sur cette période, a souligné Geneviève Fioraso.

L’UNEF, premier syndicat étudiant réputé proche du PS, s’est réjoui dans un communiqué « que le gouvernement tienne ses engagements contre la précarité étudiante », tout en estimant que « le sujet du coût de la rentrée pour les étudiants est loin d’être réglé ».

« Le gouvernement doit protéger les étudiants boursiers d’un décrochage de leur pouvoir d’achat », a dit le syndicat. « Il ne serait pas acceptable que le montant des aides sociales pour les étudiants soit gelé, comme le prévoit le plan d’économie de Manuel Valls », ajoute-t-il.

Le syndicat Promotion et Défense des Etudiants (PDE) a également salué cette décision, « alors que de nombreux plans budgétaires visent actuellement à limiter les dépenses de l »Etat », tout en regrettant « que la réforme mise en place se concentre uniquement sur les étudiants boursiers et ne propose aucune solution pour en augmenter le nombre ».

Le syndicat proche de la droite, l’UNI, a pour sa part qualifié cette réforme de « saupoudrage des aides qui oublie les classes moyennes ». Il demande au gouvernement de revoir les critères d’attribution des bourses et la création d' »un véritable prêt étudiant ».

« Le gouvernement est aujourd’hui dans l’incapacité de rassurer les étudiants quant aux aides indirectes et la stabilisation des droits d’inscription », a renchéri la Fage dans un communiqué.

Le premier syndicat de l’enseignement supérieur (Snesup-FSU) a pour sa part rappelé l’engagement de l’Etat de verser aux établissements une « compensation totale » des exonérations de droits d’inscription des étudiants boursiers.

Interrogé par des étudiants à propos d’une éventuelle hausse des frais d’inscription universitaire à la rentrée 2014, Benoît Hamon s’est voulu rassurant, tout en reconnaissant que les « arbitrages » n’ont pas encore été rendus.

« Nous ne sommes pas favorables à une augmentation », a assuré le ministre. « Ca ne doit pas être un sujet d’inquiétude pour les étudiants », a-t-il ajouté.

Le gouvernement avait déjà annoncé il y un an une hausse de 118 millions d’euros du budget des bourses étudiantes à la rentrée 2013 pour aider trois types d’étudiants : des jeunes de familles modestes, les moins aisés des classes moyennes, ainsi que des jeunes en rupture avec leur famille.

Toutefois, ces annonces restent en-deçà de la promesse de campagne de François Hollande de remettre à plat les aides existantes pour les étudiants afin de créer une allocation d’études supérieures, sous condition de ressources, très attendue par les organisations étudiantes.

AFP

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