Dossier : Pourquoi l’Algérie fait peur à l’Europe
L’effondrement des cours du pétrole ébranle les fondements de l’économie, du pouvoir et de la société, faisant craindre une déstabilisation profonde du pays et une vague de départs.
Alors que vers le ciel d’Alger s’élève le plus haut minaret du monde, l’économie du pays s’enfonce aussi sûrement que les cours du pétrole. Les ventes de gaz et d’or noir représentent 60 % des recettes budgétaires. Le gouvernement ne peut plus compter sur cette manne pour remplir les caisses publiques et acheter la paix sociale à coups de subventions. Pour les Algériens, cette nouvelle donne est synonyme d’inflation et d’austérité, alimentant la grogne sociale. Avec un président sérieusement diminué par la maladie, le pouvoir ne semble pas avoir pris la mesure du problème. Alarmiste, l’ancien directeur du journal Le Matin, Mohamed Benchicou, craint «une faillite qui engendrerait le chaos et pousserait les Algériens à fuir vers l’Europe ». L’écrivain algérien Boualem Sansal se montre aussi pessimiste : «Le scénario d’une escalade de la terreur sur le modèle syrien me paraît tout à fait crédible », estime-t-il. Et à la frontière libyenne, Daech se tient en embuscade…
Découvrez l’intégralité de notre dossier sur le Figaro Premium:
Algérie: le temps des incertitudes
Tandis que s’édifie dans la capitale le plus haut minaret du monde, le pays s’enfonce dans le marasme politique et social.
Entre inflation, austérité et baisse du pouvoir d’achat, les Algériens dépriment au quotidien
La chute du prix du baril de pétrole dont l’économie algérienne dépend à 97 %, le gouvernement a décidé une série de mesures, qui, cumulées à l’inflation et à la dépréciation du dinar, ont entamé le budget et le moral des classes les plus défavorisées, et même de la classe moyenne.
Si le pétrole ne remonte pas, l’économie algérienne peut sombrer d’ici à trois ans
Les temps sont durs pour le pays qui subit de plein fouet la chute des cours du de l’or noir.
Boualem Sansal: «Un scénario syrien est possible en Algérie»
INTERVIEW – Dans son roman d’anticipation 2084, le grand écrivain algérien imaginait un monde dominé par l’islam radical. Il se montre tout aussi pessimiste pour l’avenir de l’Algérie.
Alger sur ses gardes face à l’inquiétant voisin libyen
Les 800 kilomètres de frontière avec Libye inquiétent les autorités algériennes.