Un missile balistique houthi intercepté après une attaque massive de l’armée israélienne au Yémen
Par David Israël
Quelques heures après l’attaque de l’armée de l’air sur Sanaa et d’autres cibles stratégiques au Yémen, des alertes rouges ont de nouveau retenti au milieu de la nuit dans de nombreuses régions d’Israël. Le bureau du porte-parole de Tsahal a déclaré qu’un missile lancé depuis le Yémen avait été intercepté avant de pénétrer en territoire israélien. Les alertes aux roquettes et aux missiles ont été activées par crainte de fragments d’interception.
La durée des alertes rouges tôt vendredi matin, 27 décembre 2024. / Capture d’écran
Le porte-parole du MDA a indiqué qu’après les tirs de roquettes vers le centre d’Israël, aucun signalement de tirs de roquettes directes ou de blessures physiques n’a été reçu. Les secouristes et les ambulanciers du MDA ont prodigué des soins médicaux à 18 personnes blessées sur le chemin du refuge et à deux personnes souffrant d’anxiété.
Même après que l’armée de l’air a attaqué des cibles houthis au Yémen pour la quatrième fois jeudi, les rebelles mandatés par l’Iran continuent de menacer l’État juif, promettant d’attaquer Israël en « soutien aux Palestiniens » jusqu’à ce que « le blocus soit levé et que les attaques contre Gaza cessent ».
Malgré le prix de plus en plus élevé payé par les Houthis à mesure que le conflit s’intensifie, des sources de sécurité israéliennes estiment que la guerre d’usure avec ce pays en retard, situé à quelque 1 800 kilomètres, se poursuivra jusqu’à ce que les dirigeants houthis soient éliminés.
Les raids israéliens lancés à un moment crucial
Les attaques israéliennes de jeudi ont coïncidé avec un discours du chef de l’organisation terroriste, Abd al-Malik Badr al-Din al-Houthi, dans lequel il a présenté les soi-disant réalisations des rebelles, appelé les foules à manifester dans les rues pour Gaza vendredi et menacé Israël. Dans son discours, al-Houthi a juré que « quelles que soient les pressions et les tentations, le Yémen ne cessera pas ses attaques ».
L’opération de l’armée de l’air israélienne de jeudi a été baptisée « Les sons du vignoble », un choix qui contredit à jamais l’affirmation de l’armée selon laquelle les noms exotiques de ses opérations sont décidés par un ordinateur. Tous les Israéliens ont compris que le « vignoble » dans le nom faisait référence à l’ancienne implantaion de Juifs yéménites du centre-ville de Tel-Aviv, « Kerem Ha’Teimanim » (le vignoble yéménite), où l’on vient déguster un délicieux houmous et des brochettes de shashlik.
Le communiqué des Houthis précise que « l’attaque contre l’aéroport de Sanaa, alors que des dizaines de civils s’y trouvaient, au moment même où un avion civil arrivait, est une manifestation claire du terrorisme sioniste. L’agression viole le droit international ».
Une accusation grave de la part du gang qui empêche les cargos internationaux d’entrer dans la mer Rouge, paralysant le trafic à travers le canal de Suez et suspendant les activités dans le port d’Eilat.
Les Houthis ont ajouté : « L’aéroport a été attaqué alors que l’ennemi savait que le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé s’apprêtait à quitter le pays et à embarquer dans un avion de l’ONU. Nous condamnons le fait que des éléments internationaux aient été exposés aux dégâts et considérons comme terrible le silence de l’ONU et de la communauté internationale face à cette agression. Nous tenons le gouvernement israélien pour responsable et appelons la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour empêcher qu’une attaque similaire ne se reproduise. Nous appelons l’ONU à condamner l’attaque et à prendre des mesures pour protéger les civils et les travailleurs humanitaires au Yémen. »
Et bien, ça a marché. Peu après l’attaque de l’armée de l’air, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné l’échange de coups entre le Yémen et Israël, qu’il a qualifié d’« escalade ». Il a publié une déclaration spéciale affirmant que les frappes aériennes israéliennes de jeudi étaient « particulièrement préoccupantes » et a souligné l’obligation des deux parties de respecter le droit international et de protéger les civils et les infrastructures civiles.
C’est drôle parce que c’est vrai.
Crédit photo : Yossi Aloni/Flash90 La police enquête sur le site où un missile balistique tiré depuis le Yémen a touché une zone ouverte près du Moshav Kfar Daniel, le 15 septembre 2024.
Attaquer l’Iran
L’armée israélienne se prépare dans ces conditions à la poursuite des tirs de missiles. Signe des temps: Tsahal a passé une grosse commande au groupe Israel Aerospace Industries de batteries d’interception de missiles de type Arrow 3. Ces engins ont intercepté la majorité des 200 missiles et des 170 drones tirés par les Houthis depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023.
David Barnea, le patron du Mossad, est de son côté partisan d’une attaque contre l’Iran afin d’isoler les Houthis et d’empêcher les livraisons d’armes aux rebelles yéménites. Mais les chefs de l’armée et, surtout, Benyamin Netanyahou rejettent, du moins pour le moment, cette option, en attendant de savoir quelle sera la politique suivie par Donald Trump après son retour à la Maison-Blanche le 20 janvier.
Selon un diplomate israélien, l’idéal serait de constituer une coalition internationale « offensive » anti-Houthis menée par les Etats-Unis, qui disposent de porte-avions, de bâtiments de la cinquième flotte américaine et de destroyers lance-missiles dans la région du Golfe.
Attendre Trump
Les Houthis ne constituent pas seulement une menace pour Israël, mais aussi pour le commerce international. Ils se sont attaqués à une centaine de navires depuis le 7 octobre 2023, dans le détroit menant à la mer Rouge. De nombreux bâtiments ont renoncé à emprunter cette voie d’eau et ont préféré faire le tour de l’Afrique, ce qui a provoqué une chute annuelle de 2 milliards de dollars des revenus tirés par l’Egypte du canal de Suez.
« Jusqu’à présent, ajoute le diplomate, les Américains ont mené des raids aériens et tiré des missiles contre différentes bases de Houthis. Mais ces attaques n’étaient pas d’une ampleur suffisante pour contraindre cette organisation terroriste à hisser le drapeau blanc. Espérons qu’avec Donald Trump le prix à payer par les Houthis pour leurs agressions sera beaucoup plus élevé. »
Un missile balistique lancé depuis le Yémen AFP
JForum avec www.jewishpress.com et Pascal Brunel (www.lesechos.fr)
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Les houtis sont des kamikazes inconscients, submergés par leur islamisme radical.
Il faut garder à l’esprit que l’Arabie Saoudite les a bombardés pendant cinq ans, sans obtenir le moindre répit de leur part, de plus, leurs pilotes étaient bons, et les avions qu’ils ont utilisés n’étaient pas des vieux coucous obsolètes, mais des F16.
Face à ce radicalisme irrationnel, les méthodes traditionnels de bombardements y compris les plus violents, ne suffiront pas, d’autant qu’ils sont bien organisés et que leurs armes destructrices sont bien protégées dans les montagnes/souterrains.
Une campagne internationale doit être formée de toute urgence, avec répartition des tâches de destructions massives, avec la plupart des nations démocratiques.
Il n’y a aucune raison que ce soit Israël qui fasse le sale boulot et reçoive des missiles hypersoniques sur ses villes.
Les attaques contre les navires internationaux de transport de pétrole/gaz, concernent la communauté internationale et tout le monde doit se mobiliser.
Il sera sans doute nécessaire de faire appel aux bombardiers B52 américains pour détruire les montagnes où ont été stockées les armes les plus dangereuses.
Tant que TRUMP ne dirige pas les Etats-Unis il ne se passera rien, il ne faut rien attendre du sordide Obama et de sa clique, et encore moins, du vieux con Gutterres qui sent la sardine pas fraîche, pour ramener le calme dans la région.
Il faudra sans doute profiter de cette coalition pour frapper la tête du serpent et détruire les installations nucléaires iraniennes avant qu’il ne soit trop tard….
Bien vu. Cette engeance dispose de la stratégie des mouches à merde; ils reviennent sans cesse malgré les revers de main, ne comprennent aucune leçon jusqu’à l’écrasement final. Il reste extrèmement surprenant de constater le silence absolu de l’Egypte dans l’affaire. Pourtant les revenus du canal de Suez doivent être en chute libre, et aucune réaction de leur part; étonnant.
@ Avigdor,
Vous avez raison, le terme « mouches à merde » va comme un gant à toutes ces populations qui ne savent pas s’arrêter et poussent le bouchon trop loin.
Il faudra qu’Israël profite du mandat de TRUMP pour renouveler ses stocks et passer commande des armes qui lui ont été interdites par Barak Obiden.
L’Etat-Major israélien devra rapidement dresser la liste des armes indispensables à Tsahal pour qu’elle conserve un avantage décisif sur ses ennemis.
En détruisant les installations nucléaires de l’Iran, les risques de conflits seront atténués, mais non circonscrits, il y aura juste une pause d’une certaine durée.
Ceux qui suivent ce qui se passe dans la région vont être très choqués par les déclarations des Egyptiens qui rêvent d’une revanche et qui clament haut et fort, qu’il faut en finir avec « les Sionistes » et que l’armée égyptienne en a les moyens, comme si la Guerre des Six Jours n’avait jamais eu lieu.
Il faut le répéter encore et encore, le conflit israélo-arabe n’est pas militaire, il s’agit d’un conflit religieux avec des zarabes qui ne supportent pas une présence juive dans leur proximité….