Soleimani demande au PKK  de prendre part à la bataille de Mossoul

Le Commandant des forces Quds du Corps des Gardiens de la Révolution Iranienne a offert à un responsable du PKK des « armes et de l’argent » d’Iran à destination de ce groupe kurde anti-Turc

IRGC Quds Force commander Qassem Soleimani. (image via Press TV)

BEYROUTH – Le plus haut dirigeant iranien des Pasdaran (Gardiens de la Révolution), le Général Qassem Soleimani aurait requis du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) qu’il participe à la campagne en cours visant à vaincre Daesh à Mossoul, selun organe médiatique kurde local du Nord de l’Irak.

Bas News a révélé mardi 8 novembre, que le chef des Forces Quds (extérieures) du Corps des Gardiens de la Révolution Iranienne (CGRI) a rencontré, « ces derniers jours », un responsable de haut-rang du PKK, Cemil Bayik in Sulaymaniyah, une ville à l’Est du Kurdistan dirigé par le Gouvernement Régional autonomr d’Irak.

« Une source militaire bien informée » de cette ville  a déclaré à Bas News, que Soleimani a demandé à Bayik que les combattants du PKK et leurs associés de la région de Shingal (Sinjar) peuplée de Yazidis, prennent part à l’offensive contre Daesh à Mossoul.

En échange de son rôle dans la bataille de Mossoul, l’Iran soutiendrait le PKK, par des envois « d’armes et e financements », selon ce que rapporte cette source des discussions entre Soleimani et Bayik, l’ancien chef militaire du groupe séparatiste kurde et sa cheville ouvrière pour les relations avec Téhéran.

Le PKK et son groupe de Yazidis locaux affiliés, les Unités de Résistance du Sinjar (YBS) ont exprimé de manière répétée leur volonté de prendre part aux opérations autour de Mossoul, alors que le GRK, en particulier le Parti Démocratique du Kurdistan, conduit par le Président Kurde Massoud Barzani, a rejeté l’idée d’une telle participation.

Pendant ce temps, la Turquie, qui classe le PKK comme organisation terroriste, a déclaré qu’elle s’opposerait au tout mouvement de ce groupe en direction de Mossoul, alors que Washington, pour sa part a aussi annoncé que les Etats-Unis n’accepteraient aucune participation de ce type d’organisations.

La région du Sinjar (Shingal) qui est située à un peu plus de 100 kms à l’ouest de Mossoul, est devenu un point chaud du front dans les rivalité inter-Kurdes, alors que les rapports se multiplient de tentatives, de la part de Téhéran d’exercer son influence sur toute cette région stratégique le long de la frontière entre l’Irak et la Syrie.

Le GRK considère que Sinjar doit rester sous son contrôle administratif. Mais le PKK, son rival ne veut pas que le PDK de Barzani exerce son influence sur Sinjar, que ce dernier contrôlait effectivement avant la percée-éclair de Daesh en 2014.

A la suite de l’effondrement des lignes de Daesh, des responsables yazidis soutenus par le PKK se sont réunis à Sinjar, afin de former un Conseil Administratif autonome en janvier 2015, un mouvement fustigé par le GRK comme un moyen pour les Kurdes de Syrie d’étendre leur autorité en Irak.

Les forces des Unités de Protection du Peuple Kurde (YPG), à l’automne 2014 ont contribué à alléger le siège par Daesh des civils Yazidis réfugiés dans les montagnes de Shingal (Sinjar)mais les forces du GRK dirigées par Barzani ont pris le rôle de meneuses dans les offensives qui s’en sont suivies pour chasser Daesh.

Selon Wladimir Van Wilgenburg, analyste politique sur le terrain et journaliste spécialisé dans les questions kurdes, « Le PKK est bien plus faible à Sinjar que les forces de Barzani, alors qu’il est bien plus fort dans la zone proche de la frontière syrienne ».

En mars 2016, le Commandant militaire du Parti Pour un Kurdistan Libre (PJAK anti-iranien) Hossein Yazdanpah, a affirmé que Soleimani avait fait une tournée dans le canton de Shingal-(Sinjar) au début de l’année, aux côtés d’Hadi al-Ameri, un chef des Forces de Mobilisation Populaire, groupe paramilitaire chiite inféodé à l’Iran.

« Cette visite survient au beau milieu de tentatives répétées de l’Iran pour prendre le contrôle de la route terrestre reliant l’Iran à la Syrie et qui s’étend à travers le territoire de la région du Kurdistan, afin de sécuriser le passage d’armes et de combattants en Syrie (et en direction du Golan et du Liban) » avait déclaré Yazdandah, un détracteur de la dictature islamiste iranienne – au journal Asharq alAwsat, déteun par les Saoudiens.

« L’Iran veut prendre le contrôle des montagnes stratégiques du Shingal (Sinjar) » disait-il, ajoutant qu’un certain nombre d’officiers du CGRI se rendaient régulièrement vers cette zone peuplée de Yazidis, en passant par Bagdad.

 

L’article a été rédigé par le rédacteur-en-chef de Now Lebanon Albin Szakola (@AlbinSzakola)

now.mmedia.me

Adaptation : Marc Brzustowski

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Ratfucker

Reprendre la querelle millénaire entre Téhéran et Byzance, voilà une excellente initiative!

stevenl

« Mani solei » takes the Kurds for idiots!!!

stevenl

« Mani soleil » takes the Kurds for idiots!!!