Des projets américano-israélo-égyptiens de capteurs mobiles le long des barrières de sécurité pour contribuer à bloquer toute expansion future de Daesh au Moyen-Orient. 

Les experts américains de l’anti-terrorisme supervisent  une opération-éclair visant à mettre au point des tours mobiles et des barrières électroniques dotées de capteurs, en Tunisie, en Egypte, en Jordanie et en Israël, dans une tentative désespérée de clôturer les frontières de ces pays contre l’élan et les déplacements rapides de l’Etat Islamique – Daesh, ou au moins parvenir à les ralentir. Ce règne de la terreur se propage de l’Irak et la Syrie et réussi à ramper jusqu’au sud de la jordanie, au Neguev israélien et dans le sinaï égyptien, puis de là vers la Libye et au-delà en Tunisie, en Algérie, couvrant ainsi une distance de 4.000 kms.

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Lorsque le Président Abdel-Fattah al-Sissi a vu que son armée n’était pas parvenue à repousser la filiale le Daesh dans le Nord Sinaï au bout de la deuxième semaine de combats – mais qu’elle ne contrôlait que la principale autoroute allant d’El Arish au Caire, par le Lac Bardawil – il s’est tourné vers Washington, en lui adressant une requête urgente de lui envoyer des tours mobiles dotées de capteurs de surveillance et des équipes de techniciens américains pour les manipuler. Son plan consiste à les déployer à travers toute la Péninsule du Sinaï et le long des frontières égyptiennes avec la Libye et le Soudan, dans une tentative de la dernière chance pour bloquer l’afflux constant de renforts et d’armes vers les djihadistes de Daesh, qui rejoignent le Sinaï depuis la Libye, à travers la frontière égyptienne et depuis l’Irak, par le Sud de la Jordanie et le Neguev israélien.

Le Département d’Etat a accédé à la requête égyptienne et a soumis sa mise en oeuvre à l’approbation du Congrès pour une valeur de 100 millions de $.

Le communiqué de ce projet déclare : « La fourniture de cet équipement est destinée aux forces des gardes-frontières égyptiens, qui actuellement ne dispose pas de capacité de détection à distance le long des zones non-surveillées des frontières de l’Egypte ». La Libye, le Soudan et le Sinaï y sont spécifiés. Le communiqué continue d’expliquer :  » Ce système fournirait une capacité d’alerte précoce permettant des temps de réplique plus rapides de façon à limiter les menaces contre les gardes-frontières et la population civile ».

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Les sources du contre-terrorisme et des renseignements de Debkafile révèlent que l’Egypte dispose déjà d’un certain type de tours mobiles américaines de capteurs. Elles ont été installées le long des berges du Canal de Suez il y a plus d’un an et ont empêché les terroristes de Daesh d’atteindre ces rives et de tirer des missiles contre les bateaux qui traversent et de bloquer cette voie d’eau, comme lors de l’attaque du 5 septembre 2013 au RPG.

Ces tours détectrices se sont avérées efficaces, aussi longtemps que les divers groupes terroristes, comme Daesh restent dissuadés d’attaquer directement les installations américaines pour des considérations tactiques qui leur appartiennent, comme la préférence marquée pour ces systèmes, plutôt que d’avoir recours à des forces armées de grande envergure afin d’assurer la police dans la zone de Suez, qui pourraient empêcher les convois transportant des hommes et des armes de passer de Libye vers l’Egypte.

Les chauffeurs de ces convois s’arrêtent à proximité de Suez et de Port Suez pour se reposer avant de poursuivre leur route vers leurs destinations dans le Sinaï. Disperser ces tours de capteurs mobiles dans des zones non-surveillées par les troupes égyptiennes pourrait exposer leurs opérateurs américains à des attaques de Daesh et à des enlèvements. Aussi, en résolvant un problème, elles peuvent aussi bien en générer un autre. En aucun cas elles ne feront disparaître le problème de la menace posée par Daesh.

Alors que l’Egypte transmettait sa demande de capteurs mobiles, la Tunisie est sur le point d’obtenir une nouvelle barrière permanente dotée de stations d’alerte électronique le long de ses routes. Nos experts de l’anti-terrorisme signalent que, aussi efficace puisse être ce système, il ne peut pas promettre une protection hermétique à la Tunisie contre les accrochages terroristes.

Daesh dispose de deux façons de contourner la barrière de sécurité :

1. Débarquer par la mer. L’homme qui a massacré 39 touristes sur la plage de Sousse, le 26 juin, a débarqué de Méditerranée à bord d’une vedette rapide.

2. Contourner la barrière jusqu’au carrefour entre les frontières tuniso-libyo-algériennes. Ce point de rencontre ne sera pas enclos. On peut rejoindre la Tunisie à travers l’ouest de l’Algérie, où la frontière est largement ouverte.

La deuxième barrière électronique que les Etats-Unis est en train de livrer couvrira 30 kms de frontière entre Israël et la Jordanie, depuis Timna jusqu’à Eilat. C’est un projet conjoint, qui est devenu nécessaire pour infléchir les mouvements de Daesh depuis le Sud de la Jordanie à travers le Neguev israélien et dans le Sinaï égyptien ainsi que la Bande de Gaza.

DEBKAfile Reportage Exclusif 10 juillet 2015, 2:32 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski.

 

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