Bilan très lourd en Somalie où 231 personnes ont trouvé la mort dans l’attentat à la voiture piégée de Mogadiscio survenu samedi. Plus de 250 blessés sont à déplorer, dont certains grièvement. Le bilan pourrait être beaucoup plus élevé. Il s’agit du « pire attentat » ayant jamais frappé la Somalie.

Au moins 231 personnes ont été tuées et 250 blessées dans l’attentat au camion piégé mené samedi dans le centre de Mogadiscio, la capitale somalienne, a-t-on appris ce dimanche de source policière.

« Nous avons la confirmation de 231 civils tués dans les attentats commis hier », a dit Abdifatah Omar Halane, le porte-parole du maire de Mogadiscio. Nous supposons que le bilan est encore plus élevé. De nombreuses personnes sont sans nouvelles de leurs proches. »

Un porte-parole des services ambulanciers a indiqué que plus de 250 personnes avaient été blessées lors des ces attentats.

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Le pire attentat survenu en Somalie

« Il est très difficile d’avoir un chiffre précis parce que les corps des morts ont été emmenés vers différents centres médicaux, et certains d’entre eux ont été enlevés directement par leurs proches pour être enterrés », a-t-il ajouté, précisant qu’il s’agissait du « pire attentat » ayant jamais frappé la Somalie.

« Ce que j’ai vu dans les hôpitaux que j’ai visités est indicible. On continue à retrouver des corps et je demande à chacun de venir aider. Les gens sont dans une situation difficile », a pour sa part déclaré le maire de Mogadiscio, Tabid Abdi Mohamed. « Il n’y a pas de pire tragédie que quand quelqu’un vient voir le corps d’un proche décédé et ne peut pas le reconnaître », a-t-il souligné.

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Le gouvernement somalien sous la menace permanente des shebab

Cet attentat au camion piégé est survenu en milieu d’après-midi samedi sur le carrefour PK5, situé dans le district de Hodan, un quartier commercial très animé de la capitale avec ses magasins et ses hôtels. Cet attentat n’a pas encore été revendiqué. Mais les islamistes somaliens shebab, affiliés à Al-Qaïda, lancent fréquemment des attaques et attentats-suicides dans Mogadiscio et ses environs.

Les shebab ont juré la perte du fragile gouvernement central somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 22 000 hommes de la force de l’Union africaine (Amisom). Ils ont été chassés de Mogadiscio en août 2011 et ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, souvent dans la capitale, et contre des bases militaires, somaliennes ou étrangères.

Modifié le 15/10/2017 à 19:30 | Publié le 15/10/2017 à 15:48 – 0