Rachel Jedinak, présidente du comité Tlemcen, qui réhabilite la mémoire des enfants disparus au cours de la Seconde Guerre mondiale, est l’invitée de Léa Salamé.

Rachel Jedinak évoque le souvenir de Marceline Loridan-Ivens, morte ce mardi. Elle parle d’une « femme libre, forte, qui s’est battue pour la liberté, la liberté des femmes ». « Elle avait une grande liberté, comme j’en ai rarement vu. »

Les survivants disparaissent mais « nous laissons des traces, des films, nous espérons que cela pourra pallier nos disparitions ».

Elle a attendu pour témoigner. Elle s’en explique : « Après la guerre, on parlait de la France résistante, on ne nous a pas laissés parler. On nous disait, « Tais-toi, on parle de l’avenir ». »

« En 1995, Jacques Chirac a reconnu la responsabilité de Pétain, c’est alors que les vannes se sont ouvertes. »

Ma vie avant la guerre, c’était un melting pot d’enfants, à Ménilmontant, « nous jouions ensemble dans la rue ».

« Pendant la guerre, cela a été un moment très difficile pour moi. Le fait de porter cette étoile jaune, j’avais 8 ans. » Rachel Jedinak se souvient des traques et des différentes arrestations.

La peur, l’angoisse, les policiers hurlaient. Je me suis agrippée à ma mère, elle m’a giflée et ordonné de fuir. Cette gifle m’a sauvée.

« Le 11 février 1943, j’ai à nouveau été arrêtée et je me suis à nouveau enfuie. »

franceinter

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