Le radical Yahya Sinwar a été choisi par le Hamas pour remplacer Ismaïl Haniyeh, qu’on s’attend à voir prendre la place de dirigeant général du Hamas à la place de Khaled Meshaal, dans la capitale des Frères Musulmans : Doha au Qatar.
Cependant, il semble que l’Egypte tente de maintenir Haniyeh à Gaza, en tout cas, de limiter ses déplacements, pour l’empêcher de courir toutes les capitales arabes, à la recherche de nouveaux soutiens et de moyens accrus…
Yahiya Sinwar est décrit comme un pro-Iranien de la tendance la plus radicale, allié de l’Etat Islamique contre l’Egypte, dans le Sinaï…
Le Hamas vient de désigner son nouveau chef à Gaza, un ancien prisonnier palestinien libéré lors de l’échange contre l’otage Gilad Shalit, en tant que leader de la Bande de Gaza, selon Al Jazeera, dont les bureaux sont au Qatar, siège officiel du Hamas.
Le radical Yahya Sinwar a été choisi pour remplacer Islamil Haniyeh, qui doit désormais prendre la place de dirigeant général du Hamas, tenue jusqu’à présent par Khaled Meshaal. Depuis sa libération contre otage, Sinwar n’a eu de cesse d’appeler à de nouveaux kidnappings de soldats et il est considéré comme l’agent de liaison ou le maillon essentiel entre les deux branches, armée et politique du Hamas. Son frère, Mohammed, était responsable de tout le secteur de Khan Younis au cours de l’Opération Bordure Protectrice et sa maison a été pulvérisée par l’Air Force Israélienne, pour héberger un Centre de Commandement et de Contrôle.
Aujourd’hui, les hauts-responsables de la Branche armée du Hamas, dont le frère de Sinwar, Mohammed, mais aussi Ayman Nofal, ainsi que Mohammed Shabaneh (commandant de la Brigade de Rafah) et Amir Khaled Tilh, sont très profondément investis dans la coopération avec l’Etat Islamique-Daesh. La nomination de Yahya peut être l’indicateur que cette collaboration va s’approfondir, tout en donnant quelques gages de « pondération » par l’entremise de Haniyeh, chargé de temporiser avec le pouvoir au Caire.
« Sinwar représente la ligne les plus radicale et la plus extrémiste du Hamas », déclare l’expert Kobi Michaël, ancien directeur du Bureau Palestinien au Ministère Israélien des Affaires Stratégiques, actuellement chercheur principal à l’INSS, l’Institut Israélien d’études stratégiques. Il ajoute que Sinwar est affilié à l’Iran et en favorise le soutien, par opposition aux aux dirigeants politiques du Hamas qui travaillaient, jusqu’à présent au rapprochement des relations avec l’Egypte voisine, en comprenant que l’assistance de l’Egypte est nécessaire s’ils veulent améliorer les conditions de vie et la reconstruction d’après-guerre dans la Bande de Gaza.
Le Dr Kobi Michaël, de l’INSS
Décrivant, au contraire, Sinwar comme un « ennemi viscéral » des Egyptiens, Kobi Michaël déclare que Sinwar faovrise, de l’autre côté, la coopération avec la filiale de l’Etat Islamique qui combat l’armée égyptienne dans le Désert du Sinaï et que son élection pourrait déstabiliser toute la région.
Sinwar est l’un des plus de 1021 prisonniers palestiniens et Arabes Israéliens relâchés dans le cadre de l’accord de libération de l’otage Gilad Shalit, en 2011.
Il est l’un des fondateurs de la branche armée du Hamas et s’est retrouvé dans les prisons israéliennes entre 1989 et 2011 à cause de son implication dans le terrorisme.