Kev Adams et Bernard-Henri Lévy étaient samedi soir les invités de Laurent Ruquier dans On n’est pas couché. Et tandis que le second était dans le célèbre fauteuil pour y présenter son dernier livre, L’esprit du judaïsme, le premier a pris la parole sur un sujet sur lequel il n’était pas forcément attendu et avec, une fois n’est pas coutume, le plus grand sérieux.
C’est le 3 février dernier qu’est sorti en librairies L’esprit du judaïsme, le dernier ouvrage de Bernard-Henri Lévy. Un livre au sein duquel le célèbre intellectuel revient sur la montée de l’antisémitisme en France, « qui avance le plus souvent désormais sous le masque de l’antisionisme ». S’il affirme également que le phénomène est réel, il se refuse tout de même à virer dans le catastrophisme : « Je ne pense ni que la France soit à la veille d’une nouvelle nuit de cristal, ni que l’heure soit venue, pour les Juives et Juifs de France, de faire leurs bagages et de partir ».
« DE TEMPS EN TEMPS, J’AIMERAIS RETOURNER À L’ÉCOLE PRIMAIRE »
Des propos qu’il a évidemment confirmé hier soir lorsqu’il a dû se frotter aux questions de Léa Salamé, Yann Moix et Laurent Ruquier dans On n’est pas couché.
Mais Bernard-Henri Lévy a également été interrogé par Yann Moix sur la nécessité de voir apparaître des œuvres cinématographiques ou littéraires permettant de rappeler à tous ce qu’a été la Shoah. L’occasion pour le compagnon d’Arielle Dombasle de confier qu’à ses yeux aucun film en dehors de Shoah, de Claude Lanzmann, n’avait pas réellement rendu compte de ce qu’était la Shoah et par conséquent ne l’avait pas souillé. Une considération qui a fait réagir Kev Adams, lui qui s’est récemment confié sur le râteau qu’il a pris de Joyce Jonathan.
Lui aussi présent sur le plateau d’On n’est pas couché pour parler de son dernier film, Amis publics, l’humoriste a marqué son désaccord et a fait preuve, pour une fois, du plus grand sérieux : « Je trouve qu’il y a des films, évidemment qui ne montrent pas la Shoah telle qu’elle était, mais qui rendent hommage à la Shoah et permettent à la jeune génération de prendre conscience de ce qu’il s’est passé ici, dans ce pays, il y a 50 ans. Quand je vois La liste de Schindler de Steven Spielberg ou La vie est belle de Roberto Benigni, j’ai 8 ans et d’un coup je me dis ‘ça s’est passé chez moi, on a enlevé des juifs et on les a tué parce que juifs’ ». Puis le jeune humoriste s’est un peu fait le porte-parole de sa génération en poussant un petit coup de gueule contre l’antisémitisme : « Je suis fatigué de l’antisémitisme et du racisme, qui sont réels dans notre pays. Et quand je parle à cette jeune génération de 17, 18, 19 ans, ils en ont marre d’être jugés parce qu’ils sont juifs, musulmans, athées ou chrétiens. Et j’espère que ces jeunes qui ont 15 ans, qui ont 20 ans aujourd’hui retourneront à ce monde de l’école primaire (…). J’aimais bien l’école primaire pour ça parce qu’on jouait tous ensemble, les musulmans, les juifs, les chrétiens, ceux qui étaient chinois, ceux qui étaient d’origine africaine et on s’en foutait de savoir qui était contre qui et qui était pour quoi. De temps en temps j’aimerais retourner à l’école primaire… ».
ONPC – Kev Adams : Son émouvante intervention… par nonstopzappingofficiel
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