Le Hezbollah imite les tunnels de la Terreur du Hamas sur la frontière libano-galiléenne. A ce stade, Tsahal ne dispose pas de solution-miracle
(en dépit du fameux « géophone », doté de capteurs ultra-sensibles, dont les essais sont disponibles depuis 2003, menés, à l’époque par l’Institut Israélien de Géologie, et remis sur le métier par Elbit systems. La communication sur cette « innovation », qui date déjà un peu, vise surtout à rassurer la population)

 

L’anxiété concernant de nouveaux tunnels de la terreur que les riverains sentent en train d’être creusés par le Hamas sous leurs pieds ne se confine plus aux Israéliens vivant à proximité de la Bande de Gaza, ni aux soldats qui patrouillent dans ces parages. Les habitants frontaliers du Nord d’Israël, qui peuvent apercevoir les drapeaux jaunes du Hezbollah depuis leur balcon, partagent les mêmes inquiétudes. Leurs rapports concernant de mystérieuses explosions souterraines sont confirmés par des milliers d’hommes de troupes menant des exercices sur le terrain dans leur voisinage. Ces soldats attestent de la présence d’équipement lourd permettant de retourner la terre,d’explosions, de creusement et de mini-tremblements de terre du côté libanais de la frontière,donnant à la zone l’apparence d’un énorme site souterrain en chantier. 

Le groupe chiite libanais du Hezbollah, le supplétif libanais de l’Iran, s’inspire très clairement de l’exemple de son allié palestinien, le Hamas, en vue d’un projet de tunnel terroriste qui le mobilise pleinement, contre le nord d’Israël. Sa main d’oeuvre qui compre des unités d’ingénieurie, travaille sous la supervision des officiers des Gardiens de la Révolution iranienne a fin de percer un large réseau de tunnels conduisant en-dessous de la frontière vers la Galilée. Ils travaillent efficacement et à vitesse maximale, avec l’aide d’un équipement occidental moderne de terrassement, ainsi que de professionnels étrangers payés en dollars lourds pour conduire ce projet. 

Israël semble curieusement passif, face à cette entreprise ambitieuse de son ennemi. Rien que la semaine dernière, le Coordinateur politique du Ministère de la Défense a démenti avoir la moindre connaissance de ces tunnels terroristes pouvant atteindre Israël depuis le Liban. 

Pourtant, le Général de Brigade Moni Katz, Commandant de la 91ème Division de Tsahal, qui est responsable de la sécurité en région de Galilée, a raconté une histoire tout-à-fait différente : « A mon sens, il est évident que l’autre camp est très occupé à creuser des tunnels. Je n’ai pas besoin de renseignements précis pour me le dire. L’intuition suffit. Il n’y a aucun démenti du fait que c’est ce qu’ils cherchent. Est-ce que je suis en capacité d’affirmer qu’ils ont déjà complètement réalisé un tunnel? ». Le Général a continué à répondre : « Je dois supposer qu’ils l’ont fait. Je ne peux pas le prouver ni dire avec certitude qu’un tunnel traverse notre territoire. Mais mon postulat de base c’est qu’il en va ainsi et qu’il nous revient d’échafauder des plans pour nous préparer à cette éventualité ». Mettre ces plans en pratique – ce qui nécessiterait de détruire ces tunnels soit avant qu’ils ne soient achevés ou en les frappant à leurs points d’entrée – rencontre 4 difficultés majeures : 

1. Une étroite surveillance et des renseignements de première main sont nécessaires pour suivre à la trace des projets de tunnels à partir de leur phase de planification, du recrutement de main d’oeuvre, de l’acquisition de technologie de réalisation, d’équipement et de modalités d’enregistrement du volume de terre déplacée et retirée des zones de creusement souterraines. 

2.  Le processus de creusement, que les capteurs de son (ou « géophone ») ne devraient avoir aucune difficulté à détecter, est relativement une phase courte et irrégulière qui peut être aussi facilement camouflée par certaines activités de surface. 

3.  Localiser un tunnel dont les travaux sont au stade terminal, alors qu’il ne fait pas encore l’objet d’une utilisation et reste relativement calme en appelle à déterminer un certain nombre de variables, comme le type de sol, sa profondeur, sa longueur, sa largeur et le matériau de revêtement employé à la construction du tunnel, son humidité, les conditions météorologiques à la surface, autant que son environnement, s’il est urbain ou rural. 

4. Localiser un tel tunnel – même lorsqu’il est déjà en usage opérationnel par un ennemi – pose unre série d’autres difficultés. Dans des conditions de combat, les dispositifs électroniques d’écoute pourraient être noyés par le bruit des tirs et des explosions de la bataille et, dans la confusion de la guerre, des troupes ou commandos ennemis resteront difficiles à intercepter, au moment où ils sont en mouvement à l’intérieur et à l’extérieur des tunnels. Le seul fait de jeter un oeil sur la carte démontre que le danger du type de guerre à mener dans les tunnels doit aussi être pris en compte sur le front Est d’Israël – où il est tout aussi difficile à détecter que dans le nord et le sudouest : les populations arabes habitant la Judée-Samarie/Cisjordanie et le côté israélien de la frontière – à à peine quelques centaines de mètres de distance – sont assez identiques pour maintenir les autorités antiterroristes à un haut niveau d’alerte, concernant toute tentative de construction de tunnel reliant les deux territoires. 

Peut-être que toute une succession de chefs militaires devraient être tenus responsables d’avoir laissé le péril des tunnels terroristes se développer dans les proportions actuelles. Mais on doit aussi dire qu’il n’existe pas de « balle d’argent » qui ait encore été inventée pour déjouer ce véhicule primitif de terrorisme, y compris les méthodes à l’essai jusqu’à aujourd’hui, comme les microphones enterrés, les capteurs de fibre optique sensibles aux tremblements simiques, de profondes tranchées tout le long de la frontière et tout un assortiment d’inventions toutes plus originales les unes que les autres. 

Selon le point de vue de nos analystes militaires, toute solution devra être variable de secteur en secteur, adaptée aux caractéristiques militaires et topographiques, dépendant de chaque cas et en fonction des évaluations des renseignements sur le niveau de risque impliqué par toute action de neutralisation. Cet effort devrait être dirigé par une administration interdépartementale, inter-agences et en rendant directement des comptes au Premier Ministre et au Ministre de la Défense. 

DEBKAfile Reportage Exclusif 20 avril 2015, 10:29 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

 

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