Eric Zemmour est l’invité de « Mission convaincre » ce mercredi à 20h50 sur LCI, lors de laquelle il discutera avec six abstentionnistes.

A moins de trois mois du premier tour, l’ex-polémiste est-il en mesure de puiser parmi ces électeurs pour se qualifier au second ?

Selon Frédéric Dabi (Ifop), la nouveauté qu’il apporte au paysage politique peut faire son effet.

 

Eric Zemmour veut le croire : « Beaucoup de gens, depuis trois, quatre mois, me disent : je reprends ma carte pour aller voter pour vous alors que je ne votais plus depuis des années », expliquait à LCI le candidat de Reconquête. Convaincu qu’il fait « revenir aux urnes beaucoup d’abstentionnistes« , l’ancien polémiste n’a pas le choix que d’aller chercher ces Français qui ne s’engagent plus.

Il discutera avec six d’entre eux ce mercredi soir sur LCI, dans « Mission convaincre ». Alors que l’abstention pourrait atteindre des records au premier tour de l’élection présidentielle le 10 avril prochain ; autour de 35%, selon les sondages quotidiens réalisés par Ifop-Fiducial pour LCI, comment s’adresser à ces électeurs et les convaincre d’aller voter le 10 avril prochain ? Si la problématique se pose pour tous les candidats, selon le Directeur général Opinion du groupe Ifop Frédéric Dabi, l’ex-polémiste a des atouts à faire valoir.

« Beaucoup d’abstentionnistes ne votent plus parce qu’ils n’y croient plus, ils sont déçus du personnel politique, ils fustigent l’absence de renouvellement et l’absence de mesures fortes », constate-t-il auprès de TF1 Info. « Alors Eric Zemmour, par son caractère nouveau, pourrait susciter un intérêt, peut-être plus que les autres », prédit Frédéric DabiLe candidat de Reconquête, qui ne s’est déclaré qu’à la fin du mois de novembre, anime la chronique de la pré-campagne depuis l’été dernier. « Il tranche avec l’offre électorale qui ressemble beaucoup à celle de 2017 (Nathalie Arthaud, Philippe Poutou, Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Dupont-Aignan…). Certes son côté radical et son ‘parler vrai’ suscitent beaucoup de rejet, mais il pourrait aussi plaire à une fraction des abstentionnistes », ajoute-t-il.

« Eric Zemmour, avec ce profil de nouveauté et de radicalité des candidats anti-système, a intérêt à utiliser ces différents carburants pour mobiliser ses électeurs abstentionnistes », conclut Frédéric Dabi. Encore plus si l’on considère que c’est lui qui « a les réserves de voix les plus réduites », notait la Fondation Jean-Jaurès dans son étude sur l’abstention de novembre.

L’abstention, conséquence de « politiques uniformisées » pour Zemmour

Si la gauche est la plus préoccupée par l’abstentionnisme et celle qui essaye le plus de mobiliser ses électeurs, Eric Zemmour parle peu de cette problématique depuis qu’il est candidat. En septembre dernier lors d’un débat face à Jean-Luc Mélenchon sur BFMTV, il estimait toutefois que cette dernière était la conséquence « des politiques de droite et de gauche qui se sont ressemblées. Le point d’orgue de cette ressemblance, c’est Emmanuel Macron »« quintessence des politiques uniformisées, décidées par l’Europe, contrôlées par le juge et qui ne concernent plus les Français. Les Français votent, ils ont le droit de voter, ils votent pour n’importe quoi, de toute façon la politique sera la même après. Je pense que c’est pour cela que les Français ne votent plus », avait déclaré l’ancien journaliste.

Dans une vidéo postée sur son compte Twitter datant de novembre 2021, il rejetait également la faute sur le refus de la classe politique de prendre en « compte l’enjeu civilisationnel de la France », et le non-respect du « non » au référendum de 2005 pour une Constitution européenne.

Dans le sondage Ifop-Fiducial pour LCI daté de ce 1er février, Eric Zemmour est crédité de 14% d’intentions de vote au premier tour, en quatrième position derrière Emmanuel Macron (24%), Marine Le Pen (17,5%) et Valérie Pécresse (16%). Si 66% des électeurs seulement se disent sûrs d’aller voter le 10 avril prochain, ce taux monte à 75% pour les sympathisants de la droite radicale à laquelle appartient l’ex-polémiste. Loin des 86% des militants LaREM et 85% des partisans du Rassemblement national, mais bien mieux que les 58% du PS et 52% d’EELV.

LCI

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galil308

Convaincant, brillant comme d’habitude, calme, serein malgré une petite hostilité larvée, pédagogue capable d’expliquer clairement avec une connaissance des dossiers, écoute respectueuse de ses détracteurs .
Une image incontestable d’homme d’état.
Le seul capable de faire sortir les abstentionnistes .
Et surtout le seul capable de neutraliser le sortant lors de l’ultime débat.