Trump : commencer par remettre à plat la question palestinienne

 

Quand une nouvelle Administration entre en scène, elle peut souvent emporter des succès rapides grâce à des mesures relativement simples. L’Administration Trump peut réaliser cela par certains actes concernant des décennies de mauvais comportement palestinien et de leur propagande trompeuse.

Un de ces mesures rapides pourrait consister à ce que l’Administration américaine dise à l’Autorité Palestinienne qu’aucun nouveau financement ne sera versé à moins qu’elle ne modifie tous les noms de rue et d’institutions nommées d’après l’identité de ceux qui ont planifié et/ou mené les assassinats de citoyens américains. Palestinian Media Watch pourrait indubitablement fournir à l’Administration la liste des noms concernés. Les exemples suivants proviennent de sa documentation fournie[1].

Abu Iyad était à la tête du mouvement terroriste Septembre Noir. Parmi les actes terroristes qu’il a planifiés, on trouve notamment l’assassinat de deux diplomates américains. Un stade sportif de Tulkarem, qui plus est financé par l’ONG américaine USAID, a pris son nom.

Abu Jihad, un des fondateurs du Fatah, adjoint de Yasser Arafat, a planifié l’attentat de 1978 contre un bus sur la route côtière israélienne, où 37 civils,dont des Américains, ont trouvé la mort. La photographe américaine Gail Rubin a été la première victimes de ces meurtriers palestiniens. En 2010, un square de Ramallah a reçu le nom d’Abu Jihad.

Gail Rubin

Dalal Mughrabi était membre du groupe terroriste qui a commis les meurtres dans le bus de la route côtière. Elle a personnellement assassiné Rubin. On trouve un autre square de Ramallah, une école réservée aux filles et une maternelle d »Hébron, qui font partie des quelques endroits qui glorifient son nom. USAID, par l’entremise d’ANERA (l’Aide Américaine aux Réfugiés du Proche-Orient) a financé les rénovations de l’école.

Ehud Barak, membre des Sayeret Matkal a stoppé la course folle de Dalal Mughrabi

 

L’impact sur la société palestinienne, si jamais l’Autorité Palestinienne devait modifier ces noms devrait être significatif. L’opinion publique palestinienne comprendrait que rien ne va plus, face à un Président américain qui respecte son pays. Entre parenthèses, à la fin de la mandature Obama, l’Administration américaine a transféplus de 121 millions de $ à l’AP. Ceux impliqués dans cette opération auraient dû savoir que l’Autorité honore les meurtriers d’Américains.  Il en va d’une pure question de légitimité que de savoir pourquoi l’Administration Obama ne s’est jamais préoccupée de cela (le sang des victimes américaines du terrorisme palestinien).

La mesure suivante, qui découle naturellement de la première, pourrait être que l’Administration américaine requière un changement de nom de toutes les rues et institutions qui portent le nom de meurtriers de civils israéliens. L’Administration Trump s’élève contre le terrorisme, aussi pourquoi soutenir plus longtemps ceux qui honorent ces pratiques terroristes? A cette occasion l’AP pourrait aussi se voir réclamer de changer tout ce qui a pris le nom de Saddam Hussein, ce qui comprend un square public de Jénine et une école du village de Yaabad dans la bande cisjordanienne de Judée-Samarie.

Si l’AP refuse de modifier ces noms de tueurs d’Américains, les Etats-Unis devraient, non seulement interrompre tous les fonds qui leur sont alloués ; ils pourraient faire pression sur d’autres pays de l’OTAN pour qu’ils arrêtent de financer une entité qui honore les tueurs d’Américains et d’autres. Il y a pas mal de pays qui pourraient avoir du mal à refuser une requête si éminemment raisonnable.

Une autre mesure encore très simple à mettre en oeuvre consisterait à ce que des personnalités centrales de la nouvelle administration mentionnent régulièrement que le nombre de 5 à 7 millions de réfugiés palestiniens est fondé sur un calcul complètement tronqué. Il n’y a aucune logique à employer une définition spécifique aux seuls réfugiés palestiniens. C’est en fait, la définition  retenue par l’Agence des Réfugiés de l’ONU, l’UNHCR qui devrait être ne vigueur. Il y a tout au 50.000 Palestiniens qui correspondent à cette définition, qui est : un réfugié est quelqu’un qui a été contraint de fuir son pays à cause des persécutions, de la guerre ou de la violence. Les mineurs et personnes dépendantes peuvent bénéficier d’un « statut de réfugiés dérivé ou indirect », mais pas recevoir un statut de réfugié au titre de l’UNHCR[2].  La très vaste majorité des « réfugiés palestiniens » d’aujourd’hui ne sont jamais que des descendants de descendants de réfugiés.

En outre, comme la relocalisation dans un pays d’accueil est un des buts déclarés de l’UNHCR[3], le statut de réfugié ne s’applique plus dès qu’une « personne est reconnue par les autorités compétentes du pays dans lequel elle a élu résidence, comme ayant les droits et obligations qui sont attachés à la possession de la nationalité de ce pays[4]« . Au contraire, les objectifs et services de l’UNWRA ne comportent aucune politique de relocalisation des réfugiés palestiniens[5]. De nombreux Palestiniens sont déjà installés dans d’autres pays comme la Jordanie[6], ou même considérés citoyens de l’Autorité Palestinienne, mais ils disposent pourtant d’un statut de réfugiés selon l’UNRWA[7].

Les négociations palestino-israéliennes déjà difficiles pour parvenir à un quelconque accord sont rendues impossibles quand on détourne le regard des revendications fictives des soi-disant « réfugiés palestiniens » et que l’on perpétue ce statut de réfugié.

Bien d’autres nombreux exemples de ce qui peut être fait avec un petit effort visant à rendre public le mauvais comportement des Palestiniens peuvent être ajoutés aux précédents. Ces propositions devraient plaire à l’Administration axée sur le monde des affaires, telle que celle de Trump, puisqu’elles rapportent -en termes commerciaux- un bénéfice important sur un faible investissement : le rêve de tous les investisseurs.

 

Par Manfred Gerstenfeld

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Le Dr. Manfred Gerstenfeld a présidé pendant 12 ans le Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem (2000-2012). Il a publié plus de 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

Adaptation : Marc Brzustowski.

[1] http://palwatch.org/STORAGE/special%20reports/PA%20honors%20terrorists%20Final%20Eng.pdf

[2] www.unhcr.org/4317223c9.pdf

[3] www.unhcr.org/what-we-do.html

[4] www.unhcr.org/3b66c2aa10.html

[5] www.unrwa.org/what-we-do

[6] www.forcedmigration.org/research-resources/expert-guides/palestinian-refugees-in-jordan/fmo025.pdf

[7] www.meforum.org/3344/unrwa-special#_ftn5

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