La salle des conférences de la mairie était bien garnie : Michel Espié, maire de Vic, Robert Frairet et Marie-Martine Dalla-Barba, conseillers départementaux, Gisèle Biémouret, députée -le président Philippe Martin était représenté  par  Robert  Frairet –  le  secrétaire général de la Préfecture, les représentants des comités israélites en France et la population vicoise.

Le chant de Ferrat sur les déportations ouvrit cette matinée de devoir de mémoire. 

Les discours des intervenants réveillèrent dans le public cette période où certains collaboraient, tandis que d’autres entraient dans la  résistance et s’efforçaient de protéger ceux qui étaient victimes de la barbarie nazie.

Décembre 1942, une famille juive de 7 personnes, les Schreiber, arrive à Vic-Fezensac.

Marie et Casimir Garette, Ferdinand et Lucie Durban vont les accueillir dans leurs appartements. Raphaël Schreiber racontera son séjour à Vic-Fezensac (voir notre interview dans le Journal du Gers vendredi ). Pierre Antonello donnera communication sur ces témoignages.

Ce sont les petits-fils de ces «héros anonymes»  qui ont reçu la médaille des Justes, la plus haute distinction.

Les élus et les représentants des comités israéliens en France

Pierre Escoubet rappelait que ses grands-parents avaient un fort sentiment de solidarité. Jean-Pierre Durban campait le personnage de son grand-père Ferdinand, véritable gascon de caractère, qui s’était illustré en sauvant des Vicois lors d’une inondation. Il rappelait aussi que son oncle Raymond avait été déporté. Pierrot Escoubet laissait couler une larme, mais dans la salle, bien des yeux étaient humidifiés au souvenir de ces heures où le drame était toujours possible. Raphaël Schreiber insistait sur « le climat » qui régnait dans la ville de Vic, il n’y eut jamais une dénonciation de leur présence « Ces gens là risquaient leur vie pour protéger la nôtre».

Pierre Escoubet reçoit le diplôme et la médaille

Les noms de Ferdinand et Lucie Durban, de Marie et  Casimir Garette seront gravés sur le mur d’honneur du jardin des Justes parmi les Nations à Jérusalem, ainsi qu’au mémorial de la Shoa à Paris.

Jean Pierre et Joël Durban

Cette cérémonie était une belle page d’histoire pour les jeunes générations, Lorine et Titouan lirent d’ailleurs le poème « Le badge » et  « Les justes ».

Le Chant des partisans et les hymnes nationaux écoutés debout furent un final émouvant.

 
Le Journal du Gers
 

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