En septembre dernier, l’examen d’un ordinateur portable ayant appartenu à un combattant de l’État islamique (EI ou Daesh) révélait que l’organisation jihadiste s’intéressait à la fabrication d’armes chimiques et bactériologiques. Des documents sur ce sujet avaient été trouvés, de même que des fatwas d’un imam saoudien (actuellement sous les verrous) justifiant l’emploi d’armes de destruction massive pour tuer les « infidèles ».

En outre, en échange d’otages, l’EI réclame la libération d’Aafia Siddiqui, surnommée « Lady al-Qaïda ». Cette dernière, issue de la bourgeoisie pakistanaise, est une scientifique acquise à la cause jihadiste. Lors de son arrestation, en 2008, en Afghanistan, des documents sur les armes chimiques et bactériologiques furent retrouvés sur elle…

Quoi qu’il en soit, le magazine Foreign Policy avait estimé, à l’époque, que « longtemps le califat existera, plus il y aura de chances que ses membres ayant une éducation scientifique mettent au point quelque chose d’horrible ». Mais, pour le moment, on n’en pas encore là…

Jusqu’à présent, l’armée américaine n’avait jamais, du moins publiquement, évoqué l’existence d’un certain Saleh Jassim Mohammed Falah al-Saba, alias « Abou Malik ». C’est désormais chose faite, lors de l’annonce de sa mort, due à une frappe de la coalition près de Mossoul.

Selon un responsable du Pentagone, cet « Abou Malik » serait un « expert en armes chimiques qui a travaillé dans l’usine Al-Muthanna de Saddam Hussein, avant de rejoindre Al-Qaïda en 2005″.

« Sur la base de son entraînement et de son expérience, on le jugeait capable de créer de dangereuses substances chimiques », a ajouté ce responsable, selon qui Abou Malik représentait « une menace potentielle pour des civils innocents de la région ». D’où la décision de le neutraliser dès que possible.

En juin 2014, l’EI avait pris le contrôle de l’usine Al-Muthanna, laquelle produisait du gaz moutarde et du Sarin dans les années 1980, avant d’être utilisé pour superviser la destruction des stocks irakiens d’armes chimiques après la guerre du Golfe de 1991. Il était estimé que le site comptait au moins deux bunkers dans lesquels étaient stockés de grandes quantités de munitions destinées à recevoir une charge chimique, de vieux équipements ainsi que des produits industriels toxiques et dangereux.

À plusieurs reprises, l’EI a été soupçonné d’avoir eu recours à des armes chimiques. En octobre dernier, la revue Meria (Middle East Review of International Affairs) affirmait que l’organisation jihadiste avait utilisé du gaz moutarde (ypérite) dans la province kurde de Kobané, en Syrie. L’auteur de l’étude, Jonathan Spyer, expliqua alors que ces produits provenaient probablement d’al-Muthanna.

Toujours à la même époque, le Washington Post indiquait que des policiers irakiens avaient été victimes d’une attaque au chlore menée à 80 km environ au nord de Bagdad.

 

OPEX

 

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