Des drones américains « harcelés » par des avions russes tuent le chef de l’État islamique lors d’une frappe aérienne .
Des rencontres tendues dans le ciel au-dessus de la Syrie s’étaient produites pendant trois jours consécutifs.
Trois drones MQ-9 Reaper qui, selon l’armée américaine, avaient été « harcelés » par des avions de chasse russes au-dessus de la Syrie vendredi étaient les mêmes drones qui ont ensuite effectué une frappe aérienne qui a tué un haut chef du groupe État islamique, a annoncé dimanche le Commandement central américain.
Le chef de l’EI Usama-al-Muhajir a été tué vendredi, a indiqué le CENTCOM.
La nouvelle a couronné trois jours consécutifs de rencontres tendues où les États-Unis avaient critiqué les pilotes russes pour leur comportement « dangereux et non professionnel » avec leurs drones survolant la Syrie.
« La frappe de vendredi a été menée par les mêmes MQ-9 qui avaient, plus tôt dans la journée, été harcelés par des avions russes lors d’une rencontre qui avait duré près de deux heures », a ajouté le communiqué du CENTCOM de dimanche.
L’armée américaine a critiqué le comportement des pilotes de chasse russes qui, selon elle, avaient « harcelé » les drones Reaper qui effectuaient des missions antiterroristes au-dessus de la Syrie lors de deux incidents distincts mercredi et jeudi.
Pour mettre en évidence ce comportement, l’armée américaine a déclassifié deux vidéos qui montraient des avions de chasse russes lançant des fusées éclairantes devant les drones et l’un des avions engageant ses postcombustion, toutes actions qui ont amené les drones à effectuer des manœuvres d’évitement.
Il y a eu une troisième journée consécutive d’interactions entre des chasseurs russes et des drones américains vendredi lorsque l’US Air Forces Central a déclaré que « les avions russes ont effectué 18 passages rapprochés non professionnels qui ont amené les MQ-9 à réagir pour éviter des situations dangereuses ».
« Nous avons clairement indiqué que nous restons attachés à la défaite de l’Etat islamique dans toute la région », a déclaré le général Michael « Erik » Kurilla, commandant du CENTCOM. « L’Etat islamique est une menace, non seulement pour la région mais bien au-delà. » « Rien n’indique que des civils aient été tués dans cette frappe et la coalition évalue les informations faisant état d’un blessé civil », a déclaré dimanche le communiqué du CENTCOM.
On ne sait pas où en Syrie la frappe aérienne américaine a eu lieu.
Les avions américains opèrent normalement dans l’est de la Syrie où 900 soldats américains sont impliqués dans des opérations anti-EI, tandis que les troupes et les avions russes opèrent dans l’ouest de la Syrie pour soutenir le régime du président Bashar al-Assad. La semaine dernière, un porte-parole du Pentagone a rejeté les affirmations du ministère russe de la Défense selon lesquelles des drones américains opéraient dans des zones où opèrent des avions russes.
Cependant, à de précédentes occasions, des avions américains ont opéré dans le nord-ouest de la Syrie pour entreprendre des frappes aériennes ciblant de hauts dirigeants de l’EI.
Pendant des années, les deux armées ont régulièrement utilisé une ligne de sécurité de déconfliction pour fournir des notifications préalables sur l’endroit où leurs avions opéreraient au-dessus de la Syrie afin d’empêcher toute interaction dangereuse.
Les responsables américains ont déclaré que la Russie n’utilisait plus cette ligne régulièrement ces derniers mois.
JForum.fr & ABC