Trump, Poutine et Netanyahu tentent d’éviter l’affrontement violent en Syrie. 

Les dirigeants américain, russe et israélien tentent de pondérer leurs prises de positions agressives, au cours de ce week-end – en particulier en ce qui concerne l’Iran – même si les combats se poursuivent en Syrie.

Le premier Ministre Binyamin Netanyahu, par exemple, a prononcé un nombre incalculable de discours  promettant qu’Israël ne laisserait jamais l’Iran planter militairement ses griffes en Syrie.

Cependant, jeudi 1er mars au soir, des « sources importantes israéliennes anonymes » ont mentionné d’un ton tranchant qu’à cause de la pression russe, l’Iran a annulé son plan visant à établir une base navale dans le port syrien de Tartous et, qui plus est, « Israël peut momentanément s’avouer satisfait de ce processus qui débouche sur une certaine modération dans l’activité iranienne en Syrie ».

Ce commentaire resté sans auteur, qui se trouve à l’opposé de la posture publique adoptée par le premier ministre, se présente quatre jours avant qu’il n’arrive à Washington pour des discussions avec le Président Donald Trump. Est-ce que cela signifie qu’il s’est éloigné de l’agenda qu’il avait prévu de suivre à la Maison Blanche, en menaçant de frappes préventives les postes avancés que l’Iran est en train d’établir en Syrie, en profitant de la couverture aérienne russe, comme ces fameux avions Su-57, passés récemment à Khmeimim? Probablement pas, ou seulement comme stratagème temporaire.

Le Président Vladimir Poutine lui-même, s’est engagé dans une forme de désescalade, après s’être bruyamment vanté de la mise au point par la Russie, d’une nouvelle génération de drones sous-marins intercontinentaux, de missiles de croisière à propulsion nucléaire, de la prospective d’un missile hypersonique, lors de son discours annuel devant l’Assemblée de la Fédération de Russie.

Il ne fait aucun doute que son objectif était d’impressionner l’électeur russe avant le scrutin du 18 mars pour l’élection présidentielle, mais que Poutine ne cherchait pas réellement  à entrer dans un conflit à grande échelle avec les Etats-Unis -même en Syrie, où les deux grandes puissances sont dans un dialogue de sourds, en particulier à propos de l’expansion rampante de l’Iran. Et ainsi, à peine quelques hures plus tard, le Ministre de la Défense Sergeï Shoïgu a reçu l’ordre d’aller verser de l’huile sur le feu, mission dans laquelle il a fait principalement fait ressortir deux points de hautes tensions potentielles.

  1. La Russie n’a rien à craindre du bouclier de missiles que les Etats-Unis ont déployé en Pologne, en Roumanie, en République Tchèque et bientôt en Ukraine, a déclaré le Ministre, parce qu’ils sont tous « perméables ».
  2. Shoïgu s’est moqué des photos publiées par les Etats-Unis et Israël, montrant les avions Su-57 furtifs et de haute technologie parqués près des pistes de décollage de la base russe de Khmeimim, en Syrie. Il a déclaré que ces photos sont des « fake », parce que les avions ont été mis à l’abri dans des hangars, hors de portée des caméras. De plus, ils ont passé une batterie de tests, il y a une semaine et, a certifié le Ministre de la défense : « Je peux dire publiquement que les tests sont réussis et que les avions sont retournés à leur base de départ (en Russie), il y a plus d’une semaine ».

Après que le chef de la défense russe ait écarté de la main deux crises potentielles avec l’administration Trump, Washington a aussi fait baisser la tension. Jeudi, Robert Wood, l’Ambassadeur américain à la Convention pour le Désarmement de Genève, avait d’abord déclaré bruyamment : « La Russie est dans le mauvais camp de l’histoire concernant l’usage d’armes chimiques en Syrie ».

Mais ensuite, on observe l’emploi d’une forme de rétractation : d’abord le Pentagone a diffusé un communiqué disant que les Etats-Unis « n’a pas encore les preuves » de l’usage d’armes chimiques par le régime Syrien dans la Ghouta orientale – des propos en contradiction directe avec des reportages persistants que les sources américaines ont fait circuler ces deux dernières semaines. Deuxièmement les Etats-Unis ont demandé au Conseil de Sécurité de l’ONU, de mettre sur pied « une nouvelle enquête sur les ataques à l’arme chimique en Syrie, à la suite de reportages d’usage suspect de chlore dans la Ghouta orientale »

Ce n’est un secret pour personne que demander au Conseil de Sécurité de l’ONU de mener une action sur une crise, peut, en réalité, enterrer le dossier durant des mois. Par conséquent, les presque un demi-million de civils syriens de la Ghouta orientale continueront durant un certain temps à rester piégés comme otages, entre les bombardements syriens indiscriminés et l’intransigeance des rebelles. Dans le même temps, l’administration Trump s’est, effectivement, liés les mains comme pour s’empêcher de devoir répéter l’attaque dévastatrice aux missiles de croisière, en avril dernier, qui avait ravagé la base aérienne syrienne de Shayrat, afin de punir le régime Assad d’avoir utilisé des armes chimiques cont

Dans une autre zone de conflit, les avions-bombardiers turcs a tué 18 combattants syriens des Forces Populaires de Défense Nationale (pro-Assad) à Afrin et 19 autres sont portés disparus, après qu’ils aient abattu un hélicoptère turc de combat.

Le Moyen-Orient en pleine fièvre et le conflit barbare syrien ne vont probablement pas offrir la moindre pause aux trois dirigeants, quelles que soient les mesures intérimaires qu’ils choisissent d’établir pour tenter d’obtenir un peu de calme temporaire, aussi longtemps que la Turquie, l’Iran et Bachar El Assad, aux côtés d’autres acteurs-voyous, demeurent hors de contrôle.

  

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

1 Commentaire
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
christopher.dee

Il n’y a pas que nasrallah qui devrait être puni; éradiqué.
la liste est longue, mais à coeur vaillant, rien d’impossible…
Quelle mélasse !