La République du Cap-Vert, un archipel de dix îles, est située dans l’océan Atlantique à environ 483 km des côtes du Sénégal, en Afrique de l’Ouest.

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La première implantation de Juifs dans les îles du Cap-Vert date du XVème siècle, cet archipel désertique ne figurant sur les cartes que depuis sa découverte par le navigateur Portugais Diégo Alfonso, en 1460. En 1492, les Juifs espagnols sont confrontés à un cruel dilemme, l’Inquisition leur offre le choix entre l’expulsion et la conversion.

La plupart furent contraints à l’exil, mais des milliers se convertirent au christianisme tout en en suivant en secret les préceptes du judaïsme, ils furent dénommés « Nouveaux Chrétiens » ou marranes (d’un vieux terme espagnol signifiant cochon se référant à l’interdit religieux de manger du porc).

L’antisémitisme ambiant ne faiblissant pas, ces Nouveaux Chrétiens espagnols s’enfuirent vers le Portugal rejoignant les juifs déjà présents dans ce pays. La population juive du Royaume devint très importante, plus de 100.000 pour un Etat qui ne comptait qu’un million d’habitants.

La jalousie des autochtones envers ces nouveaux venus poussèrent les rois portugais, Jean II et surtout Manuel Ier à chasser les Juifs. Ceux-ci fuirent vers la France (Bordeaux, Bayonne), l’Empire Ottoman où les villes du nord ouest de l’Europe (Anvers, Amsterdam, Londres) Des milliers d’entre eux furent exilés vers les iles de Sao Tomé, Principe ou du Cap Vert, que les rois portugais voulaient peupler.

Cependant, quelques nouveaux Chrétiens ou Juifs qui s’étaient convertis au Christianisme entre 1391 et 1496 se trouvaient sans doute au Cap-Vert avec les Portugais dès le 16e siècle. Comme ils avaient caché leur identité juive de peur de l’Inquisition, aucun vestige de ces « conversos » ne demeure.

Vers le milieu des années 1800, les Juifs marocains ont émigré ouvertement au Cap-Vert, souvent via Gibraltar, à la recherche des débouchés économiques. Alors que les Juifs avaient vécu plus ou moins paisiblement au Maroc depuis plus de 2 000 ans, la détérioration des conditions économiques au milieu des années 1800 a incité certains à partir pour le Cap-Vert qui était un important centre commercial transatlantique à cette époque.

Le Projet du patrimoine juif du Cap-Vert, Inc. se concentre sur la deuxième vague plus vérifiable de l’immigration juive vers le Cap-Vert.

Ces Juifs séfarades se sont librement installés au Cap-Vert après que le Portugal a aboli l’Inquisition en 1821 et qu’il a signé un traité de commerce et de navigation en 1842 avec la Grande-Bretagne.

Comme de nombreux Juifs marocains faisaient du commerce à Gibraltar, territoire britannique avoisinant, certains y avaient obtenu la nationalité et ont voyagé à Cap-Vert avec un passeport britannique.

Les inscriptions en hébreu et en portugais sur les pierres tombales dans les petits cimetières juifs à travers les îles indiquent que la majorité venait des villes marocaines de Tanger, Tetuan, Rabat et Mogador (aujourd’hui Essaouira), portant des noms sépharades distinctifs tels que Anahory, Auday, Benoliel, Benrós, Benathar, Benchimol, Brigham, Cohen, Levy, Maman, Pinto, Seruya et Wahnon.

Ces familles se sont principalement installées dans les îles de Santo Antao, Sao Vicente, Boa Vista et Sao Tiago et se sont lancées dans le commerce international, le transport, l’administration et d’autres activités commerciales. Les Juifs vivaient, travaillaient, et prospéraient au Cap-Vert.

Pourtant, comme ils étaient peu nombreux par rapport à la population catholique majoritaire, le mariage mixte était très répandu. Suite à cette assimilation, il n’y a pratiquement aucun Juif pratiquant au Cap-Vert de nos jours. Pourtant, les descendants de ces familles, que ce soit au Cap-Vert, aux États-Unis, au Portugal ou au Canada, sont très fiers de leur ascendance juive.

Ils souhaitent honorer la mémoire de leurs aïeux en préservant les cimetières et en documentant leur héritage. Le premier Premier Ministre démocratiquement élu du Cap-Vert, S.E.M. Carlos Alberto Wahnon de Carvalho Veiga, est d’origine juive.

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Au Cap-Vert, retrouvailles juives dans un cimetière catholique

Beaucoup de descendants des familles juives se sont livrés activement à collaborer aux divers volets de la mission du CVJHP, tels que fournir des témoignages oraux et offrir du soutien technique et financier.

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