Un homme tué et deux autres grièvement blessés par des tirs de roquettes sur un immeuble d’Ashkelon

Un homme retrouvé sous les décombres du premier effondrement mortel d’un immeuble de quatre étages en Israël après plus de 370 missiles lancés contre des villes et villages proches de Gaza ; Le bilan des morts à Gaza s’élève à 4

Dommages causés à un immeuble à appartements à Ashkelon, touché par une roquette le 13 novembre 2018. (United Hatzalah)

Dommages causés à un immeuble d’appartements à Ashkelon, touché par une roquette le 13 novembre 2018. (United Hatzalah)

Un homme a été tué et deux femmes gravement blessées après qu’une roquette tirée de la bande de Gaza a frappé un immeuble à Ashkelon.

Ce décès est le premier en Israël après une journée au cours de laquelle plus de 370 missiles et obus de mortier ont été tirés sur des communautés israéliennes proches de la bande de Gaza dans une série de barrages massifs qui ont duré de lundi à mardi matin.

Les attaques de missiles ont semblé se dissiper après 1 heure du matin, mais devaient normalement reprendre dans la matinée, alors que des frappes aériennes israéliennes (au moins 70 cibles du Hamas et d’autres groupes touchés) se poursuivaient à Gaza.

L’homme, âgé d’une quarantaine d’années (qui serait un Palestinien clandestin -encore à vérifier-), a été retrouvé mort sous des débris après qu’un immeuble ait été touché par un missile lancé de Gaza peu après minuit, selon les services de secours United Hatzalah.

La roquette semblait avoir atteint les étages supérieurs de l’immeuble de quatre étages, laissant un trou béant sur le côté.

Une femme, également âgée de 40 ans, a été retrouvée dans un état grave près de l’homme et a été transportée à l’hôpital de Barzilai.

Selon des informations non confirmées dans les médias hébraïques, cet homme serait un Palestinien de Judée-Samarie vivant en Israël sans papier. La femme a été identifiée comme étant sa femme.

Un pompier israélien évacue un bâtiment à la suite d’une roquette tirée de la bande de Gaza, dans la ville d’Ashkelon, dans le sud d’Israël, le 12 novembre 2018. (GIL COHEN-MAGEN / AFP)

Selon le quotidien Haaretz, les deux corps ont été repérés par un photographe venu prendre des photos des dégâts, environ une heure après le départ de la police et des sauveteurs.

Le photographe a déclaré que les deux étaient sous un mur qui s’était effondré. La police a déclaré au quotidien que tous les appartements du bâtiment avaient été contrôlés quatre à cinq fois, mais que cette unité avait subi le plus de dégâts « et que tout avait été détruit ».

Les sauveteurs avaient auparavant sorti une femme de 60 ans en état critique du même bâtiment et de six autres personnes légèrement blessées.

La femme a été retrouvée sans réaction dans l’un des appartements, souffrant de blessures sur tout le corps causées par des éclats d’obus tirés par la roquette, a déclaré un médecin.

Une femme israélienne blessée, évacuée de son appartement incendié après avoir été touchée par une roquette tirée depuis la bande de Gaza, est escortée à l’hôpital sur une civière dans la ville d’Ashkelon, dans le sud d’Israël, le 12 novembre 2018. (GIL COHEN-MAGEN / AFP)

Un homme de 40 ans a également été légèrement blessé par un éclat d’obus. deux femmes dans la vingtaine ont été légèrement blessées par des éclats de verre ; et deux hommes dans la quarantaine et une femme dans la quarantaine ont été soignés pour inhalation de fumée après l’incendie survenu sur les lieux, selon les services de l’ambulance du Magen David Adom.

Ashkelon a subi plusieurs barrages de missiles lundi soir, avec une maison touchée également. Une personne a été légèrement blessée lors de cette attaque.

Les frappes dans les bâtiments de Netivot et de Sderot ont provoqué des dégâts importants et des blessures mineures chez les occupants, et ont déclenché des incendies dans les environs.

Les attaques à la roquette, qui ont débuté dans l’après-midi avec plusieurs grands tirs de barrages dans de petites villes proches de la frontière de Gaza, ont menacé de faire monter la tension dans la région agitée, assombrissant les efforts de cessez-le-feu intensifs.

Tsahal a déclaré que des dizaines de projectiles en provenance de Gaza avaient été abattus par le système de défense aérienne Dôme de Fer. La plupart des autres ont atterri dans des champs en dehors des communautés israéliennes, mais un certain nombre d’entre eux ont frappé des maisons et des bâtiments dans des villes et villages du sud.

Une Israélienne inspecte les dégâts dans un appartement touché par une roquette lancée depuis la bande de Gaza, dans la ville d’Ashkelon, dans le sud d’Israël, le 12 novembre 2018. (GIL COHEN-MAGEN / AFP)

En réponse aux attaques, l’armée israélienne a lancé une série de frappes contre des dizaines de cibles à l’intérieur de la bande de Gaza, notamment des bâtiments à plusieurs étages abritant un centre de renseignement militaire du Hamas et le siège de la télévision al-Aqsa.

L’armée a également indiqué qu’elle ciblait trois tunnels d’attaque exploités par le Hamas et le Jihad islamique palestinien, les deux plus grands groupes terroristes de la bande de Gaza.

Une photo prise le 12 novembre 2018 montre une balle de feu au-dessus du bâtiment abritant la chaîne de télévision al-Aqsa, dirigée par le Hamas, dans la ville de Gaza pendant une frappe aérienne israélienne. (Bashar TALEB / AFP)

Au moins trois Palestiniens – chacun identifié par un groupe terroriste comme l’un de ses  membres – ont été tués lors des premières frappes de l’armée et le ministère de la Santé de Gaza a annoncé mardi matin qu’une quatrième personne avait succombé aux blessures subies lors d’une frappe la veille.

Le ou la décédée, 22 ans, n’a pas été identifiée immédiatement.

Musa Abdel, des Brigades Al Qods, mort revendiqué par le Djihad Islamique et que Fr 2tv et BFMTV reviendiquent comme « civil palestinien ». 

Les Nations Unies ont déclaré qu’elles travaillaient avec l’Egypte pour faire cesser les violences. «Les froquettes doivent cesser, il faut que tous fassent preuve de retenue!» A tweeté le bureau de l’envoyé des Nations Unies au Moyen-Orient.

De son côté, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exhorté Israël et les Palestiniens à « faire preuve de la plus grande retenue », selon un communiqué.

Mais les deux parties ont indiqué qu’elles étaient prêtes à continuer à intensifier la violence si nécessaire.

L’armée a déployé des troupes et des chars supplémentaires à la frontière et les décideurs politiques auraient donné le feu vert à ce qu’ils abattent des groupes terroristes dans la bande de Gaza s’ils continuaient par les tirs de barrages.

Une photo prise le 12 novembre 2018 montre un convoi de chars israéliens sur une autoroute près de la ville de Sderot dans le sud d’Israël (Menahem KAHANA / AFP)

Dans le même temps, le Hamas a menacé de tirer des roquettes plus profondément sur Israël, appelant les attaques sur Ashkelon comme un simple « avertissement ».

« Environ un million de sionistes seront à portée de nos missiles si la décision de l’ennemi sioniste est de poursuivre son agression », a déclaré un porte-parole.

Le porte-parole de Tsahal, Brig. Le général Ronen Manelis a lancé sa propre menace, en tweetant: «Le Hamas sait très bien quels sont ses objectifs et quel est le prix d’un conflit avec Tsahal.

Les attaques ont commencé peu après 16h30, lorsque des terroristes ont tiré un missile guidé anti-char Kornet sur un autobus israélien près de la frontière, blessant gravement un soldat de Tsahal de 19 ans, qui était à bord à ce moment-là. Des dizaines de soldats étaient déjà montés dans le bus, garés près du mémorial de Black Arrow, près du Kibboutz Kfar Azza, et étaient sortis quelques instants avant le tir du missile.

Les forces de sécurité israéliennes et les pompiers se rassemblent près d’un autobus incendié après avoir été touché par une roquette tirée depuis l’enclave palestinienne sur la frontière israélo-Gaza près du kibboutz de Kfar Aza le 12 novembre 2018. (Menahem KAHANA / AFP)

Lundi soir, on a vu un grand nombre de chars et d’autres véhicules militaires se déplacer vers la frontière de Gaza à l’arrière de gros camions. Plus tôt dans la journée, avant que les barrages ne commencent, l’armée a également commandé des bataillons d’infanterie supplémentaires dans la région.

Des batteries de défense antiaérienne supplémentaires ont également été déployées dans le sud d’Israël lundi matin.

Les barrages depuis Gaza sont intervenus moins d’un jour après la mort d’un officier des opérations spéciales de l’armée israélienne dans le cadre d’une opération qui a mal tourné et qui a également tué sept hommes armés de la rue palestiniens dans la bande de Gaza. Suite à l’incident de dimanche soir, le groupe terroriste au pouvoir à Gaza, le Hamas, a déclaré: « Le sang de nos justes martyrs ne sera pas gaspillé en vain. »

La reprise des affrontements a anéanti tout espoir qu’Israël et le Hamas maintiendraient un accord de cessez-le-feu précaire récemment négocié par l’Égypte et les Nations Unies et soutenu par le Qatar.

À la lumière des tirs de barrages lancés depuis la bande de Gaza, l’armée israélienne a ordonné aux résidents des communautés situées à proximité de la bande de Gaza de rester dans les abris anti-aériens jusqu’à nouvel ordre. Cela comprenait les habitants des villes de Netivot et d’Ofakim, qui ne sont généralement pas aussi touchés par les roquettes de Gaza que les communautés plus proches de la frontière.

Des pompiers près d’un bâtiment incendié par une roquette tirée de la bande de Gaza à Sderot, dans le sud d’Israël, le 12 novembre 2018 (Hadas Parush / Flash90)

Les habitants des villes de Beersheba, Ashkelon et Ashdod ont été priés de rester à proximité des abris anti-bombes et des espaces protégés.

L’armée a également fermé de manière préventive des écoles pour mardi dans la région frontalière de Gaza et dans les régions centrales du Néguev et de Lachish, notamment dans la quatrième ville d’Israël, Beersheba.

De plus, des commerces ont eu ordre de fermer dans la région de Gaza, ainsi que des bureaux gouvernementaux, à moins qu’ils ne soient considérés comme essentiels, a déclaré l’armée. Aucun rassemblement important n’a été autorisé dans le sud d’Israël lundi soir et mardi, at-il ajouté.

Dans les régions centrales du Néguev et de Lachish, plus éloignées de la Bande, les entreprises ne peuvent fermer leurs portes que si elles ne disposent pas d’abri anti-bombes à proximité. Les services gouvernementaux ont également été réduits.

Dans ces régions, situées à des dizaines de kilomètres de Gaza, seuls les groupes de moins de 300 personnes seraient autorisés à se rassembler mardi, a annoncé l’armée.

À Gaza, le Hamas a mis en place des points de contrôle à travers Gaza lors d’une démonstration de force. Elle limitait également les mouvements par les passages avec Israël, empêchant les journalistes étrangers, les hommes d’affaires locaux et certains travailleurs humanitaires de quitter le territoire.

Le Hamas a également annulé une manifestation hebdomadaire sur la plage dans le nord-ouest de Gaza, le long de la frontière avec Israël. Les organisateurs ont cité « la situation sécuritaire en cours ».

Une photo prise de la bande de Gaza le 12 novembre 2018 montre des missiles lancés vers Israël. (Said KHATIB / AFP)

Au cours des dernières semaines, des médiateurs égyptiens et des Nations Unies ont semblé progresser dans la négociation d’ententes informelles visant à calmer la situation.

La semaine dernière, Israël a autorisé le Qatar à verser 15 millions de dollars à Gaza afin de permettre au Hamas à court d’argent de payer les salaires de milliers d’employés du gouvernement. Dans le même temps, le Hamas a réduit l’intensité des manifestations à la frontière ces dernières semaines.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a interrompu une visite à Paris à cause de la flambée de violence. Il est rentré lundi en Israël pour des consultations avec les hauts responsables de la sécurité.

Une réunion des principaux ministres du cabinet de sécurité était prévue mardi après-midi.

Dimanche, Netanyahu a défendu sa décision d’autoriser l’argent par le Qatar à Gaza afin d’éviter une «guerre inutile», de maintenir le calme pour les habitants du sud d’Israël et d’empêcher une catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza appauvrie.

Associated Press a contribué à ce reportage.

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Élie de Paris

Que l’Eternel nous protège.
De l’indécision de nos chefs.
Il y a un temps pour la guerre et un temps pour la paix. Toutes les nations ont bien compris ce message, et la guerre SERT à faire la paix.
Sauf nos chefs, qui ne perçoivent pas que ce n’est point là une guerre classique, axée sur le profit « alimentaire », mil’hamah en hebreu_guerre_ de la racine le’hem, le pain, ou la conquête de territoire est incluse dans ce profit, même si les combats seront accompagnés des abus et exactions « habituelles ».
Il s’agit là d’une guerre d’extermination, où le « petit » se réclame du droit « divin », inscrit dans le texte d’un imposteur d’il y a 15 siècles.
Et ce « petit » a été laissé là, exprès, pour motiver, à la façon d’amaleq il y a 33 siecles, qui lui aussi avait été laissé « là » par le grand-père, Esaü, (je tuerai mon frère !) ce dernier ayant déjà déménagé avec toute sa tribu quand le Peule Choisi avait quitté l’Égypte.
Amaleq n’avait pas la prétention d’exterminer les Hebreux, des centaines de milliers d’hommes « faits », mais d’encourager tous les peuples alentour à le faire.
Exactement comme les « faklestiniens », de gaza comme de Judée-Samarie tentent de le faire.
Il faut donc « terrifier » les pousse-candidats, quelqu’en soit le prix.
Il en va, par ricochets, de la survie d’Ysraël.