Une prise de sang pourrait bientôt détecter la maladie d’Alzheimer

Une nouvelle étude publiée au sein de JAMA a permis de mettre au point un test sanguin capable de détecter la maladie d’Alzheimer. Une avancée majeure dans la lutte contre une maladie neurodégénérative qui touche actuellement 900 000 personnes en France.

La maladie d’Alzheimer est la plus fréquente des maladies neuro-dégénératives. Cette pathologie est caractérisée par une évolution lente mais progressive de l’atteinte neuronale affectant progressivement les capacités cognitives des individus et réduisant progressivement leur autonomie. En France, 900 000 personnes sont touchées actuellement.

Elle a pour conséquence une altération des facultés cognitives telles que la mémoire, le langage, le raisonnement ou encore l’attention.

Toutes les études ont montré que réaliser un diagnostic précoce peut aider les malades à limiter les dommages et freiner la maladie. Actuellement, il faut plusieurs étapes pour poser un diagnostic dont notamment un bilan neuropsychologique, une IRM et une TEP (une technique d’imagerie médicale).

Une nouvelle étude parue dans la revue scientifique JAMA a mis au point un test sanguin, appelé ALZpath, qui serait capable de déceler la maladie d’Alzheimer. Il serait aussi précis que les tests basés sur les ponctions lombaires et supérieur aux évaluations de l’atrophie cérébrale pour identifier les premiers signes de la maladie d’Alzheimer.

« Le test sanguin ALZpath déjà disponible dans le commerce »

« La protéine tau phosphorylée (p-tau) est un biomarqueur sanguin spécifique de la maladie d’Alzheimer, expliquent les chercheurs. Ils ont donc voulu « déterminer l’utilité du nouveau test sanguin ALZpath déjà disponible dans le commerce afin de détecter la maladie d’Alzheimer ».

A savoir que dans la maladie d’Alzheimer, deux phénomènes pathologiques cérébraux sont bien décrits: l’accumulation de peptides béta-amyloïdes et la transformation de Tau.

L’étude a s’est basée sur plusieurs recherches menées aux États-Unis, au Canada et en Espagne, auprès de 786 personnes, atteintes ou non de troubles cognitifs.

Dans les trois essais, les patients ont subi une ponction lombaire ou un examen TEP de l’amyloïde pour identifier les protéines amyloïdes et tau. L’équipe a ensuite comparé les résultats avec ceux du test sanguin ALZpath.

Il n’est pas possible d’effectuer des ponctions lombaires et scanners cérébraux à tout le monde

Selon les chercheurs, le test sanguin était aussi précis que les tests basés sur les ponctions lombaires et qu’il était supérieur aux évaluations de l’atrophie cérébrale. La bonne nouvelle, c’est que « 80 % des individus pourraient être diagnostiqués sur la base d’un test sanguin sans aucune autre investigation », a déclaré l’auteur principal de l’étude.

« Il est tout simplement impossible d’effectuer des ponctions lombaires et des scanners cérébraux sur toutes les personnes qui en ont besoin dans le monde. C’est donc là que le test sanguin présente un énorme potentiel ».

En clair, les tests sanguins seraient suffisamment fiables et précis pour ne pas nécessiter d’examens complémentaires chez les malades, ce qui pourrait considérablement accélérer le diagnostic et donc la prise en charge.

Par Emmanuelle Jung

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