Pourquoi le destin s’acharne-t-il avec tant de hargne sur celui-ci ou celle-là ? Une question à laquelle nul ne semble pouvoir répondre à ce jour ! (Photo du haut, le ministre de l’Education Naftali Benett annonce à Miriam Peretz que le prix d’Israël lui sera remis cette année)

N’empêche, si c’est vous la malheureuse cible, ne vous reste qu’à hurler votre colère, pleurer le reste de vos jours ou, (ce qui est donné à peu de gens) transcender le malheur !

Etre capable de sourire et trouver un sens à sa vie, voilà la seule grâce offerte à Miriam Peretz, la mère d’Uriel et d’Eliraz, deux soldats de la brigade Golani tombés au combat.

Myriam Peretz est née au Maroc et est arrivée en Israël en 1964 avec sa famille. Uriel, l’aîné de ses six enfants, a été tué en 1998 au Liban à l’âge de 22 ans; Eliraz, 32 ans, est décédé en 2010 à Gaza, laissant une femme et quatre jeunes enfants.

« Ils n’ont pas aimé le combat, mais quand ils ont été appelés pour défendre leur peuple, ils n’ont pas hésité », a-t-elle dit. « Ils ont dit: ‘Ima, c’est notre tour.’ » (Leur père, Eliezer, est mort le cœur brisé, quelques années après la mort d’Uriel.)

« Je veux que l’on sache que nous ne vivons pas dans le désespoir »

« Mon choix est une victoire sur ceux qui ont tué mes fils. Ils voulaient briser mon esprit, ils n’ont pas réussi…

La « vénération et la nostalgie » d’Eretz Israël que j’ai ressentis lorsque j’étais enfant au Maroc ne se sont jamais affaiblies, dit-elle encore, malgré ce que ma famille a enduré, notamment être déracinée du Sinaï après le traité de paix avec l’Egypte.

« Je veux que l’on sache que nous ne vivons pas dans le désespoir », a-t-elle ajouté.  « Au Maroc, nos têtes étaient courbées de peur. En Eretz Israël, nous sommes grands et fiers et sans peur.  »

Transcender le malheur : Miriam s’est donnée comme mission de consoler les familles endeuillées, d’insuffler du courage aux soldats israéliens et d’inspirer les Juifs du monde entier. « J’ai choisi de ne pas répondre à la question  » pourquoi moi ? Ma foi inébranlable en Dieu m’a donné la force de continuer, pour le bien de mes autres enfants et de mes petits-enfants ».

Rien à ajouter : Il y a de quoi en faire le symbole de tout un peuple. Ce qui se réalisera le 19 avril prochain lors de la remise qui lui sera faite du prestigieux Prix d’Israël*  pendant les fêtes de l’Indépendance de l’Etat hébreu..

Bely Landerer

 

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* Le prix Israël est le prix le plus prestigieux décerné chaque année par l’État d’Israël à des personnalités israéliennes ou à des organisations ayant marqué l’année d’un point de vue artistique, culturel ou scientifique.

** Parmi les autres lauréats de cette année, Gil Shwed, directeur-général de l’entreprise de cyber-sécurité israélienne Check Point Software Technologies, David Grossman, en littérature, Sergiu Hart, en économie, Shlomo Havlin, en sciences physiques, Alex Lubotzky, en mathématiques et sciences informatiques. Mais aussi Yitzhak Schlesinger, en psychologie, Ron Ben-Yishai, en journalisme, Elisha Qimron, en études juives et Edwin Seroussi en musique.

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