Scandale d’Etat: Biden était une marionnette de façade

Le livre de Jake Tapper et Alex Thompson présente un récit cinglant d’un président isolé de la réalité – et alimente les questions sur son rôle au sein du parti.

La démocratie est devenue un artefact, dans lequel le peuple est manipulé, méprisé, par le pouvoir politique, les médias idéologisés, qui mentent sciemment ou inconsciemment.

Que valent des élections si l’électeur baigne dans le mensonge et la manipulation ?

Que vaut la démocratie si les représentants du peuple, ne représentent plus qu’eux-mêmes ?

Que vaut la démocratie, si les médias porteurs en théorie de vérité, par idéologie, ne véhiculent plus que du mensonge ?

La base fondamentale de la démocratie n’est pas dans les institutions, ni dans la pratique électorale, ni dans le respect de la loi. Elle est uniquement dans un rapport sain avec la réalité, qui elle-même s’inscrit dans la continuité historique, pour en comprendre le sens. La réalité du présent ne s’appréhende qu’à la lumière de l’histoire, notamment dans les conflits. Le présent, ne rend jamais compte de la réalité complexe sans un regard sur l’histoire. Se gargariser avec des mots « de liberté, d’égalité » quand on maintient sciemment dans l’ignorance des peuples entiers, en leur donnant une éducation au rabais, en méprisant la philosophie qui aiguise l’esprit critique, en réduisant l’étude de l’histoire, pour mieux les manipuler. Ceci est une forme d’esclavage moderne qui ne dit plus son nom, car certes on ne gouverne plus les corps, mais on gouverne alors les esprits.

La démocratie des démocrates américains n’a été pendant quatre années, qu’un artefact. Ils ont tenté en vain de renouveler pour 4 ans, la supercherie d’un Biden « président », avec la possibilité de substituer un président élu par un vice-président, ce qui est une escroquerie démocratique.

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George Clooney « sentit un nœud se former dans son estomac » lorsque Joe Biden, frêle et diminué, s’approcha de lui, ne reconnaissant apparemment pas l’un des acteurs les plus célèbres du monde. « George Clooney » , finit par préciser un assistant au président américain. « Oh oui ! » s’exclama Biden. « Salut George ! »

Cette rencontre atroce lors d’une collecte de fonds fastueuse à Los Angeles en juin dernier est l’une des nombreuses anecdotes accablantes contenues dans Original Sin : President Biden’s Decline, Its Cover-Up, and His Disastrous Choice to Run Again, un livre à venir des journalistes Jake Tapper et Alex Thompson.

Les avant-premières du livre ont captivé Washington cette semaine , révélant la réalité choquante de la dernière année de présidence de Biden, marquée par une santé déclinante et la réouverture de vieilles blessures au sein du Parti démocrate et de la presse de la Maison Blanche. Ces révélations ont également alimenté les interrogations sur le rôle politique que Biden, 82 ans, devra jouer à l’avenir, alors qu’il s’efforce de réhabiliter son héritage.

« Se représenter aux élections a été une décision désastreuse et a détruit un héritage honorable et important », a déclaré Larry Jacobs , directeur du Centre d’étude de la politique et de la gouvernance de l’Université du Minnesota. « Joe Biden est une source de profonde déception et de trahison pour le Parti démocrate. Le fait qu’il continue de se promouvoir publiquement et de promouvoir sa présidence confirme une fois de plus le décalage entre Joe Biden et la réalité. »

Basé sur des entretiens avec plus de 200 personnes, dont des initiés de la Maison Blanche, des membres du Congrès et des donateurs, Original Sin présente le récit cinglant d’un président âgé et égoïste, isolé de la réalité, cherchant à être réélu en 2024 malgré d’importantes inquiétudes concernant le déclin de sa santé et de ses capacités cognitives.

Parmi les exemples, on peut citer la perte du fil de ses pensées, des difficultés à se souvenir des noms, des discours incohérents et des difficultés à effectuer des tâches physiques, écrivent Tapper et Thompson. Ses conseillers ont évoqué la possibilité que Biden ait besoin d’un fauteuil roulant s’il était réélu, en raison de son grave déclin physique et de ses craintes de chute. « Ce que le public voyait de son fonctionnement était inquiétant. Ce qui se passait en privé était pire. »

La décision imprudente de Biden de se présenter, encouragée par son entourage, est décrite comme une « abomination » et un acte de « tromperie publique prolongée » qui a finalement conduit à la défaite démocrate et a rendu inévitable le sort que Biden craignait le plus : le retour au pouvoir de Donald Trump.

Les auteurs accusent également l’entourage et les alliés de Biden de vouloir délibérément dissimuler l’ampleur de sa dégradation, sans toutefois s’attarder sur la complicité de nombreux médias . Un collaborateur anonyme aurait déclaré : « Nous avons tenté de le protéger de son propre personnel, de sorte que beaucoup n’ont pas pris conscience de l’ampleur du déclin à partir de 2023. »

Lors d’une intervention sur CNN, où il est présentateur principal à Washington et correspondant en chef à Washington, Tapper a déclaré : « La Maison Blanche a menti non seulement à la presse, non seulement au public, mais aussi aux membres de son propre cabinet. Elle a menti à son personnel. Elle a menti aux membres démocrates du Congrès et aux donateurs, sur la gravité de la situation. »

La prestation hésitante de Biden lors du débat face à Trump, le 27 juin 2024, a révélé la grande supercherie. Le président s’est accroché pendant plus de trois semaines avant de finalement céder sa place et de soutenir la vice-présidente Kamala Harris. David Plouffe, conseiller de Kamala Harris, a déclaré aux auteurs que le retrait tardif de Biden « nous a complètement foutus en l’air ».

Fait inhabituel pour un livre politique, Original Sin s’est hissé en tête du classement des nouveautés d’Amazon, remettant Biden sous les projecteurs. Le député Ro Khanna a admis que Biden n’aurait pas dû se présenter, tandis que le gouverneur du Kentucky, Andy Beshear, a suggéré qu’il aurait dû se retirer plus tôt. Certains se demandent pourquoi les démocrates continuent de débattre avec acharnement de ce qui s’est passé, alors même que son successeur menace la démocratie elle-même.

Mais une phrase du livre parle d’une trahison perçue de la confiance du public et de la nécessité d’en tirer des leçons pour l’avenir : « Les démocrates ont trompé le pays sur les capacités de Biden et, a déclaré Clooney, « c’est ainsi que Trump a gagné ». »

Le désaccord persiste quant à savoir quand, ou même si, Biden aurait dû abandonner sa candidature à la réélection. Ses alliés continuent de le défendre, soulignant qu’aucune preuve n’a été apportée que sa prise de décision ait été altérée ou qu’il ait mis en péril la sécurité nationale, et soulignant ses solides performances lors du discours sur l’état de l’Union et du sommet de l’OTAN à Washington l’an dernier.

Ron Klain , ancien chef de cabinet de la Maison-Blanche, a déclaré au Guardian par SMS : « Je ne pense pas qu’il aurait dû abandonner. Nous sommes tous sur le déclin. Mais le président était mentalement vif et capable de servir. Je pense que sa conférence de presse après la réunion de l’OTAN en juillet l’a prouvé. »

D’autres soutiennent que le président, qui s’était lui-même présenté comme un « pont » vers la prochaine génération, aurait dû démissionner bien plus tôt.

Adam Green , cofondateur du Progressive Change Campaign Committee, a déclaré : « Même en 2021 et 2022, Biden n’était probablement pas apte à se représenter. Il n’a pas réussi à faire prononcer des peines. Il n’a pas réussi à faire le tour du pays. Il n’a pas réussi à défendre ses arguments comme Barack Obama. Il n’a pas réussi à démolir les arguments républicains comme d’autres politiciens démocrates. Il n’aurait pas dû se représenter. »

Il a ajouté : « La conclusion erronée de ce livre est que Biden aurait dû partir quelques semaines plus tôt pour que Kamala Harris gagne. La meilleure interprétation est qu’il aurait dû partir plus tôt pour que les démocrates puissent organiser des primaires et choisir un meilleur candidat. »

Norman Solomon, directeur national de RootsAction.org, un groupe progressiste qui a lancé la campagne « Ne dirigez pas Joe » en novembre 2022, a déclaré : « Ce livre confirme les inquiétudes de tous ceux qui s’exprimaient en privé. J’ai parlé à des membres du Congrès début 2023 qui m’ont dit : « Mon Dieu, ce type va nous entraîner dans sa chute. » Mais la peur était bien présente.

Cela démontre de manière convaincante que l’establishment du Parti démocrate a plongé alors qu’il aurait dû se battre et – c’est très triste à dire – que presque tous les démocrates du Congrès étaient coupables. Il n’était pas sorcier ni politique de savoir que Biden ne devait pas se représenter. C’était caché au grand jour.

Pourtant, Biden, qui semble toujours convaincu qu’il aurait pu battre Trump, n’est pas prêt de partir. Il a signé un contrat avec Creative Artists Agency pour le représenter et, conscient de la publication prochaine de « Original Sin » et d’une série d’autres livres préjudiciables, il a engagé le stratège en communication Chris Meagher pour défendre sa réputation.

La semaine dernière, il a accordé des interviews prestigieuses à l’émission Today de BBC Radio 4 et à l’émission The View d’ABC. Il a confié à cette dernière qu’il écrivait un livre et a déclaré : « J’essaie de déterminer quel est le rôle le plus significatif et le plus important que je puisse jouer, en cohérence avec ce que j’ai fait par le passé. »

Frank Luntz , consultant politique et communication et sondeur, a déclaré : « Il a parfaitement le droit de s’exprimer en tant que président, vice-président, sénateur depuis près de 30 ans, en tant que figure de proue de la politique américaine. Il a parfaitement le droit d’être entendu. »

Si c’est ce qu’il choisit de faire, c’est tout à fait son droit en tant que dirigeant politique américain depuis un demi-siècle. Il a été élu à 29 ans. S’il a quelque chose à dire, qu’il le dise et qu’il soit bien accueilli. Si cela nuit aux Démocrates, ce sera leur faute.

À l’instar de son compatriote Jimmy Carter , président d’un seul mandat , Biden devra peut-être attendre longtemps avant de retrouver sa réputation. Il a quitté ses fonctions avec seulement 36 % d’opinions favorables, selon un sondage CNN, et continue de faire l’objet d’opprobre, non seulement pour sa décision de se représenter, mais aussi pour sa gestion de questions telles que l’inflation et la guerre à Gaza. Il est peu probable que les candidats démocrates réclament son soutien aux élections de mi-mandat de l’année prochaine.

Larry Sabato , directeur du Centre de politique de l’Université de Virginie, a suggéré : « Il devrait se retirer, au moins pendant un certain temps, certainement pendant les élections de mi-mandat, puis laisser le candidat de 2028 déterminer s’il est réélu.

Si le candidat pense pouvoir aider, il le sollicitera, et s’il ne le fait pas, il ne le fera pas. Nous saurons quelle sera la réponse : Biden obtiendra-t-il un créneau en soirée à la convention démocrate ou un créneau matinal, alors que nous souffrons tous de la gueule de bois ?

Solomon , de RootsAction.org, a ajouté : « La meilleure chose à faire est de quitter la scène. Aussi terrible qu’ait été son influence sur le retour de Trump, il n’a toujours pas de frein et aggrave son crime. »

Je ne pense pas que la comparaison avec le Roi Lear soit totalement injuste. La tempête approche, il traverse l’hiver le plus rigoureux de sa vie et il tente de se justifier, mais il est trop tard. C’est impossible. Il représente un facteur de risque ambulant pour tout démocrate qui souhaite remporter les élections l’année prochaine.

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