L’année 2017 qui s’achève a été riche en événements et en changements, notamment avec l’apparition de deux nouvelles figures politiques sur la scène internationale, Donald Trump et Emmanuel Macron.

Au début de l’année précédente, 2016, personne n’aurait envisagé qu’ils deviendraient des acteurs centraux de notre monde. On en connaît un peu plus sur eux aujourd’hui, mais en réalité ils restent encore des personnages mystérieux, dont on n’appréhende pas toutes les facettes.

Hormis les questions de forme ou de style, ces deux dirigeants partagent plusieurs facultés, qui font d’eux des curiosités politiques. La première est celle de l’imprévisibilité, sans doute dans des registres différents, mais elle met souvent leurs adversaires politiques et leurs concitoyens en situation de désarroi.

La seconde, et non des moindres, c’est qu’ils appliquent de nouvelles méthodes en politique, dans leur relation avec la classe politique, avec la presse, avec les réseaux sociaux, avec leur image.

La troisième caractéristique commune, et elle déterminante, c’est qu’ils ont eu des carrières professionnelles réussies, et que la politique ne représente en aucun cas, pour eux, un moyen ou un tremplin pour se faire une place dans la société.

Il s’agit là, au fond, de la version post-moderne du populisme, qui ne consiste plus seulement à haïr les nantis ou à détester l’argent, mais à s’identifier à ceux qui ont réussi à se construire par le travail, l’éducation ou le mérite.

Il ne s’agit pas de porter un jugement de valeur en affirmant qu’ils sont les présidents des riches, cependant malgré tout élus par les voix des pauvres. Le rejet des élites et le dégoût de la politique qui s’y rattache ne sont pas un refus systématique de la réussite, mais l’expression d’un ras-le-bol face aux recettes politiques classiques.

Le vingtième siècle a opté, dans les situations de crise, pour des populismes idéologiques, marxiste ou fasciste, qui ont failli conduire la civilisation humaine à sa destruction et causé la perte de dizaines de millions de morts pour des idéaux qui n’en étaient pas. Au vingt-et-unième siècle, les peuples réagissent autrement.

Certains se tournent vers des formes archaïques de projets à caractère politico-religieux, avec lesquels ils peuvent s’identifier aisément, d’autres misent sur des formes de domination des hommes par l’économie, dans lesquelles les peuples ou les nations sont broyées par des forces macro ou méga étatiques.

Aussi bien l’adhésion au fanatisme religieux que la soumission à des forces économiques planétaires bouleversent les notions fondamentales de la philosophie politique, comme le pouvoir, la souveraineté, le bien commun, la raison d’Etat, la légitimité, l’indépendance.

Trump et Macron, chacun à sa manière, représentent ce monde-là, dont nous ne savons pas vraiment où il va, et la question qui se pose est de savoir si tous les deux, ou l’un d’eux seront à même de faire l’histoire, de résoudre des problèmes ou des conflits complexes, de donner du sens et de l’espoir à des hommes et femmes, encore en quête de liberté.

Auront-ils le courage politique qui a, sans doute, fait défaut à leurs prédécesseurs ? Il est encore trop tôt pour en juger, mais il est probable que l’année 2018 apportera une partie de la réponse et lèvera un peu plus le voile sur le mystère de ces deux personnages atypiques.

Bonne année civile 2018 à tous

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Michaël Bar-Zvi  Yod be Tevet 5778

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Photini Mitrou

J’adore les photos qui ne mentent jamais, contrairement aux mots, faits pour séduire et rouler les gens dans la farine.
La poupée Barbie, qu’est-ce qu’elle a? C’est pour elle, devenue son intime, que Johnny a écrit: ma gueule, qu’est-ce qu’elle a ma gueule?

Maguid

En tous cas, il y a une différence colossale et fondamentale, c’est que MONSIEUR TRUMP, lui, a été élu pour lui-même, pour son programme archi-connu et une personnalité connue; il n’est pas sortie de NULLE-PART, tandis que l’autre, un parfait INCONNU et PARVENU, n’a pas été élu que par crainte irraisonnée de MARINE LEPEN. C’est ce qui m’a fait dire et claironner et répéter, à propos de cette élection-catastrophe la comparaison suivante: les Français ont été tellement terrorisés par un chiouaoua qu’ils ont été se réfugier dans l’antre d’un pitbull sans muselière.

Yosef

Réunir Macron et Trump, quelle drôle d’idée ?

Mis à part qu’ils sont arrivés au pouvoir en 2017, il n’y a aucune comparaison possible, ni aucun point commun.

Macron est pour la COP21, Trump y est opposé
Trump reconnait Jérusalem capitale d’Israël, Macron vote contre lui à l’ONU
Macron veut maintenir les accords avec l’Iran, Trump les dénonce.
Trump grand ami d’Israël, Macron grand ami des arabes
Macron soutient l’UNESCO, Trump veut s’en séparer.
Trump stoppe l’immigration, Macron l’accepte
Macron continue à subventionner le terrorisme en Israël, Trump leur coupe les vivres.

Maguid

Cher Ami Yosef, ce que tu dis est très juste sauf que Macron ne l’accepte pas, il la #veut et l’#encourage
de toutes ses forces, peut-être par amitié envers le monde de l’islam, mais sûrement par haine de l’ETAT JUIF. Dans la lignée de beaucoup d’autres, comme par exemple Sarkozy qui disait, (et il ne faut pas l’oublier: tizkor al tishkar) : »ETAT JUIF, je ne sais pas ce que cela veut dire ».

C. Hamon

@Michaël Bar-Zvi, … J’ai l’habitude de vous apprécier dans vos différentes interventions.

Mais aujourd’hui je ne vous suis plus du tout !,…

Qu’est-ce qui vous permet d’affirmer: …  » La première est celle de l’imprévisibilité, sans doute dans des registres différents, mais elle met souvent leurs adversaires politiques et leurs concitoyens en situation de désarroi. » ???

Donnez au moins un seul exemple d’imprévisibilité pour chacun, de MACRON et de Donald TRUMP !

Cherchez bien, oui cherchez bien, …. Depuis que ces deux hommes sont arrivés au pouvoir, aucun des deux n’a tergiversé, aucun des deux n’a changé de politique. Cherchez bien, vous ne trouverez rien !

Ils ont même fait mieux, … Ils ont tous deux appliqué leur programme respectif, celui avec lequel et pour lequel ils ont été élus.

De son programme économique, Emmanuel MACRON l’applique à la lettre. Il l’avait déjà dit, il se sert des « Ordonnances » pour faire appliquer sa politique économique. Quand à son programme de politique internationale, nous savions déjà qu’il s’était soumis au monde arabo musulman, en partant faire allégeance aux Algériens en Février 2017, juste avant l’élection présidentielle.

De son programme économique intérieur, Donald TRUMP, malgré toutes les tracasseries du Sénat Américain, est arrivé à ses fins. Il a réussi a obtenir ce qu’il voulait faire appliquer économiquement.

Quand à la COP21 sur le climat, même si Obama était prêt à l’accepter, il n’est pas du tout certain que le Sénat Américain puisse le suivre. Donald TRUMP a préféré couper court.

Il faut savoir qu’aux USA, les grandes décisions passent obligatoirement par les deux chambres, Congrès et Sénat. Les USA sont une très grande démocratie. Le Président n’a pas tous les pouvoirs.

Pour l’Obamacare, ce système s’est détruit tout seul, puisque insupportable par les classes moyennes Américaines. Le Sénat n’a pas pu et n’a pas su le réformer. C’est un échec à la fois des Démocrates et des Républicains qui n’ont pas réussi. Mais surtout pas un échec de Donald TRUMP qui la première semaine de la prise de ses fonctions a demandé qu’on n’accable pas plus les Américains qui ne pouvaient pas souscrire. Obama avait assorti ces souscriptions à de fortes amendes pour ceux qui ne pouvaient pas payer.

L’Obamacare est l’échec de Obama. Puisque ce système empoisonnait la vie des Américains.

Dans plusieurs états, les compagnies d’assurances souscripteurs de l’Obamacare avaient déjà mis la clé sous la porte, parce que ce système n’était pas rentable.

Pour ce qui est de l’Ambassade Américaine à Jérusalem, … Donald TRUMP l’avait promis, il le fait.

Non Monsieur Michaël Bar-Zvi, … Je ne vois pas du tout où vous voulez en venir !,… Votre analyse est polluée par l’enfumage d’une presse nauséabonde.

Inutile de vous préciser que je ne suis pas du tout d’accord avec la politique internationale d’Emmanuel MACRON, et de ses votes successifs contre Israël, à l’ONU et à l’UNESCO. La France va droit dans le mur.

Tous deux savent parfaitement où ils vont. Ce ne sont pas des girouettes, comme vous voudriez nous le faire croire.

blum

Monsieur, votre comparaison est fausse en tout point, j’ai le regret de vous le dire.
M. Trump est une bonne surprise pour les AMéricains, qu’il a rréussi à convaincre, MALGRE LES MEDIAS,
vent debout contre lui.
Macron, membre important du corrompu gouvernement Hollande, est l’élu des médias qu »il
subventionne avec l’argent de nos impôts.
Comme Hollande, il islamise la France à grande vitesse, voyant dans de massives populations coraniques
installées à nos frais, sur notre sol, alors que nous avons 9 millions de chômeurs, autant de bulletins
de votes reconnaissants, aux prochaines élections.
Macron fait grossir la dette, le chômage, spolie les Français de leurs économies, ouvre nos
frontières à tous les djihadistes qui veulent bien rentrer en France.
Quel point commun avec M. Trump, s’il vous plaît?